Une station Tesla et Ionity le 30 juillet 2022 à 8 h du matin, jour de plus gros rush de vacances d’été (photo Éric Dupin)
Vous êtes tenté par le passage à l’électrique, mais vous hésitez encore un peu ? Voici ce qu’il faut vraiment savoir sur l’autonomie et la recharge.
Il existe deux types d’électromobilistes. Ceux qui ont franchi le pas, et ceux qui voudraient bien, mais qui hésitent encore.
L’écrasante majorité de ceux qui roulent aujourd’hui en électrique ne reviendraient au thermique pour rien au monde, mais peinent parfois encore à convaincre leur entourage. Et si ceux qui veulent sincèrement passer à l’électrique ne le font pas encore, c’est souvent pour un ensemble de freins où le rationnel et le légitime le disputent aux préjugés et aux fausses informations qui circulent toujours sur le sujet. Il suffit de lire les contre-vérités énoncées doctement sur les réseaux sociaux (LinkedIn en tête pour une fois) par des experts autoproclamés pour comprendre l’immensité de la tâche.
Voici un petit mémento à l’usage de ceux qui souhaitent promouvoir le passage à l’électrique dans leur entourage et à ceux qui se tâtent encore, mais ne demandent qu’à être convaincus.
Non, il ne faut pas 10 heures pour faire Paris-Lyon en voiture électrique
Il y a deux façons de parcourir un trajet comme celui de Paris à Lyon (ou vice-versa) en voiture électrique, ce trajet étant donné à titre d’exemple, mais pouvant être transposé à tout périple entre deux destinations distantes d’un peu moins de 500 kilomètres. Soit vous décidez de prendre les chemins buissonniers et vous allez vous régaler à découvrir des départementales désertes qui sinuent à travers des paysages souvent superbes.
Dans ce cas de figure, étant donné les limitations de vitesse entre 80 et 90 km/h à peu près partout en Europe sur le réseau secondaire, il se pourrait que, selon votre modèle, si vous partez avec une batterie chargée à 100 %, vous n’ayez même pas besoin de recharger en route. Aujourd’hui, hormis les petites citadines, la plupart des voitures électriques « routières » annoncent une autonomie WLTP de 450 à 600 kilomètres. Or, si la norme WLTP est sujette à caution quant à sa précision dans un usage mixte, il s’avère que sur route à 80/90 elle est parfaitement réaliste, à condition que la température ne soit pas polaire. Bon, dans ce cas d’usage, il faudra compter environ 8 heures pour faire un Paris-Lyon, charge comprise si elle est nécessaire, pendant laquelle vous en profiterez pour vous restaurer. D’ailleurs il se peut que la recharge (jusqu’à 80 % comme conseillé) soit finie avant que vous ayez attaqué le dessert.
Si vous décidez de prendre l’autoroute sur tout le trajet, il vous faudra probablement effectuer une recharge après 300 à 350 km, même si votre auto annonce fièrement tenir 500 km avec une seule charge. L’autonomie WLTP n’étant pas du tout réaliste à 130 km/h. Dans ce cas, une halte d’environ 40 minutes ou deux d’environ 20 minutes selon la voiture seront nécessaires. C’est par exemple ce qu’indique le planificateur d’itinéraire Chargemap avec une VW ID.3, avec 20 % de batterie à l’arrivée. Profitez-en là aussi pour combiner vos arrêts-recharge avec des pauses-repas-café-pipi et vous ne vous en apercevrez même pas. Dans ce cas de figure, comptez un peu plus de 5 h pour effectuer le trajet. Soit pratiquement le même temps qu’en thermique.
Oui, une autonomie de 350 kilomètres est suffisante (dans la grande majorité des cas)
Le débat sur l’autonomie vs la vitesse de charge vs la densité des points de recharge est, semble-t-il, en train d’être tranché en faveur du dernier paramètre, à savoir le maillage des réseaux. Bien sûr, il est toujours rassurant de disposer d’une très grosse autonomie, mais les arguments en faveur de ce critère sont de plus en plus maigres, voire contestables. D’une part parce qu’une grosse batterie suppose beaucoup de poids mort en supplément, une auto plus chère, plus lourde, moins agile, et plus consommatrice en termes d’énergie, mais également d’usure des pièces censées supporter ce poids (pneumatiques, amortisseurs, freins…). Au final, une auto moins « écologique ». La tendance est aujourd’hui à travailler davantage sur l’efficience, et notamment l’aérodynamique et le poids et, surtout, de pouvoir compter sur un maillage très dense du réseau de recharge (ce qui n’est pas forcément très écologique non plus, il faut l’admettre). Aujourd’hui, entre Ionity, Fastned, Tesla, TotalEnergies et les autres en cours, sur notre fameux trajet Paris-Lyon par autoroute, les possibilités de recharge haut débit sont déjà très nombreuses dans les deux sens, et permettent de quoi alimenter sa voiture tous les 250 kilomètres environ.
C’est peut-être un peu moins évident si vous décidez d’éviter l’autoroute, mais il suffit alors d’utiliser un bon planificateur d’itinéraire comme celui de Chargemap ou ABRP, et le tour est joué. Au pire, vous devrez stopper sur une station avec des bornes de moindre débit, mais même avec seulement 22 kW vous devriez quand même récupérer environ 140 km en une petite heure, de quoi largement finir le trajet si nécessaire. Là encore, le temps d’une halte repas.
De toute façon, si on est encore loin des 100 000 points de recharge promis par le gouvernement à fin 2021, le déploiement connaît une accélération vertigineuse depuis quelques mois puisque nous sommes passés de 57 732 points en mars 2022 à 69 428 points de recharge ouverts au public fin août 2022, soit une évolution de +50 % de leur nombre en un an.
