Le Conseil de Paris a validé une proposition des écologistes : faire payer plus cher le stationnement pour les gros véhicules jugés plus polluants.

A Paris, si le calendrier des interdictions de circulation a été assoupli (les Crit’Air 3 ne seront finalement bannis que fin 2024, voire début 2025, au lieu de juillet 2022), la mairie a trouvé un autre moyen de s’attaquer aux conducteurs d’un véhicule trop polluants. Il s’agit des prix du stationnement.

Le Conseil de Paris vient d’adopter un voeu du groupe écologiste : adapter les tarifs au gabarit des véhicules. En clair, plus le modèle est grand et lourd, plus il paie. Les écolos ont évidemment dans le viseur leur bête noire automobile : les SUV.

Pour l’écologiste Frédéric Badina Serpette, rapporteur du vœu, “l’Ademe l’a confirmé en 2022 : la taille, le poids du véhicule et sa composition ont mécaniquement un impact sur les particules émises, mettant en cause l’abrasion des pneus. Des études démontrent également que l’accidentologie est aggravée avec les SUV, qui font courir davantage de risques aux piétons”.

David Belliard, adjoint EELV en charge des déplacements, le rejoint : les SUV “prennent en plus trop de place par rapport aux piétons et dégradent la chaussée car ils sont trop lourds. Les SUV sont une aberration écologique, en particulier dans une ville comme la nôtre. » 

La mesure doit entrer en vigueur le 1er janvier 2024. Les conditions tarifaires ne sont toutefois pas encore connues. Elles pourraient s’inspirer de celles que Lyon compte mettre en place, avec un prix qui varie selon le poids des véhicules. Et à Lyon, les véhicules électriques sont avantagés s’ils gardent un poids raisonnable en rapport de leur motorisation. D’ailleurs, en évoquant les mesures ZFE, David Belliard glisse ceci : “Même si un véhicule est électrique, plus il est lourd, plus les émissions de particules fines induites par son freinage sont importantes.”

Les élus parisiens sont toutefois favorables à la mise en place d’un tarif solidaire pour les familles nombreuses et les ménages modestes.

Via le Parisien

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