Rouler électrique ? Oui, mais sans se ruiner, avec plus d’autonomie et en rechargeant facilement. Voici les attentes des français selon une étude publiée lundi par l’AVERE et Mobivia réalisée avec l’institut IPSOS. Alors que l’usage de la voiture se réduit, trois quarts des sondés seraient prêts à changer leur façon de se déplacer pour une meilleure qualité de l’air.
Attablé en famille ou entre amis, le débat peut vite s’envenimer lorsqu’on évoque la voiture électrique. Entre le collègue farouchement opposé et le cousin séduit par la technologie, difficile de savoir ce que pense réellement la moyenne. L’étude réalisée par l’AVERE avec Mobivia et l’institut IPSOS et publiée lundi à l’occasion de la semaine européenne de la mobilité permet d’avoir un aperçu.
Le marché de l’occasion, une opportunité pour passer à l’électrique
On y apprend notamment que 35% des personnes interrogées ont l’intention d’acheter un véhicule électrique. Un chiffre qui n’a cependant pas évolué, strictement identique à 2016 après une forte augmentation les années précédentes. L’étude confirme l’adage « l’essayer c’est l’adopter » puisque parmi les sondés, les personnes ayant déjà testé un véhicule électrique représentent les plus enthousiastes (49%). Ils sont suivis de ceux qui ont la possibilité de recharger (47%), les 18-24 ans (46%), les personnes « les mieux informées sur le véhicule électrique » (45%), puis les cadres (43%) et la gente masculine (40%). En outre, 22% des français affirment avoir déjà testé un véhicule électrique en tant que conducteur ou passager.
Deux tiers de ces personnes se déclarent d’ailleurs prêtes à acheter un véhicule électrique d’occasion. Principalement motivés par des tarifs moins élevés (42%), ils sont également séduits par la possibilité de bénéficier d’aides financières (34%) et de réaliser des économies à l’utilisation (26%).
L’usage de la voiture en baisse
Si un peu plus d’un tiers des français semble vouloir passer à l’électrique, trois quarts se dit prêt à changer leurs habitudes de mobilité afin de contribuer à améliorer la qualité de l’air. L’usage de la voiture diminue déjà progressivement puisque 58% des français utilisent leur voiture 4 fois par semaine ou plus. C’est 5 points de moins qu’en 2014. A vélo, à pied, en transports en commun ou bien en voiture électrique, dans tous les cas une marge existe pour convertir la frange favorable. Pour y arriver, les voitures branchées et leur écosystème doivent encore s’améliorer.
En effet, l’étude montre que certains obstacles rebutent encore de nombreuses personnes. Premier souci : l’autonomie limitée pour 52% des interrogés, puis le prix à l’achat (41%), le coût des batteries (25%) et le manque d’infrastructure de recharge (22%). Les doutes concernant l’impact environnemental des batteries prennent de l’ampleur puisqu’ils préoccupent 22% des français, en hausse de 6 points depuis 2016.
Atteindre le seuil des 500 kilomètres d’autonomie
Souffrant toujours de la comparaison avec les véhicules thermiques, les voitures électriques doivent améliorer leur coût, disposer d’une grande autonomie et d’une solution de recharge de proximité. Selon l’étude, 67% des français seraient prêts à passer à l’électrique si le prix d’achat était équivalent à un modèle thermique. 60% réclament une autonomie allant jusqu’à 500 km et 40% supérieure à ce seuil. Enfin la transition est conditionnée par la possibilité de recharger facilement à domicile ou a proximité pour 57% des personnes. Ces chiffres révèlent néanmoins que le véhicule électrique est de moins en moins perçu comme une « seconde voiture » et interpellent sur le besoin de créer des modèles polyvalents.
Améliorer la communication autour du véhicule électrique
En parallèle, le véhicule électrique doit poursuivre ses efforts de communication. Son image s’est en effet légèrement détériorée, perdant 7 points depuis 2016. 73% des français valident les adjectifs « innovante, sécurisante, confortable, respectueuse de l’environnement, économique, fiable et pratique » qui lui sont associés. Ils étaient 80% en 2016. Elle reste cependant à 86% « innovante », 86 % « agréable à conduire » et à 78% « respectueuse de l’environnement » pour le panel ayant déjà testé une voiture électrique.
Cette étude révèle que l’essor du véhicule électrique questionne encore l’opinion générale, notamment sur l’impact environnemental des batteries. Les doutes sur la durée de vie des accumulateurs ne semblent pas déranger les français, probablement mis en confiance par l’expérience globalement positive des tous premiers modèles. Trois critères majeurs restent à améliorer : prix, autonomie et accès à la recharge. Ils conditionnent étroitement la réussite de la transition des voitures thermiques aux véhicules électriques.
Qu’en pensez-vous ? Vous reconnaissez-vous dans l’opinion générale ?
En clair 35% des français sont prêt à acheter…mais pas maintenant.
Beaucoup pensent que les batteries sont trop lourdes.
c’est vrai,mais sur une thermique,le moteur,la boite de vitesse,le réservoir plein,le système d’échappement,etc…………
En plus le plaisir de la conduite est décuplé?je roule en Zoe depuis 2 mois et quel bonheur.
Rouler en VE c’est pas forcement pour etre « ecolo » , le VE c’est beaucoup plus confortable avec son silence et son incroyable souplesse et aussi plus performant , L’ingénieur en chef de Porsche l’écrit : ‘un thermique ne peut lutter contre un électrique » .