D’autre part, à mi-2022, 60 % des aires de service autoroutières sont désormais équipées en bornes de recharge rapide pour un total de 800 points de recharge, un chiffre qui a doublé en une année. Si les opérateurs suivent leur feuille de route, la totalité des stations d’autoroute seront équipées de bornes haut débit fin 2022.
Il suffit d’ailleurs de suivre certains groupes sur les réseaux sociaux et plus particulièrement cette carte qui recense en temps réel les constructions et ouvertures de points de recharge des différents opérateurs pour comprendre que cela progresse vite, très vite.
Oui on peut recharger le temps d’un café et repartir pour 200 km
Prenons le cas d’une voiture électrique « moyenne » comme la Kia Niro EV, qui n’est pas réputée être un foudre de guerre en termes de vitesse de recharge. Si vous vous arrêtez chez Ionity, Tesla ou Fastned pour recharger, il vous faudra moins 25 minutes pour charger de 20 à 65 %, soit récupérer de quoi parcourir 207 km. Alors ces sauts de puce vous paraissent peut-être un peu fastidieux si vous ne l’avez jamais fait, mais c’est un cas un peu exceptionnel, car généralement on recharge de 20 à 80 %, ce qui certes dure un peu plus longtemps, mais permet de récupérer environ 280 km, sachant qu’il faut beaucoup moins longtemps avec une voiture acceptant les charges rapides. Sachez par exemple que dans les mêmes conditions, il faudra moins de 12 minutes pour récupérer la même dose avec une Kia EV6 et… 9 minutes avec une Tesla Model 3 Grande Autonomie. À peine le temps de trouver la monnaie pour un café et d’y tremper son Speculoos. Et puis bon, il est recommandé de faire une pause toutes les deux heures, on ne le dira jamais assez, question de sécurité et de santé.
Non les stations de recharge ne sont pas saturées
C’est un point sensible, on ne va pas se mentir. Mais la surcharge des stations de recharge (haha), si elle est une réalité probablement pendant les quelques jours de grandes migrations dans l’année (départs en vacances d’été, ponts et week-ends prolongés), reste pour le moment un épiphénomène. Certes très désagréable, voire quelque peu anxiogène, mais rare. Et contournable si l’on a la possibilité de choisir ses horaires. Si vous partez tôt le matin et que vous avez une recharge à faire, il y a de fortes chances pour qu’une station soit très peu fréquentée avant 9 heures ou après 15 heures, alors qu’elle pourrait être saturée à l’heure du déjeuner. Cela dépend également des stations et de leur configuration. Avec Tesla – dont certains Superchargeurs sont désormais ouverts à toutes les marques – vous avez peu de risques de faire la queue vu le nombre moyen de stèles par station, nombre en augmentation constante puisque certains Superchargeurs affichent désormais entre 20 et 30 bornes ! Ce sera plus délicat chez un Ionity, dont le nombre moyen de bornes par station est plutôt situé entre 5 et 6. Alors oui, clairement, il se peut que vous ayez à attendre un peu, mais cela restera extrêmement ponctuel, et l’attente ne devrait pas être très longue puisque sur les bornes à haut débit le temps de recharge moyen se situe aux alentours de 20 minutes.
Domicile, lieu de travail, à destination… Les points de charge se multiplient et se diversifient
Bien sûr, la recharge ce n’est pas que sur la route lors de grands déplacements. C’est aussi la recharge au quotidien ou à la semaine pour les déplacements de tous les jours. Là c’est à la fois plus simple et plus compliqué. Plus simple car, hormis quelques exceptions, la distance moyenne quotidienne parcourue par un automobiliste français serait de 36 kilomètres, même s’il faut prendre ce chiffre avec prudence, car il peut varier selon les sources. Avec une auto disposant d’une autonomie de 350 kilomètres, et un usage urbain et périurbain, cela représente une recharge par semaine environ. Là aussi, les solutions se multiplient, entre recharge à domicile et recharge sur le lieu de travail. Bon, je décris là un cas de figure idéal, car dans la pratique seulement 55 % des Français vivent en habitat individuel, et rares sont ceux qui ont la chance de disposer d’une place de parking, a fortiori avec borne de recharge, sur leur lieu de travail. On sait aussi que le fameux « droit à la prise » en copropriété reste long et compliqué à faire appliquer, ce qui contribue à la persistance de zones blanches où la recharge est impossible. Ce qui pourrait au passage devenir un vrai sujet de rupture d’égalité devant l’électrification de la voiture individuelle. Une nouvelle forme de fracture sociale en quelque sorte, dont les politiques devraient sérieusement s’emparer avant que cela ne devienne trop criant.
Il y a aussi le cas des recharges à destination, en fort développement également, notamment dans les hôtels, les campings et dans un autre registre, sur les parkings de supermarché, ces acteurs ayant bien compris l’avantage concurrentiel qu’ils pouvaient retirer d’une telle prestation.
Reste la question du coût de la recharge à haut débit en voyage. C’est le sujet qui fait un peu grincer des dents depuis quelques semaines quand on voit l’augmentation folle des tarifs de l’électricité, comme nous l’avons évoqué en détail dans notre dernier podcast. Avec un prix du kWh qui peut pratiquement atteindre 1 euro (chez Allego par exemple), le coût au kilomètre en électrique peut rejoindre celui du thermique. Cela étant, tous les opérateurs n’ont pas encore répercuté ces hausses. C’est le cas d’Electra, qui propose encore un kWh à 0,44 €, ou Fastned à 0,59 €. Tesla a quant à lui vu ses tarifs pratiquement tripler en un peu plus de trois ans, passant de 0,24 à 0,69 €/kWh pour ses clients et 0,79 pour les clients non-Tesla. Ionity quant à lui ne bouge pas depuis sa dernière mise à jour, avec un kWh à 0,69 € également. Tous les tarifs indiqués ici s’entendent hors abonnement. Pour celles et ceux qui en revanche ont le privilège de pouvoir charger à domicile, le tarif reste encore très avantageux puisqu’il se situe à date à 0,184 1 €/kWh. Même avec une augmentation annoncée de 15 % début 2023, rouler en électrique en chargeant chez soi restera une très bonne affaire.
