Lancée en 1997, la célèbre Toyota Prius souffle cette année sa 20ème bougie. Des débuts de la première génération à l’arrivée de la V4 en 2016, retour sur la « success story » du groupe nippon.
Du projet G21 à la Prius I
Pour retrouver les origines de la première Prius, il faut remonter à… 1993… Cette année là était lancé G21, un projet visant à diviser la consommation des véhicules par deux par rapport aux motorisations conventionnelles. A cette époque, l’idée d’un système essence-électrique n’avait pas encore été lancée et ce n’est qu’en 1995 que le premier concept annonçant la Prius fait son apparition.
Deux ans plus tard, en 1997, la première Toyota Prius est lancée dans les concessions nippones. Un peu chiche niveau puissance, cette première version de la berline hybride développait jusqu’à 70 chevaux et annonçait une consommation moyenne de 5.1 l/100 km, soit deux fois moins qu’un véhicule essence de l’époque.
Commercialisée sous le slogan « Juste à temps pour le XXIe siècle », cette première génération de Prius reçoit un accueil assez mitigé. Lancée en 2000 en Europe et aux Etats-Unis, sa commercialisation s’arrêta en juin 2003 avec environ 120.000 exemplaires écoulés.
2003 : l’ère du renouveau
Nouvelle motorisation et surtout design entièrement revu. Sortie en septembre 2003, la Prius II optait pour une nouvelle carrosserie remplaçant la silhouetté tricorps peu avenante de sa devancière. C’est aussi à cet instant qu’apparait le profil triangulaire caractéristique de la berline.
Côté motorisation, la Prius II inaugure une nouvelle version du système THS (Toyota Hybrid System) associant son moteur 4 cylindres essence à un moteur électrique dont la puissance a été augmentée de 50 % pour atteindre 50 kW. En progression de près de 60 % par rapport à la génération précédente, la puissance du système a été portée 110 chevaux pour une consommation réduire à 4.3 l/100 km.
Un second modèle qui marque le début de démocratisation de la technologie hybride du constructeur nippon. Entre 2003 et 2009, la Prius II a été vendue à près de 1.2 millions d’unités à travers le monde. Un succès mondial qui encourage le constructeur à poursuivre sur cette voie et à étendre sa technologie à d’autres modèles de la gamme comme la Toyota Auris, disponible en hybride depuis 2010.
2009 : un succès retentissant pour la Prius III
Conservant la silhouette triangulaire caractéristique de sa devancière, la Prius III fait son apparition en mai 2009. Porté à 1.8 l, le moteur essence est complété par un nouveau moteur électrique et une batterie Ni-Mh à la configuration repensée. En termes de puissance, le système passe de 110 à 136 chevaux. Une nouvelle combinaison censée garantir de meilleures sensations de conduite tout en réduisant encore la consommation qui passe à 3.9 l/100 km. Du côté des équipements, la Prius III est également la première voiture à introduire le concept de toit solaire.
Aidée par les aides gouvernementales en place, la Prius III a connu un succès phénoménal au Japon. Dans le mois qui a suivi son lancement, 180.000 commandes ont été enregistrées. Un succès inattendu qui n’a pas manquer de causer quelques retards dans les livraisons.
Une famille qui s’agrandit
La troisième génération de Prius marque aussi le lancement de deux nouvelles déclinaisons en 2012. Cherchant à séduire les familles et les taxis, la Prius + gagne deux places et troque sa batterie Ni-Mh contre du lithium-ion tandis que la première Prius hybride rechargeable voit sa capacité batterie portée à 4.4 kWh pour une autonomie théorique de 25 km. En mode électrique, la vitesse de cette version « plug-in » est limitée à 85 km/h.
2016 : l’arrivée de la V4
Avec la Prius 4, Toyota inaugure une nouvelle architecture. Baptisée TNGA, celle-ci gomme certains défauts des générations précédentes comme l’effet moulinet de la boite de vitesse. Moins puissante que sa devancière, la Prius 4 se limite à 122 chevaux et améliore encore une fois sa consommation. Avec un rendement de 40 % sur sa motorisation thermique, la quatrième génération de Prius voit sa consommation diminuer de 23 % avec une moyenne de 3.3 l/100 km.
