Conçus sur la base des Peugeot e-Expert, Citroën ë-Jumpy et Opel Vivaro-e, les fourgons à hydrogène de Stellantis entameront leurs premières livraisons fin 2021.
Chez Stellantis, ou plutôt ses anciens groupes, l’hydrogène était anecdotique. Pourtant, cette technologie a été à l’étude pendant des décennies. Dans les années 2000 notamment, elle a donné plusieurs prototypes et concept-cars, que ce soit chez PSA ou Opel (sous GM). Malheureusement, aucun n’a passé le stade de la production.
Pour 2021, le constructeur franchit enfin le cap. Lors d’une conférence de presse en ligne, Stellantis a annoncé ses tout premiers véhicules à hydrogène de série.
Une conversion de ses fourgons électriques
Pour débuter, Stellantis s’appuie sur ses utilitaires de taille intermédiaire : Peugeot Expert, Citroën Jumpy et Opel Vivaro. En plus de leur version électrique, ces fourgons mutent donc en hydrogène. Le but : réduire les coûts de développement via une plateforme et des véhicules spécifiques.
Leur système est conçu par Faurecia (ancienne filiale PSA) et Symbio (désormais coentreprise de Faurecia et Michelin). Pour l’architecture, ce n’est ni de l’électrique à prolongateur d’autonomie, ni un système hydrogène imposant comme chez Toyota ou Hyundai. « Nous avons choisi un compromis entre la performance et un système compact », précise Xavier Peugeot, vice-président de l’unité véhicules utilitaires de Stellantis.
Le choix d’un volume réduit d’hydrogène est celui de ne pas réduire le volume de chargement. Les fourgons gardent leur capacité de 6,1 m3 et une charge utile maximale de 1 100 kg.
Le système hydrogène de Stellantis en chiffres
La pile à combustible 45 kW de conception Symbio est logée sous le capot et sur le moteur électrique. Elle s’équipe de 3 réservoirs dans le plancher d’origine Faurecia, contenant au total 4,4 kg (120 litres). Stocké à 700 bars de pression, l’hydrogène permet plus de 400 km d’autonomie. Le groupe précise que le plein d’hydrogène est réalisable en 3 minutes.

Un véhicule Stellantis à hydrogène, mais aussi électrique rechargeable !
L’électricité produite vient alimenter le moteur de 100 kW (136 ch) et 260 Nm, celui des versions électriques. Pour les phases de démarrage et accélérations, une batterie vient épauler le tout. De type lithium-ion, sa capacité de 10,5 kWh permet de couvrir 50 km et peut aussi se recharger sur prise extérieure. Cette batterie existait déjà selon Stellantis, et supporte une recharge jusqu’à 11 kW en AC triphasé (1 h pour un plein).
En termes de performances, le 0-100 km/h est indiqué en 15 secondes, les fourgons H2 pouvant atteindre 130 km/h en pointe.
Départ fin 2021, dans 2 pays seulement
Les premiers utilitaires Stellantis seront livrés « dès la fin de l’année 2021 ». Leur production se tient dans l’usine de Rüsselsheim, en Allemagne. La gamme comprendra les carrosseries « Medium » et « Large », longues de 4,96 et 5,31 mètres.
Pour le moment, l’expérience hydrogène se limite à la France et l’Allemagne. Stellantis ne fait pas honneur aux lieux d’origine de ces véhicules, mais vise les pays ayant une infrastructure capable de supporter une utilisation de véhicules hydrogène (25 stations en France, 90 en Allemagne). Le groupe espère néanmoins un nombre grandissant dans d’autres pays européens, et y proposer ses fourgons.
« Des voitures particulières suivront » assure Xavier Peugeot, mais sans aucune date précise. D’amples informations arriveront ces prochains mois, promet Stellantis.