En conclusion
N’ayez pas peur ! Contrairement à ce qu’annoncent régulièrement les Cassandre des réseaux sociaux, rouler en électrique devient de plus en plus facile, voire banal. Il suffit de faire une petite mise à jour de son cerveau d’automobiliste et d’un peu de préparation (on parle de 30 secondes, le temps de rentrer son trajet sur un planificateur), et toutes les contraintes disparaissent. Il ne reste alors que du plaisir.
À nous (vous) de le faire savoir.
Propriétaire de 2 véhicules électriques (1 voiture, 1 moto), et 1 véhicule thermique, j’ai 2 remarques:
1°) Les bornes 22kW (AC) sont généralement inutilisables au maximum du potentiel de la borne, car les véhicules embarquent généralement des chargeurs 7kW, 11kW…(Tout le monde ne roule pas en Zoe avec chargeur de 22kW). Vous ne récupérez donc pas 140km en une petite heure…mais plutôt 40km…
2°) Vous parlez de prix élevés de l’électricité, mais vous êtes bien en-dessous de la réalité dans certains cas. A moins de céder aux sirènes de véhicules aux batteries toujours plus grosses, et aux capacités de charge toujours plus rapide, vous subirez une infra faite pour la démesure. Je m’explique.
Vous êtes en véhicule avec batterie 25kWh, et chargeur 7kW.
Vous voulez faire un appoint à destination.
La borne vous facture 2€ à la connexion / 0,14 cts par minute / et 0,40€ par kWh….
En restant connecté 2 heures, vous aurez chargé à peu près 13kWh (pas 14), et le coût sera de 24€, soit dans la vraie vie: 1.85€/kWh.
Je préconise de cesser la course à la puissance de recharge théorique, 100 ou 150kWh réels sont largement suffisants en calant une pause déjeuner ou café.
Il faudrait largement développer les recharges à destination, même à puissances 3,7kW ou 7kW…moins cher, et pas en problème pendant la nuit à l’hotel, la journée de travail ou le repas au restau.
Donner son avis, pourquoi pas, il y en a de fort doctes et fort contrastés, voire contradictoires, ci-dessous ; pour ma part, je trouve que rien ne remplace les expériences vécues, beaucoup plus parlantes.
Je roule depuis plus de trois ans en VE (d’abord Kia eNiro, puis Kia EV6). Je dispose chez moi d’une borne de recharge (7 kw) pour le quotidien. Deux exemples qui, pour moi, auront été significatifs :
Juin 2019 : un AR Montauban-Nice bien préparé sur Chargemap ; j’avais une liste de points de recharge et de nombreuses solutions de repli en cas de défaillance.
L’aller s’est fait sans trop de problème. Parti avec une charge à 100%, trois recharges partielles m’ont permis de gagner Nice sans stress particulier si ce n’est une autonomie résiduelle beaucoup plus basse que celle escomptée (environ 100 km). Le retour fut une autre affaire, entre stations défaillantes, recharges anémiques, bornes vandalisées, emplacements de recharge squattés par des thermiques … je suis arrivé chez moi après 14 heures de trajet et une jauge flirtant avec la vingtaine de km d’autonomie restante (en pleine nuit et sous la pluie !! Non, non, je ne raconte pas un film d’épouvante !)
J’ai découvert à cette occasion, à l’époque, que les recharges sur autoroute tombaient très vite à un niveau de puissance loin de celle annoncée : en gros, je branche la voiture, je constate une puissance de l’ordre de 40 kw, nickel !, je vais à la station faire une pause, prendre un café, tourner en rond, avaler un sandwich, prendre un autre café … et reviens à la voiture quelque 45 à 60 minutes plus tard. Gain : 80 km d’autonomie supplémentaire !! de quoi aller à la station suivante et revivre la même expérience. Je ne fus pas long à comprendre, en restant dans ma voiture : après un départ en « fanfare » à 40-45 kw, la puissance chutait en quelques minutes à une dizaine de kw, voire moins. La solution ? couper la charge, relancer la charge, deux, trois fois de suite jusqu’à obtenir une puissance stable … ou pas, et dans ce cas gagner une station suivante.
Le mois dernier : un AR Montauban-Vesoul par le Massif-Central. Aucun problème, mais une petite inquiétude au retour. Parti avec une voiture chargée à 100%, premier arrêt à la station Zen de Fragnes-La-Loyère au nord de Chalon/Saône puis à Total-Énergie de l’Aire des Volcans (A 71) : impossible de lancer la charge avec ChargeMap (ce n’est pas la première fois !), je continue ; un panneau lumineux indique qu’il n’y a pas de recharge sur l’aire du Chavanon (Avia, A89), c’est récurrent ; un autre, un peu plus loin, indique une situation identique sur l’aire de La Corrèze (Shell, A89) : cette recharge a-t-elle fonctionné un jour ? On peut se poser la question. Je m’y arrête pour une courte pause-pipi et je rencontre des touristes allemands qui s’échine sur la borne pour tenter de recharger leur ID3. Dans un mélange franco-allemand laborieux on se comprend : je leur explique la panne de la borne, ils m’expliquent leur angoisse : il ne leur reste que 50 km d’autonomie. Bien entendu, les informations sur les panneaux lumineux n’étaient qu’en français, pour non-francophones … rien de prévu. Pour ce qui me concerne, un arrêt à Ionity au sud de Brive (Aire de Pech-Montat, A20) m’a permis de terminer mon trajet l’esprit serein.