Côté style, si la silhouette triangulaire est conservée, la nouvelle Prius gagne en caractère avec un design encore plus clivant. Clairement, on aime ou on déteste…
Quant à la version hybride rechargeable, elle adopte pour la première fois un design spécifique pour mieux se différencier et embarque une nouvelle batterie de 8.8 kWh permettant de doubler son autonomie théorique, qui passe à 50 km, et de faire grimper la vitesse maximale du mode électrique à 135 km/h.
33 modèles hybrides
Si elle est aujourd’hui énormément cannibalisée par d’autres modèles en Europe, la Prius reste très populaire en Amérique du Nord et au Japon et a permis à Toyota de démocratiser sa technologie hybride.
Aujourd’hui, le constructeur propose pas moins de 33 modèles hybrides différents dans 90 pays à travers le monde. En France, l’hybride représente désormais plus de 60 % des ventes de Toyota et plus de 99 % de celles de Lexus. Sur les 10 premiers mois de l’année, le constructeur a écoulé plus de 43.500 voitures hybrides, s’accaparant 77 % du segment.
A horizon 2020, le constructeur estime que 75 % de ses modèles vendus en France seront hybrides. Un mix qui devrait permettre au constructeur nippon de passer haut la main les objectifs d’émissions de la Commission Européenne à horizon 2020. Mais pour atteindre les objectifs 2025 et 2030 fixés par l’Europe, le constructeur n’aura d’autre choix que d’accélérer sur l’électrique en multipliant son offre tant sur le segment hybride rechargeable que sur le tout électrique. Sur ce point, le constructeur a récemment affiché ses ambitions, annonçant son intention de lancer 10 modèles 100 % électriques d’ici au début des années 2020.
Evolution Prius I => Prius 4
Prius I | Prius II | Prius III | Prius IV | |
Moteur essence | 4 cylindres 1496 cm3 | 4 cylindres 1496 cm3 | 4 cylindres 1798 cm3 | 4 cylindres 1798 cm3 |
Puissance totale | 70 ch | 110 ch | 136 ch | 122 ch |
Accélération | 13.4 s | 10.9 s | 10.4 s | 10.6 s |
V Max | 160 km/h | 171 km/h | 180 km/h | 180 km/h |
Consommation | 5.1 l/100 km | 4.3 l/100 km | 3.9 l/100 km | 3.3l/100 km |
CO2 | nc | 104 g/km | 89 g/km | 76 g/km |
Longueur | 4.275 | 4.445 | 4.460 | 4.540 |
Largeur | 1.695 | 1.725 | 1.745 | 1760 |
Hauteur | 1.490 | 1.490 | 1.790 | 1.470 |
Poids | 1240 kg | 1270 kg | 1370 kg | 1375 kg |
petite erreur dans le tableau:
hauteur de la Prius 3: 1,47 m (indiqué 1,79 m)
C’est un repaire de pollueurs ici, Robin des bois avec son repaire de brigands est un petit joueur à côté.
Comparatif intéressant. La masse (oui, c’est bien en kg la masse pas comme le poids) continue à croître encore.
Dans certains pays, il y a taxis des Prius 2 hybrides électricité/GPL, c’est intéressant comme mélange.
Super voiture qui m’a donné gout et l’envie de passer à l’electrique
Quant aux chiffres de consommation, ils sont donnés par Toyota, vous savez ce que ça vaut ! Et comment mesurer la conso d’une hybride rechargeable : on recharge toutes les heures ? 1 fois par jour ? Tout ça est bidon !
au passage, notez le petit soucis sur les photos d’illustration (générations de Prius) dans l’article les amis ;)
Possesseur d’une telle machine, ça aurait été pas mal de relativiser ce panégyrique de petits bémols : sur la forme, le relatif déplaisir de conduite sans commune mesure avec une elec, le coffre indigne, les finitions toy, le concept de dashboard en retard de deux générations ( pour une voiture qui cultive son look de vaisseau spatial )
Et sur le fond : pourquoi Toy n’a pas profité de son avance pour la maintenir, notamment en volume de batt pour les non rechargeable, en récupération d’énergie au freinage quasi inexistante … et pour les rechargeables, des perf larguées dès la première Volt ou mitsu PHEV venu.