Il manque la durée de vie de la PAC et celle de la batterie (en fonction du cyclage). Dès qu’une des 2 lâche, ça ne marche plus…
On constate que PSA est incapable de nous mettre une batterie valable sur ses VE, mais qu’il arrive à nous loger des bonbonnes d’hydrogène, dans ce qu’il faut bien appeler des véhicules utilitaires hybrides rechargeables, avec (seulement) moins de 50 km d’autonomie !!!
En plus avec la pression à 700 bars, le nombre de stations déjà très faible devient anecdotique , car en France, les rares existantes ou en projet, ne chargent qu’à 350 bars , et ne pourront faire qu’un demi-plein !
Enfin pour finir, le nombre de cycles de la batterie va être vite atteint, avec la dégradation qui en résultera …
Franchement Stellantis a mieux à faire, et devrait plutôt accélérer (comme WV, les Coréens et les autres) sur une plateforme dédiée, proposant une grande habitabilité, capable d’emporter 100 kWh de batterie dans les versions les plus hautes et en propulsion et/ou en bi motorisation .
Pourquoi tant vouloir aller vers l’hydrogène et faire un four économique avec des suppressions d’emplois à la clé. Faites votre boulot les contrôles de gestion ! C’est maintenant que les entreprises comme peugeot citroen et opel ont besoin de vous !
A part du lobying des pétrôliers je vois pas l’interet de mettre tellement d’argent dans cette techno….
Pffffff l’Hindenburg n’a pas servi de leçon …..700 bars de pression, au secours quand tu vois la pression dans une bouteille de plongée a 20 bars et que là en plus ça explose au contact de l’air….. je passe mon tour… bonne chance les gars !!!
25 stations en France et après on se plaint du manque de station de recharge en VE. Non mais quel blague.
Ok mais le prix c’est la base pour un utilitaire . Si c’est vendu 60k franchement ça fera pchiiiiit
Franchement sérieux, après l’hybride air, il nous font le coup de l’hydrogène. Pour le groupe à disparaître en premier je vote en premier lieu pour Stellantis. Déjà après avoir fusionner deux canards boiteux s’ils ne prennent pas les bonnes décisions ils vont avoir du mal à en faire un cheval de courses!
A cette saison les infos sont à prendre avec précaution…
bonne chance aux pionniers …
Peut-on produir l’hydrogéne en branchant le vehicule a la prise pendent 16h?
Sinon seul Linde et autres vont en acheter.
Et c’est parti pour le festival des pro batteries… Sûrement pro diesel jadis… Avec eux il ne faut jamais innover 😆
Il y a toujours cette problématique de certaines stations ne fournissent « que » 350 bars, et donc qu’on ne pourrait faire qu’un demi plein ? Et donc n’avoir que 200km au mieux d’autonomie.
« des voitures particulières suivront.. » oui, très très particulière. L’hydrogène a perdu depuis un moment la bataille face à la batterie pour les véhicules particuliers justement. D’ailleurs on peut dire à quoi sert un plein en 5 mn quand on tombe en panne sèche et qu’il n’y a pas de station.
De l’electricité on peut en avoir partout.
Super !!!
une bonne blague qui aurait mérité d’attendre demain (poisson d’avril)
Je suis curieux de savoir à qui ils vont les vendre (et combien par an)
quel sera le prix du plein et le prix aux 100
Le prix de vente par rapport aux utilitaires de la concurrence.
De nombreuses alertes ont été lancées sur la pérennité d’un tel système entre le rendement du puit a la roue, le prix du carburant, les performances (15 secondes de 0 à 100 et 130 max)
les dangers en cas de sinistres et l’impact CO2 de la production du H2.
à quoi joue Stellantis ?
Pour moi l’hydrogène c’est le prochain diesel en termes de scandale, mais je ne sais pas ce qui va transparaitre d’abord : le rendement du puit à la roue affreux, le coût véhicule/plein jamais rentable ou le coût CO2 de la production d’hydrogène ou son origine fossile…