Je ne voudrais pas faire de pub, mais … je vais en faire quand même : je n’ai jamais rencontré le moindre problème avec les stations Ionity, je n’en dirais pas autant avec les autres fournisseurs.
Moralité : en trois ans, les choses se sont considérablement améliorées. Néanmoins, il reste des zones « blanches » incompréhensibles, voire inadmissibles, notamment quand il s’agit de l’autoroute. On peut comprendre qu’une borne soit défaillante. En revanche, il n’est pas admissible de ne trouver aucune solution de recharge sur les quelques 200 km entre la jonction des autoroutes A71/A719 et Brive-la-Gaillarde. Ce n’est sans doute pas un cas unique. Les stations de recharge n’ont-elles pas un cahier des charges à respecter ?
Trois ans en VE, je ne souhaite absolument pas – pour le moment – revenir au thermique. Mais ne nous leurrons pas : les belles années d’avantage fiscal concédé à l’électrique sont en grande partie dernière nous ; après, ce sera une toute autre histoire. Mais en matière d’énergie, bien malin qui peut prédire de quoi demain sera fait.
J’ai une suggestion pour Automobile-Propre: pourriez-vous essayer d’obtenir une interview de la ministre de la transition écologique, ou du ministre des transports, et leur poser les questions suivantes:
Amis lecteurs, si vous avez d’autres idées (sur la recharge, puisque c’était le thème de l’article), n’hésitez pas.
Bonjour,
Merci pour cet article que j’ai lu avec intérêt. Ça fait un moment que le passage à l’électrique me titille, mais voilà pourquoi je ne passe pas le pas :
Bref aujourd’hui, je bloque sur cette seconde partie. On peut argumenter que c’est stupide car effectivement ces trajets ne sont pas nombreux (6 dans l’année peut être). Mais ceux sont aussi les seules trajets où j’ai réellement besoin d’une voiture.
Donc, de mon point de vue, aujourd’hui la faible autonomie est vraiment un frein à mon passage à l’électrique (en plus du coût du véhicule bien entendu).
En fait ce qu’il faudra pour passer en masse à l’électrique ce sont des bornes ultra-rapides partout et que tous les VE puissent récupérer 80% d’autonomie en moins de 10 min et ce pour moins de 30k€ pour le VE neuf et moins de 30 cts le kWh.
Il suffirait donc de concentrer les bornes dans des stations services comme les thermiques avec des bornes qui ne seraient utilisées que 10-15 minutes maximum par utilisateur et au minimum 10 emplacements de charge ultra-rapide en simultané. Plus besoin de charge à domicile ou en voirie (même si cela resterait possible également), juste les stations services ultra-rapides, comme les thermiques. Ça résoudrait à la fois le problème des longs trajets sur autoroute et aussi l’usage au quotidien quand on a pas de garage.
Techniquement c’est déjà possible, industriellement c’est un vrai défi, mais que certains petit à petit commencent à relever malgré tout. Mais si c’est plus de 40k€ le VE et 2€ le kWh la charge rapide ça vaut pas le coup. C’est pourquoi ça c’est une échéance à long terme, pas avant 2035-2040 je pense.
Et donc pour le court-moyen terme ce qu’on constate c’est que le meilleur moyen d’avoir des VE pas trop chers à l’achat et à la recharge c’est soit la recharge à domicile soit la recharge à 22 kW en voirie. Et je pense que c’est justement cette dernière qu’il faut encore plus développer. La plupart des gens se fichent des bornes sur autoroute, ce qui les intéresse c’est comment charger près de chez eux s’il n’ont pas de garage. C’est surtout à ceux qui n’ont pas de garage qu’il faut permettre de passer au VE. Et là pour l’instant seule les bornes en voirie font le taf correctement et pas cher.
Et là le 22 kW AC en voirie montre de plus en plus sa pertinence, aussi bien au quotidien près de chez soi qu’en itinérance une fois sorti de l’autoroute. C’est le choix optimal en terme de rapport puissance de charge/coût. Dommage que l’esprit anti-Renault de certains ait fini par entacher l’image et l’intérêt porté à la charge 22 kW AC.
D’ailleurs pour l’anecdote et répondre à ceux qui il y a encore quelques années en arrière sur ce forum disaient que les bornes publiques en voirie ne servaient à rien et que Tesla avec ses SuC et ses modèles qui rechargent ultra-rapidement en DC avait tout compris, ben voilà t’y pas que ceux que je vois faire le plus les ventouses sur les bornes publiques 22 kW AC ce sont les propriétaires Tesla. Près de chez moi il y en a quelques uns comme ça, alors qu’à moins de 5 km il y a un SuC Tesla sur l’A4. Pourquoi ils y vont pas si c’est si bien? Et c’est dingue de constater qu’avec ma pauvre Zoé à l’année je passe minimum 2 fois moins de temps à charger que n’importe quel autre VE et ça me coûte moins cher qu’à domicile grâce au 22 kW AC.
L’electrique, c’est bien, mais il ne faut pas être aveugle, les témoignages ci-dessous le rappellent.
