L’autonomie complète faisait un temps partie de l’automobile du futur, mais, pour Renault, cela n’arrivera sans doute jamais.
De plus en plus de voix s’élèvent désormais pour mettre en doute l’arrivée un jour d’une voiture entièrement autonome. Il y a quelques jours, nous vous rapportions les déclarations de Li Yunfei, porte-parole de BYD, en marge du Salon de Shanghai, qui affirmait que « s’affranchir de l’être humain est encore très, très loin, et même fondamentalement impossible ». C’est maintenant au tour de Renault, par l’intermédiaire de Gilles Le Borgne, son volubile directeur de l’ingénierie, de lui emboîter le pas lors de la présentation de sa stratégie « Software Defined Vehicle » cette semaine.
En effet, le sujet de la conduite autonome selon lui n’est rien de moins qu’un « serpent de mer » et le constructeur ne va pas le chasser, même si cela faisait partie de ses plans il y a quelques années. Les plans de développement pour la Mégane E-Tech et l’Austral se limiteront donc à un niveau 2+, c’est-à-dire un régulateur de vitesse adaptatif avec maintien dans la voie pouvant ajuster sa vitesse au profil de la route, par exemple dans les courbes et à l’approche des ronds-points.
À lire aussi Tesla a-t-il perdu la bataille de la voiture autonome ?Pour Gilles Le Borgne, l’idéal sera le niveau 3, tel que Mercedes a été le premier à atteindre, mais à vitesse autoroutière quand le constructeur allemand se limite à 60 km/h. Cela nécessite toutefois des capacités de calcul coûtant très cher, ce qui se répercutera sur le prix d’achat : « Nous considérons que nous devons avoir des voitures abordables, donc nous dépensons beaucoup moins dans l’automatisation » explique-t-il.
Il y a enfin la question de la responsabilité juridique en cas d’accident, comme on peut le voir actuellement dans les déboires que rencontrent Tesla et Elon Musk. « Pour le niveau 2, la responsabilité est sur l’épaule du conducteur, au niveau 3 le constructeur commence à avoir la responsabilité. Nous apportons une aide sous la responsabilité du conducteur et on veut s’en tenir là », conclue Gilles Le Borgne.
Source : AutoActu.com
Sans forcément dire que ça n’arrivera jamais, il semble que l’on soit encore très loin de la conduite autonome.
Je conduis une TM3 std de juin 2021 qui a de série l’Autopilot.
Il existe 2 options disponibles que je n’ai pas prises qui s’appellent « Autopilot amélioré » à 3800 € et « FSD » à 7500 €. De l’avis de beaucoup d’utilisateurs, ces 2 options n’ont pas grande utilité.
Avec l’Autopilot de série mon expérience est que l’on a deux fonctions qui sont au point :
. un régulateur adaptatif
. un assistant de maintien dans la ligne (hors ronds-points)
Mais on a aussi trois défauts :
. la voiture ne sait pas du tout lire les panneaux de limitations : elle annonce régulièrement à l’écran des vitesses limite fausses. Si on la fait réguler sur la vitesse limite, on est en faute. Balot.
. elle freine encore régulièrement intempestivement si une voiture traverse la route assez loin ou déboîte alors qu’en conduite manuelle on voit que ça passe facilement : c’est franchement pénible
. enfin elle ralentit encore régulièrement toutes seules de 3 à 10 km/h dans des zones sans raison (pb de lumière ? interprétations ?)
Au total le bilan est moyen + mais pas extra ordinaire. Je ne sais pas ce que maîtrisent les autres constructeurs, mais si on entend par conduite autonome une conduite « sans volant », on est vraiment très loin du sujet dans une TM3 std.
Vu les développements exponentiels de l’IA au même moment, cette analyse de Renault et plus encore le commentaire du manager de BYD genre « on ne pourra jamais remplacer l’humain » me semblent quelque peu déphasés. Et c’est certainement regrettable d’ailleurs. On peut s’attendre à des progrès fulgurants dans la conduite autonome dans les 5 prochaines années car l’IA n’a pas vocation à rester sur le net.
Vu qu’ils sont associés a Google peut être une chance de voir arriver un jour… Après j’ai toujours trouvé trop optimiste les plans initiaux de la conduite autonome. C’est souvent le cas dans les boîtes de technologie pour récupérer des investisseurs mais au final on a besoin de véhicules fiables garanti par la responsablilite du constructeur en cas d’accident. Avoir l’autonomie sur route protégée ou autoroutes semble être raisonnable a court terme
Sinon la version 2 ou plutôt régulateur adaptatif des Mégane c’est actuellement by Google via android automotive ou un ajout by Renault ?
