Renault et Geely vont créer une nouvelle coentreprise dédiée aux moteurs thermiques et hybrides. Elle servira aussi aux projets liés aux carburants de synthèse et à l’hydrogène.

Renault et Geely confirment leur union. Après avoir annoncé un accord-cadre fin 2022, les deux parties ont cette fois signé un accord “visant à créer une nouvelle entreprise de moteurs et de transmissions afin de devenir le leader mondial pour développer, produire et fournir les meilleurs groupes motopropulseurs hybrides et thermiques de pointe”.

C’est un élément important de la réorganisation de Renault, qui a décidé de séparer ses activités liées à l’électrique, qui vont être réunies dans la nouvelle entité Ampere, et ses activités liées au thermique. Pour que ces dernières soient encore plus rentables, la marque cherchait un partenaire. C’est donc le chinois Geely, maison mère de Volvo.

Les deux constructeurs ont chacun une participation de 50 %, et la direction sera commune, avec un conseil d’administration composé à parts égales de représentants de chaque partie. Le siège de la nouvelle société devrait être implanté au Royaume-Uni. Il y aura deux centres opérationnels : Madrid pour Renault Group et Hangzhou Bay pour Geely.

Ensemble, Renault et Geely veulent donc former un géant des moteurs thermiques, hybrides et hybrides rechargeables. La coentreprise fournira bien sûr les marques respectives des deux groupes, comme Dacia, Volvo, Nissan ou Mitsubishi, mais l’idée est aussi de séduire au-delà, notamment auprès de marques qui ont besoin de blocs thermiques et hybrides mais ne veulent plus investir dedans.

La coentreprise comptera du départ 17 usines. Elle a pour objectif de produire jusqu’à cinq millions de transmissions et moteurs à combustion interne, hybrides et hybrides rechargeables par an.

Renault et Geely pourraient être rejoints dans le projet par le géant pétrolier Aramco. Celui-ci permettrait notamment d’élargir le champ d’action de la coentreprise à de nouveaux carburants : les e-fuels, que Dacia regarde de près, et l’hydrogène. Preuve que cette coentreprise n’a rien d’une association éphémère dans l’attente de la bascule vers l’électrique.

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