Pour une période de transition technique d’une dizaine d’années, le VE pur gagnerai beaucoup à se concentrer et donc se développer de façon importante sur l’urbain et le périurbain, là où il est efficace, et si on doit faire de la route ponctuellement, un bon hybride rechargeable permet de faire tous les « petits » (jusqu’à +-100 bornes) trajets du quotidien en VE ou avec des conso de 0,5 à 2l/100 et d’envisager sereinement des trajets plus longs sans stress et avec une conso demeurant très raisonnable. Je roule tous les jours, pas seulement dans mon quartier loin de là, et mon dernier plein d’essence remonte à fin juillet (reste 2/3 du réservoir), quand je prends la route, je table sur 6,5 à 7,5 l/100, montagne comprise….bilan total = conso et pollution minimales, il faudra beaucoup, beaucoup de temps pour que je dépasse le bilan carbone et terres rares d’un VE « grande distance ».
L’article est bien trop optimiste et cela se ressent à lecture des réactions. Je suis assez d’accord sur le fait que, plus que rallonger l’autonomie, il est important de réduire les temps de recharge sur les bornes hors domicile.
Personnellement, je n’ai aucune réticence sur les véhicules électriques et je pourrais passer à l’électrique pour une de mes deux voitures sans difficulté. Je suis en maison individuelle en région parisienne et en Dordogne qui sont mes deux points de chute principaux. De ce point de vue pas de problème, la recharge tranquille et bon marché est assurée.
On ne peut pas en dire autant de ceux qui ont le malheur de devoir garer leur unique que voiture dans la rue. Pour ces personnes, certains politiques ont la solution toute trouvée; abandonner la voiture individuelle et prendre les transports en commun, le covoiturage, le vélo ou la marche à pied. Du foutage de gueule !
Mais j’en reviens à mon cas; sur l’A20 les bornes de recharge sont encore rares et en Dordogne il ne faut pas espérer trouver beaucoup de bornes hors réseau autoroutier. C’est un premier obstacle. Et puis il y a les systèmes ubuesques de tarification par divers abonnements plus ou moins compatibles avec les réseaux de recharge. A quand un simple paiement par carte bancaire. uniforme et généralisé ?
Personnellement je ne passerai pas à l’électrique tant que le réseau de recharge et le système de tarification n’auront pas été améliorés.
Bonjour ce que vous dites va dans le bon sens pour moi qui envisage une électrique au prochain achat de véhicule, mais franchement ça veut dire qu’il reste un sérieux effort à faire pour populariser l’existence de ces bornes sur les trajets en province sur des départementales, nationales et voies à 110 Km/h. Vos autoroutes 80% des Français ne les prennent que rarement, on s’en fout c’est encore un truc de Parisien. Je roule encore en thermique, mais je regarde autour de moi. Pourquoi on repère sans problème les stations essence, visibles à grand coups de totems hyper éclairés, mais qu’on ne voit jamais de bornes électriques, cachées dans des recoins derrière des haies, au point que même google street ne permets pas de les trouver elles ne sont pas au bord des routes. Ca ne rassure pas. Après, vous dites qu’il y a des applis. Alors j’ai regardé, et je dois être c**, parce que d’abord on me demande de créer un premier login. Déjà, je vois pas pourquoi on me demande ça pour savoir ou je peux faire le plein. J’ai pas envie d’être inondé de pubs et harcelé au téléphone. Les données confidentielles on sait que ça marche pas. Ensuite, si je veux vérifier (un peu quand même) ce que c’est cette borne (parce que je crois que ce que je vois), et ben il faut encore un autre compte sur le site de l’exploitant. Sans compter que pour l’instant je veux rien acheter, juste me renseigner. Non mais ça va pas la tête de ces gens là. Pour acheter il faudra encore surement d’autres comptes et d’autres cartes. Donc en résumé, y’a ce qu’il faut je veux bien vous croire, mais je veux vérifier que ces choses bien cachées existent et ne sont pas des bricoles de première génération. Vos applis ne semblent pas recommander de plan B, et ça manque. Ensuite, je reste anonyme, et je paie partout en carte bancaire, comme l’essence. Et je suis pas le seul à penser comme ça. On dirait que tout est fait pour nous dissuader, même si on est prêts à faire le pas, et c’est pas les commerciaux que je vais croire.
L’article donne des pistes de réflexion intéressantes. Malheureusement la plupart reposent sur une vision totalement théorique et donc trop optimiste. Pour rouler en électrique depuis plus de 2 ans je peux attester que dans la pratique c’est bien plus compliqué que ça.
1 : Déjà l’article base ses estimations sur des voitures possédant entre 500 et 600km d’autonomie et pouvant recharger au moins à 150kw. Or ce sont des stats qui commencent à peine à arriver et sur des vehicules plutot haut de gamme et faisant partie des plus chers (deja que les moins chers sont chers….).
2 : Ensuite une simple pause café ne permet pas de récupérer tant d’autonomie qu’annoncé. Pour l’avoir fait en prenant mon temps moi ça m’a permis de récupérer 25% d’autonomie maximum soit….45km d’autonomie sur autouroute. Loin d’etre suffisant.
3 : L’article oublie aussi de parler d’un truc ultra important dans la pratique : les courbes de recharge. Dans les faits le temps de recharge indiqué est impossible à atteindre car la voiture recharge très rarement à sa puissance maximale. Moi ça charge à 100kw de 0 à 30%. Après je passe à 80kw jusqu’à 55% et ensuite je retombe à 50kw jusqu’à 82%. Si on chargeait à la puissance max de 0 à 80% effectivement une pause café ou pipi suffirait. Mais c’est pas le cas.