En bonus , ca va permettre de mieux respirer dans les villes , mieux gérer la consommation d’énergie en baissant la consommation d’énergies fossiles (c’est à la main des fournisseurs d’électricité mais à minima il y a un vrai choix)
L’état n’incite pas les personnes à basculer vers le tout électrique, quand on est au frais réel sur les impôts, il n’est pas avantageux économiquement d’acheter un véhicule électrique par rapport à une thermique. En effet, les véhicules électriques sont toujours < 3cv ce qui fait une perte sur les déductions d’impôts. Aujourd’hui cela me bloque un peut.
Ne pourrait-il pas y avoir un barème spécifique aux véhicules électriques ou une sur-côte de la puissance fiscale.
je pense que cela aiderait les citoyens à faire le pas.
Bonjour
La plupart des commentaires montrent qu’a propos de venir les vrais problèmes ne sont pas évoquési. Ce n’est pas l’autonomie, ni même le nombre de bornes de recharge, ni le prix des batteries qui baisse par ailleurs de 20% tous les 2 ans, seulement le prix global des véhicules dont le prix n’est que le reflet de la faible quantité vendue, ce qui est le cas de tous les produits industriels car à volumens de production égal un VE revient moins cher à fabriquer qu’un VT.
Le premier vrai problème c’est le temps de charge actellement de l’ordre de 3 à 4 km d’autonomie alors que pour être au niveau de service d’un VT, il faudrait gagner au moins 50 km par minute de charge. Nous sommes donc loin du compte il faudra attendre la généralisation des bornes à 400 ou 500 km de charge aujourd’hui le 50 kW n’est même pas généralisé et il faudra aussi que les VE eux-mêmes supportent d’être aliments par de telles puissances. Cela non plus n’est pas pour demain. Le second problème est celui de l’anarchie actuelle des born’es et protocoles de chargement avec une demie douzaines de prises différentes sur des bornes spécialisées, mais cela finira par s’arranger avant les deux autres problèmes précédents beaucoup plus critiques. Je ne crois pas à leur solution avant 5 à 10 ans. Alors je garderai encore mon Ou landes PHEV que j’ai delà depuis 4 ans encore longtemps. Les 50km d’autonomie que m’offrent les 12 kWh de sa batterie me suffisent quotidiennement et je roule toujours propre en ville. Lorsque 3 ou 4 fois par an je fais de longues distances je ne cherche même pas à recharger la batterie en cours de route, je n’ai pas 1/4 d’heure à perdre tous les 50 km, je brûle de l’essence mais je ne polue que l’air des campagnes.
Mes specs minimales c’est 300 km d’autonomie avec batterie pleine, 200 km rechargés en 20 minutes et poids tractable 3500 kg. Pour l’instant l’offre c’est ZERO, alors j’attends.
Sur le site du commanditaire on peut lire « 75 % des Français affirment être prêts à changer leurs habitudes de mobilité pour contribuer à améliorer la qualité de l’air. Si cet indicateur enregistre au global un léger recul par rapport à 2016 (- 5 points), la part de Français se déclarant tout à fait prêts à se diriger vers une mobilité plus vertueuse progresse (22 %, + 3 points). Aujourd’hui, les Français utilisent moins leur voiture : 58 % d’entre eux conduisent leur voiture 4 fois par semaine ou plus (- 2 points par rapport à 2016, – 5 points par rapport à 2014). Par ailleurs, les distances quotidiennes parcourues continuent également de baisser : en moyenne 29 kilomètres par jour (contre 31 en 2016). Seuls 20 % d’entre eux roulent plus de 50 kilomètres par jour (- 3 points / 2016). »
29 × 365 = 10 585 km/an presque 20 ans pour faire le kilométrage pris en référence par les lobbyistes de T&E !
Bon courage alors! Il en faut pour trouver un CC motivé, un constructeur qui veut bien vendre sans faire semblant de le vouloir, avec de délais de livraison non délirant et surtout à un prix acceptable et raisonnable. Alors soyez patient et anticipé votre démarche activement le plus rapidement possible. car soyez réaliste pour une voiture pertinente il vous sera nécessaire de prévoir probablement environ 18 mois.
« Les doutes concernant l’impact environnemental des batteries prennent de l’ampleur puisqu’ils préoccupent 22% des français, en hausse de 6 points depuis 2016 »
rien d’étonnant lorsque les lobbys aidés par la presse tirent à boulets rouges constamment sur le VE…
35% ont l’intention , mais …
Et ce n’est pas demain qu’on fera la queue aux bornes de recharge , comme au supermarché ! Ouf …
Le VE serait plus attractif avec le litre de SP à 3 euros ! :-)
Ben oui, moi aussi je voudrais bien. Mais quand on pense qu’une Zoe (en gros une clio électrique) couter 2 fois plus cher que la Clio essence (hors bonus écolo), et que je ne pourrais même pas faire Cahors – Toulouse aller / retour sans recharger, je ne vois pas l’intérêt.
Moi je dirais plutôt : Plus d’un tiers des français « voudrait bien » rouler en voiture électrique. Mais pour l’instant, c’est « trop cher » pour ce que cela fait. Le bon prix serait celui du thermique équivalent + delta coût du carburant sur 8 ans, pas plus pour faire pencher la balance.
§
Pas besoin d’étude ipsos pour savoir que le Français lambda a besoin d’autonomie, d’un prix correct et des bornes de recharge…