Ceux qui croient que la conduite totalement autonome arrivera un jour devraient simplement se poser une question : Suis-je prêt a ce que l’on me retire le droit de conduire ?
Oui car il faut comprendre que tant qu’il y aura des humains sur les routes, les véhicules autonomes ne pourront pas fonctionner, tout simplement par ce que la machine ne peut pas être aussi bête qu’un humain et ne réussira donc jamais à anticiper la débilité d’un comportement humain.
C’est déclarer forfait un peu vite quand même. Je pense que des flottes de robotaxis ne sont pas idiots mais, tout au moins au début, sur des infrastructures adaptées voire dédiées.
Il faut laisser le temps au temps et la capacité des IA à singer la capacité de discernement et de réaction adaptée n’est pas une chimère tellement on voit des choses surprenantes arriver.
Ce n’est qu’une question de temps.
Après vendre de la conduite autonome aux particuliers, je ne suis pas certain qu’il y ait une grande appétence à ça.
Perso en Tesla le maintien de voie avec dépassement semi auto (full auto aux USA) me suffit largement. Pour ce qui me concerne ce n’est pas l’argument différenciant de préférence avec un autre modèle et le fsd me laisse de marbre. Je l’ai pris sur ma 1ere, pas 2 fois…
« Nous considérons que nous devons avoir des voitures abordables, donc nous dépensons beaucoup moins dans l’automatisation »…
Curieux… Il me semblait que la nouvelle stratégie de Renault était de moins vendre avec une plus grosse marge. Et question marge, le potentiel de la conduite autonome est juste imbattable, pour l’instant il reste quelques capteurs encore un peu cher, mais ça baisse. Et en-dehors de ça, ce n’est que du soft qui ne coûte rien à répliquer. Alors oui, le résultat final ne sera pas prêt demain, mais il arrive, malheur à ceux qui rateront le train.
Comme les constructeurs qui dénigrent la voiture électrique, ceux qui dénigrent la voiture autonome sont probablement ceux qui ne veulent pas investir trop dedans ou qui sont en retard / en difficulté pour avancer sur le sujet…
Mais en faire une R5 électrique Alpine oui!!!!!!!
C’est un peu la méthode coué quand même. Renault admet a demi mot qu’il ne sait pas faire et ne saura pas faire.
On s’oriente juste vers des Renault by google d’ici 10ans. Au final je me demande ce qu’il restera au constructeurs historiques. Pour la plus part ils ne maitrisent aucune techno d’un VE. Je serais interessé si quelqu’un du domaine pouvait nous dire ce que Renault ou autre considère comme stratégique dans une voiture et qu’il se doit de maitriser totalement.
Plusieurs choses me viennent en lisant ces réactions :
Ceux qui n’investissent pas/peu déclarent que c’est une perte de temps/d’argents …. Ceux qui investissent déclarent qu’ils y sont presque, que ça va tout déchirer …
A titre personnel, vu les outils disponibles en IA médicale, en particulier en imagerie depuis qq années, je serai fort surpris qu’ils n’y arrivent pas à terme.
Tout-à-fait, les futurs acheteurs de VE préféreront avoir un investissement dans de la batterie plutôt que dans la conduite autonome. De l’aide à petite vitesse dans les bouchons pourquoi-pas, mais pas plus.
Le niveau 2 suffit amplement
Enfin un peu de bon sens ! On a besoin de décarboner vite, donc il faut des moyens de transports légers et peu chers, pas des engins à 100,000 euros bardés de micro-processeurs à 45 coeurs !
On préfère mettre en cause l’automatisme, mais on ne remet jamais en cause l’humain, qui accumule les défauts que n’aura jamais la machine: excés de vitesse, somnolence, alcool, drogue, distraction. Car une IA ne s’endort jamais, ne boie pas, ne se drogue pas et roule aux vitesses autorisées, en respectant les distances de sécurité. Dans les accidents tragiques récents, causés par la drogue ou l’alcool, dites vous bien qu’une IA les aurait évités! Mais on laisse faire et on accepte nos 3000 morts par an sur la route, plus les blessés à vie, tout ca pour avoir un responsable humain et non une machine? On marche sur la tête!
Je vois dans cette décision des constructeurs la volonté de ne pas etre mis en cause en cas d’accident. Il faudrait peut-etre légiférer pour l’adapter à ces nouvelles technologies.
Et la conduite « une pédale » c’est pour dans combien de siècles chez Renault ?????
Ça semble raisonnable en l’état de l’art !