4 : Ensuite l’article est un peu mensonger car il essaye de nous faire croire qu’une pause café ça dure 25 minutes. Bah non ! A tout casser ça dure 10 minutes. Ensuite on prend une photo d’une station de recharge sur autoroute ultra bien fournie et à 9h. De une toutes les aires n’ont pas 12 bornes de recharge, la plupart en ont 4-5 max. Et de deux à 9h la plupart des gens n’en sont pas à devoir faire leur premiere recharge. Certains n’ont meme pas encore atteint l’autoroute. Donc à moins de partir à 6h et de pas faire de recharge après 10h il sera assez facile de trouver des stations saturées en plein départ en vacances.
5 : On ne parle pas dans l’article des nombreuses aires ne disposant que de 2 bornes de recharge dont 1 sur 2 ne marchent pas.
6 : Et bien sur on ne parle pas du problème d’entretien des bornes qui provoquent de nombreuses pannes qui rendent de nombreuses bornes indisponibles.
7 : Enfin, pour avoir planifié de nombreux trajets, non ça ne dure pas 30 secondes de prévoir son itinéraire. Ça se compte plutôt en minutes. Pourquoi ? Car ABRP étant une super appli il faut avouer, elle a un gros défaut : elle ne prend pas en compte les bornes en panne. Donc pour planifier un itineraire j’utilise ABRP et après je vais dans chargemap pour vérifier l’état des bornes du trajet dans les témoignages de la communauté. D’ailleurs si une borne est defectueuse dans les témoignages d’usagers, chargemap va quand meme l’integrer dans la planification de l’itinéraire. Et d’ailleurs ça a pas loupé, la seule fois où j’ai pas regardé les témoignages dans la communauté la borne ne fonctionnait pas et j’etais à 2 doigts de tomber en panne sur autoroute (avec tout le stress que ça engendre pour moi et les autres dans la voiture). Madame n’etait pas contente je peux vous le dire. Et generalement elles le font savoir.
Donc la vérité c’est que dans la réalité, dans la pratique, dans les faits, les trajets sur autoroute en électrique génèrent encore du stress et de l’inquiétude et sont encore source de problèmes et de complications. Le rédacteur dit qu’il faut juste faire une mise à jour du cerveau comme si c’etait simple finalement. Mais ça c’est sans doute le plus dur à faire pour un etre humain que de changer ses habitudes et sa maniere de raisonner. Et si, meme quand on realise l’exploit de changer, on a quand meme des problemes…. Alors imaginez….moi j’etais hyper enthousiaste de rouler en électrique et je suis à la limite de le regretter. J’ai une autonomie WLTP de 340km, 180 sur autoroute et je perds 40% d’autonomie en hiver à 0 degrés, c’est naze. Je pense que l’électrique peut commencer à devenir confortable seulement à partir de 300km d’autonomie sur autoroute (sachant qu’après on récupère 80% seulement). Là on peut s’arreter que toutes les 2 heures ça suffit. En dessous les trajets sur autoroute deviennent fastidieux. Et mettre des bornes c’est une grosse solution mais encore faut-il les entretenir pour qu’elles marchent et qu’on ait pas besoin de verifier borne par borne dans la communauté chargemap si elles fonctionnent. Quand on aura réglé ces 2 problèmes là et seulement là on pourra être sereins en électrique. 600km WLTP doit devenir la norme minimale ou 300km sur autoroute en tout cas (et même en hiver). Le jour où on aura réussi ça ok. Mais avant ça les réticences des gens trouveront une justification. Pour que la technologie soit adoptée massivement et remplace le thermique il faut qu’elle devienne beaucoup plus simple et que les sources de problèmes et d’inquiétudes soit annulées ou compensées. Et dans la pratique ce n’est pas encore le cas. Sans ça les electriques resteront des voitures pour les trajets quotidiens et seules les personnes ayant des moyens pourront s’en payer une avec laquelle ils pourront faire de longs trajets. Donc autonomie, efficience, diminution de la perte en hiver et entretien des bornes sont les clefs pour que l’électrique devienne confortable.
Je suis utilisateur de voitures essence et si je pourrais remplacer l’urbaine par un VE il n’en est pas question pour la routière. D’ailleurs l’urbaine n’est sert plus que rarement la circulation à Paris étant impossible qu’elle que soit l’énergie donc au final je ne remplacerai pas, je louerai ou taxi et donc ferai des économies. Pour en revenir à l’article j’ai l’impression de lire de la publi-information.
Heureusement que le nombre de VE augmente lentement car rien n’est prêt pour une utilisation de masse. Ceux qui supportent je dirai même aiment ces contraintes vivent électriques, s’arrêtent souvent, déjeunent en route pour un petit trajet, prennent des cafés, passent du temps devant des chargeurs. S’ils sont satisfaits tant mieux pour eux.
Reste le problème du coût de la recharge avec une électricité dont le prix va être multiplié par 30.
Est ce encore le contribuable qui paiera comme il paye toutes les subventions pour les VE? Il est déjà difficile pour ceux qui ne peuvent mettre à la casse leur vieux diesels de voir l’argent de leurs impôts (il n’y a pas que l’impôt sur le revenu) entrer dans la poche de ceux qui ont les moyens de s’acheter un V E neuf
Bon ok ça va va dans le bon sens notamment sur les autoroutes mais le cout du trajet et le risque d’attente lors des grandes transhumances ce n’est pas encore encourageant. malheureusement les grandes nationales semble etre oubliée pourtant parcours plutot favorables aux VE (90 à 110 km/h) bien dommage. les grandes marques commerciales comme Carrefour font des efforts non négligeables, l’inconvénient c’est que ces bornes rentrent dans les statistiques mais ne sont pas forcément très utilisables (et disponibles )sur des parcours routiers. Ne croyez pas que je suis anti VE ma femme et moi possédons une VE chacun donc je parle avec expérience mais nous n’avons pas encore pu nous séparer de nos thermiques le stress des parcours longs et urgents étant encore trop grand. le maillage avec des stations digne de ce nom sont encore trop peu nombreuses pour une grande partie des français.