Bref, un « branding successful » qui a beaucoup vecu sur ses acquis et des investissements destinés à vivre sur l’image en limitant la casse face à une concurrence plus innovante
J’ai eu la Prius 2, puis la 3. De très bon souvenirs de ces voitures.
En complément de ma Leaf 30 kWh, ma femme a une Yaris hybride.
Même si certains critiquent ces voitures; c’est toujours mieux que les diesels.
Et si je ne peux pas reprendre de VE après la Leaf; ce sera pour de l’hybrid; mais surement pas du diesel.
Bon anniversaire, la Prius.
merci pour cet article qui fait honneur à cette voiture qui restera dans l’histoire comme étant la 1ère vraie voiture ultra polyvalente capable de rouler en ville sans émission. Mais là n’est pas son principal atout : avec le temps, la Prius s’est surtout révélée être une voiture à la fiabilité absolument hors norme au point d’en faire la voiture préférée des taxis dans beaucoup de grandes villes à travers le monde. A l’exception de la vidange moteur annuelle, l’entretien de cette voiture s’apparente davantage à celui d’un VE que d’un diesel moderne…
D’occasion, c’est clairement une des meilleures solutions d’attente en attendant le tout électrique. Le meilleur rapport prix / prestation revenant sans doute à la Prius 2 de 2008 / 2009 : disponible à partir de 4500€ d’occasion. Ca s’achete les yeux fermés avec un CT le plus souvent vierge, même à 180 000 km voire plus encore. Point sur lequel, la Nissan LEAF aura bien du mal à rivaliser d’ici 2 ou 3 ans…
Dernier avantage de cette voiture : sa capacité à pouvoir rouler à l’E85. Mélangé à 1 pour 1 avec du SP95-E10, sur route la surconsommation reste < 10%, ce qui permet de rouler à 5€ au 100 km. Il n'y a guère que l'électrique pour faire mieux.
Toyota Prius : 20 ans d’enfumage (dans tous les sens du terme) !
Merci pour ce magnifique publi- reportage de l’un de vos annonceurs, grand défenseur des VT, bien que récemment « converti » à l’électrique (marché chinois oblige…) .
Tréve de plaisanterie, si tout l’argent dépensé par Toyota (avec sa puissance financière et ses ingénieurs) pour le développement de sa Prius l’avait été dans celui de VE performants (voir en acceptant comme avec la Prius une vente à perte pour les premiers modèles), les autres constructeurs auraient été obligés de suivre, mais il faut bien constater que ce choix n’a pas été fait par la marque !
Cette voiture présente au moins « l’avantage » de permettre à certains de se donner bonne conscience !
Bonjour, merci.
Petite modif à faire SVP : 2X la photo de la Prius 3 notamment dans le paragraphe relatif à la P2, et aucune de la P2
1 photo de la Prius+ plutôt que P2
Sinon à noter : 2 premières mondiales a priori sur des voitures de série non limousines : l’IPA sur la Prius2, le toit solaire sur la Prius 3
Pour la Prius 4 rechargeable l’autonomie théorique est de 63 km NDEC, 50 réels faisables (EPA = 25 miles = 40 km seulement)
Sinon les émissions de CO2 varient selon la monte pneumatique à partir de la Prius3. Les mentionnées dans l’article sont les minis.
Sinon en aéro elles ont été très travaillées les Cx – remarquables – sont 0.26 pour la P2, 0.25 pour la P3, 0.24 pour la P4 (0.25 pour la P4 rechargeable, la Plug In ou Prime)