C’est bien beau tout cela mais pour moi il n’y a qu’un seul frein c’est le tarif des véhicules.
Et bien moi je suis revenu au thermique ! Après une expérience de 9 mois en électrique, trop de contraintes pour recharger. À commencer quand ça concerne les déplacements en vacances : pas assez de bornes de recharge, le peu qu’il y a elles sont prises d’assaut ou squattées par des véhicules non électrique, des bornes assez souvent en panne, des charges bien trop lentes…Bref ..il y a encore du travail sans compter l’augmentation de l’électricité qui fait frémir !…
Je suis possesseur d ‘une Skoda eniaq iv 60 depuis mi juillet et j’ai 6000km au compteur. J ‘ai fait plusieurs voyages par tous types de routes (autoroutes, montagne, etc..) ma conso moyenne est de 15,6 kWh par km. Mon dernier voyage m’a emmené de Vienne Isère jusqu’à la Rochelle en passant par Brives et Bordeaux sans prendre une seule fois l’autoroute. Jusqu’à Bordeaux, les recharge se sont faites pendant les repas et donc sans aucune « perte » de temps. Beaucoup de petits villages sont équipés de bornes 22kw a prix intéressant si l’on a la bonne carte. Le problème dans l’ouest ce sont les grandes villes ! Bordeaux a de nombreux points de charge n’acceptant pas les prises « actuelles » ou HS ou vandalisées. La Rochelle a peu de points de recharge et a des prix dissuasifs : plus d’1 € le kW via l’application Freshmile ou izivia (car facturé à la minute et non au kW).L’application locale est payante et donc ce n’est pas pour un usager de passage. Tout cela fait que les détracteurs des VE ont encore du grain à moudre : encore une fois tant qu’il n’y aura pas une harmonisation des tarifs, une plus grande disponibilité des bornes, et des tarifs au kW et non à la mn sur des bornes ne délivrant pas plus de (théoriquement) 50 kW, l’utilisation d’un ve restera sujette à caution.
Enfin un article bien fait et OBJECTIF !!!
MERCI.
Seul commentaire suite à une expérience perso : en pleines vacances d’été, vouloir recharger sur autoroute relève parfois de la gageure…. Car en plus des Français (les moins nombreux !!) qui voyagent en électrique, il y a encore plus de plaques étrangères (anglais, finlandais, hollandais…). Tout ce monde en même temps impose de faire la queue d’une part et d’autre part de faire la queue comme on peut car les stations d’autoroute n’ont pas toujours prévu de file d’attente pour les VE qui attendent, donc c’est la cacophonie assurée….
Et entre les bornes qui ne marchent pas et celles qui sont HS (souvent chez ionity. Une honte d’ailleurs !!), ça peut vite tourner à l’agacement…. Du reste, c’est fini, si j’ai le choix, je ne me chargerai plus chez ionity !!!!
En terme de réseau de recharge, avec des bornes qui fonctionnent, y’a encore beaucoup de boulot !!!!
Quand on recharge chez soi, c’est juste du bonheur….
Pour tout le reste, l’électrique c’est top….
Vous écrivez :
C’est un peu falacieux car vous supposez alors que vous rechargez en AC à 22kW ce qu’aucune voiture ne fait à part la ZOE.
Avec un chargeur embarqué de 11kW vous rechargez pour 70km en 1 heure et avec un chargeur de 7kW, le plus répandu… Et bien ce n’est pas la peine de s’arrêter et il est préférable de trouver une autre solution
Les têtes de mules, j’ai arrêté d’essayer de convaincre ou d’expliquer, par les chiffres, par le porte monnaie par l’exemple si l’on tombe sur des réfractaires autant parler d’autre chose et passer une bonne après midi.Et on me l’a déjà dit je suis en train de voler l’électricité des bons français honnête, et il n’y a pas eût de coupure encore. Ps: je charge avec de l’energie solaire et je ne subirai pas les coupures grace a mon VE mais aux yeux des tetes de mules on me montrera du doigt. Ainsi va la vie.
Merci pour cet article intéressant et complet.
Et une trouvaille géniale: la carte en ligne des stations rapides de France, actives ou prévues. Je me suis empressé de mettre le lien dans mes favoris.
Sinon, un petit détail: il est impossible qu’une Tesla Model 3 fasse mieux qu’une EV6 en vitesse de charge.
Vous prêchez un convaincu donc je n’ai rien à dire sur l’article très bien construit.
Et mon experience des grands trajets en Tesla Standard cet été (Paris Barcelone Aix Paris) est très positive. Le parcours s’est fait sans encombre, sans stress et globalement dans le même timing qu’en thermique.
Mais qu’adviendra t-il en 2035 si le renouvellement du parc ne se fait que via des ventes de VE? Il faudra alors plus de 70 stèles par station de recharge pour absorber le débit de vhs d’uns station service standard avec 10 pistolets…… Et quid des personnes n’ayant pas la possibilité d’avoir leur propre borne car n’habitant pas en logement individuel? Bref, c’est top de rouler en électrique quand tous les voyants sont au vert, mais la marche forcée vers le 100% VE en 2035 me parait prématurée et mal accompagnée par nos gouvernants.
fiabilité et ergonomie, c’est la base.
paiement CB partout, pour éviter le jeu de cartes. c’est éprouvé, simple et fiable. hors charge direct tesla.
le reste, c’est selon le véhicule , autonomie et puissance de charge.
a 130, 400kms réel, ça existe :)
Merci pour cet article factuel et équilibré, qui souligne notamment la difficulté d’envisager le passage au VE lorsque l’on ne possède pas de place de parking, ce qui, si les politiques ne se saisissent pas tres rapidement de la problématique des infrastructures de recharge de proximité, va effectivement vite poser un problème majeur d’acces au transport decarbone.
Moi aussi j’essaye de convaincre autour de moi , mais les préjugés ont la vie dire, mon voisin avec sa vieille twingo en seconde voiture pourrait pertinemment passer à l’électrique , vu le kilométrage effectué, cela aurait tout son sens; mais il refuse, il ne « veut pas d’électrique » je cite
Quand à convaincre d’autres public, c’est compliqué, pas plus tard que la semaine dernière sur un parking de grande surface , alors que je recharge ma vénérable e-golf 136 que j’adore :) , un retraité me lance ironiquement « je peux aller vous chercher des piles si vous voulez » très drôle, je n’ai pas répondu, ils ne sont pas prêts, ce n’est pas grave, cela ma permis il y a maintenant plus d’un 1 an d’acheter cette superbe e-golf qui ma fait redécouvrir le plaisir de conduite pour 15000 € seulement, tarif impossible à trouver aujourd’hui.
Surpris de voir une modèle 3 recharger en 9 minutes face un kia ev 6 en 12 minutes.
Je suis convaincu par l’électrique depuis maintenant 7 ans donc bien avant le début de « démocratisation » du Ve, cependant un aspect non abordé reste les tarifs du neuf encore chers malgré les aides, et surtout un marché de l’occasion qui est encore trop jeune pour toucher plus de monde.
Article très intéressant et je vous rejoins totalement sur le fait qu’il ne soit plus nécessaire aujourd’hui de disposer d’une Tesla grande autonomie pour faire un Paris-Lyon en moins de 10 heures…
Neanmoins, je souhaiterais vous partager mon expérience de la semaine dernière pour mettre en lumière les difficultés qui persistent sur le réseau français à l’heure actuelle.
Nous avons décidé, ma femme et moi, de passer le week end à Bruxelles de vendredi à dimanche derniers. Nous habitons Paris Sud.
Apres avoir loué une petite 10aine de fois des électriques pour nous faire la main et pris des badges chez ChargeMap, ChargePoint et BELib, nous avons franchi le pas et acquis une Peugeot e208 d’occasion de 2020.
J’entends déjà ce que vous allez me dire… Cette citadine a plusieurs fois déçu lors des tests au sujet de son autonomie et elle n’est pas faite pour les longs trajets.
Nous en avions pleinement conscience mais un trajet de 320 km nous semblait à la portée des performances de ce VE moyennant 2 arrêts recharge et une vitesse de croisière de 110 km/h.
Trajet aller (nous partons à 21 heures après le travail) :
Nous arrivons à l’hôtel à 1H30 du matin.
Sur place, nous bataillons pour trouver des chargeurs urbains et comprendre comment payer pour déclencher les bornes.
Après des scans de QR Codes, les recharges se font mais pas sans ratés parfois (interruption de charge après 5 min).
Hors de question de repartir à sec et la recherche de bornes devient une obsession dans une ville où il n’y en a pas tant que ça de libres…
Trajet retour (nous partons de Louvain à coté de Bruxelles à 17H) :
Nous arrivons à la maison à 22H10.
Conclusion :
La France est encore honteusement sous équipée en bornes de recharge rapide. Malgré ma bonne connaissance de l’électrique et ma capacité à élaborer des plans B sur le pouce, quitter sa région reste un stress qui n’existe pas en thermique. Et cela coute encore beaucoup TROP cher !!
Je suis Pro-Electrique. Mais trop de gens ne comprennent pas les différentes contraintes qui persistent et remplissent les sites de revente d’occasion de VE qui n’ont que quelques mois.
Encore une bel article bien rédigé et plein de bon sens ,c’est toujours un plaisir de vous lire MR DUPIN. Je suis 100% d’accord avec vous
Automobile propre dans toute sa splendeur!
Vous nous parlez d’économie d’efficience, de légèreté, de prix à la baisse grâce à tout cela. Mais visiblement aucune leçon tirée de cette grande tirade sur les bon VE a choisir selon ses besoin.
L’exemple pris parle de lui-même. Pour faire l’autoroute on prend du coup une voiture pas du tout moyenne, le Eniro, très lourde 1800kg, très cher 45k pour la premier version, et surtout le clou de cette exemple une recharge parmis les pires sur les VE (pour ne pas dire la pire).
Le eniro et e-kona ont les pires temps pour les longues distances à cause de ces facteurs qui sont totalement l’inverse de ce que vous tentez d’expliquer. 🤦♀️🤦♀️
Et même si vous aviez des actions chez Kia Hyundai, l’exemple de la ioniq 38 aurait été bien plus parlant, et surtout plus en adéquation, tout comme la megane etech et autres voiture sous les 1600kg avec une vraie recharge rapide.
oui, je ne reviendrai pour rien au monde au thermique! Oui, je recharge à 95% à la maison (et oui, j’ai l’avantage d’habiter une maison individuelle) mais je regrette que le Sud-Ouest soit largement dépourvu de zones de charge (y compris Tesla ouvert à tous), ce qui demande de se creuser la tête sérieusement pour du long trajet…
Mais restons optimistes, çà va forcément venir!
Very interesting, ça sent le vécu. J’ajouterai une 3e catégorie d’electromobilistes, les « anti » viscéraux, qui ne veulent surtout rien changer à leurs habitudes et sont prêts à croire et partager n’importe quoi, c’est encore mieux d’ailleurs, qui justifie à leurs yeux de ne pas passer au VE.