Kirsten Roennau, la nouvelle présidente de Mia Electric, s’est exprimée sur l’avenir du constructeur de voitures électriques à l’occasion d’un comité d’entreprise. Le développement à l’international est la priorité n°1.
Après de faibles ventes en France ces derniers mois, beaucoup craignaient pour l’avenir de MIA. La nouvelle présidente de l’entreprise, Kristen Roennau, a tenu à rassurer les salariés mais aussi les clients en fixant le cap stratégiques pour les prochains mois.
Voici ce qu’elle déclare dans un communiqué de presse publié par MIA :
« L’international est aujourd’hui notre première priorité. Nous souhaitons nous développer sur les marchés européens matures dans le développement du véhicule électrique comme l’Europe du Nord et l’Angleterre. Sur ces marchés où la présence du véhicule électrique est plus engagée et la notion de développement durable est culturellement plus ancrée, notre ambition est de positionner mia electric auprès des consommateurs finaux et sur les flottes d’auto-partage notamment avec l’internationalisation de notre offre de location de batterie.
Dans le même temps, nous allons concentrer nos efforts commerciaux en France sur les flottes d’entreprises de « livraison de dernier kilomètre » et explorer plus particulièrement le marché des entreprises industrielles pour lesquelles la mobilité verte est un enjeu économique important.
Enfin, notre troisième priorité est l’amélioration continue de la mia. Cette politique doit nous permettre de capitaliser sur les points forts de notre produit et développer ainsi nos ventes sur tous nos marchés que sont l’international, le marché BtoB, le marché BtoC. Sur le même plan, l’introduction de la nouvelle série spéciale miacadabra s’ajoute au développement continu de la mia. »
En tant qu’observateur du marché de la voiture électrique, ces orientations me semblent coller avec le potentiel du produit MIA. Nous l’avons vu en Norvège, il y a clairement une place pour MIA sur les marchés nordiques. Le capital-sympathie de cette voiture électrique et sa conception « modulaire » en font également une belle candidate pour les flottes en autopartage.
Bien entendu, MIA aura fort à faire avec les offres de voitures électriques proposées par les constructeurs généralistes, notamment sur le marché des particuliers. J’ai toutefois pu remarquer au fil du temps qu’il existe une « communauté » et un « esprit MIA ». Des personnes pour qui la MIA est la voiture qui convient à leur usage de l’automobile et qui ne voudraient pas d’une autre voiture.
Reste à savoir si cela sera suffisant pour assurer la pérennité de l’entreprise. MIA compte développer sa notoriété auprès du public mais aussi des entreprises françaises et étrangères, comme l’explique la nouvelle présidente :
« La présence de mia electric dans la délégation française accompagnant le Président de la République lors de son dernier voyage en Chine a contribué à accroître la notoriété de mia electric auprès de chaque personne présente lors des différentes conférences et débats et notamment auprès des entreprises françaises présentes au sein de la délégation. Ces contacts pourraient raisonnablement déboucher sur des commandes de type flottes d’entreprises. L’objectif est maintenant de poursuivre nos efforts de communication en vue d’accroître la notoriété de notre marque ».
Enfin, Kirsten Roennau a également indiqué que l’entreprise était à la recherche de partenaires pour soutenir son développement et assurer sa pérennité sur le long terme. À ce titre là, elle a indiqué que des discussions étaient en cours avec « un consortium d’investisseurs internationaux très intéressé par l’ensemble de nos compétences et des savoir-faire uniques présents chez mia electric ».
Affaire à suivre !
Bonjour,
je vous confirme que les batteries 12kWh des mia sont fabriquées en France par la société E4V « Energy for Vehicles » et les batteries 8 kWh étaient fournies par EVIDA.
Pas de problème constaté avec les batteries 12 kWh!
Merci Olivier pour cette info (effectivement surprenante).
Pour moi les batterie de mia c’est normalement du « E4V » pour les 12kWh:
http://www.e4v.eu/medias/documents/communiques/E4V_Com_Presse_Mondial_2012.pdf
et
du « evida » (donc Israélien) pour les 8kWh:
http://www.vitispr.com/b2b-pr/922-evida-launch/
Mais ces infos datent déjà un peu …mia devrait publier une mise à jour de sa « liste d’ingrédients » (pas de colorants chimiques et pas d’OGM, j’espère !)
Après, le lieu de prod réel (même pour une marque française) est toujours difficile à appréhender et est généralement d’origine asiatique, il faut bien le reconnaître.
Je serai bien curieux de connaître de quelle « défaillance électronique » il s’agit au niveau des batteries ? Qu’en disent les miaistes parmis les lecteurs ? Aucun soucis de batterie en 1 an pour moi en tout cas.
Bonsoir les amis,
une info MIA qui me fait réagir ! et vous ? qu’en pensez-vous ?! est-ce vrai ?! dans quelle proportion ? intéressant…
http://www.france-mobilite-electrique.org/quand-les-constructeurs-francais-boudent-les-batteries-francaises,4640.html
… »Accuwatt collabore aujourd’hui avec Induct (navette électrique automatisée Navia) et discute avec Mia. Il se trouve que le constructeur franco-allemand achète des batteries en Chine, mais dont l’électronique est défaillante. Le savoir-faire de la PME francilienne pourrait donc l’aider. » A suivre.
Quand même une question. Pourquoi Mia ne voit pas plus grand. Après tout la Modèle S prouve que ça marche et entre une modèle S et une Mia il ya franchement de la marge pour des tailles intermédiaires. Bon d’accord je répond déjà tout de suite ce qu’on va me dire en standard, c’est que Mia aime bien ce qui est petit, que ça correspond a un état d’esprit Zen, qu’il n’ont pas les moyens, que ce n’est pas leur objectif, etc. Mais quand même ils ont tout en main, la batterie, l’atelier carrosserie, les moteurs, alors pourquoi rester uniquement sur le mini et pas faire une EV de lka taille d’une Laguna sous la marque Mia. Pour ma part je pense qu’ils auraient leurs chances.
Pour une fois, je trouve l’idée du dvlpt à l’internationale plutôt bonne!
Les français sont trop ancrés autour de valeurs qui ne sont pas vraiment les leurs (et qui n’ont même plus vraiment les moyens de se payer…) pour craquer devant une Mia. C’est un constat, pas un jugement.
Quand j’entend toutes ces familles relativement modestes, disons aux moyens financiers assez limités, qui continuent de rêver devant des voitures (allemandes) mille fois trop performantes et gadgetisées par rapport à leur besoin du quotidien, je me dis que hélas, Mia a sans doute meilleur intérêt à essayer de vendre sa petite auto ailleurs qu’en France.
Ou alors, via des partenariats ciblés avec des collectivités locales pour promouvoir l’autopartage électrique. Un créneau sur lequel la concurrence commence à avoir les dents longues (bolloré, smart, BMW, VW, Twizy (?), etc…)
Bonjour,
J’ai déjà témoigné de mon non essai d’une Mia ici : https://www.automobile-propre.com/forums/topic/temoignages-mia/
Je souhaite sincèrement à Mia de réussir, le concept est bon mais le tarif ne « colle » pas.
Pour moi, le concept Mia appelle une voiture « minimaliste » type 2cv, ce qui implique un tarif de 10k€ au grand max avant prime d’état + location de batterie. Essayer de faire du moyen ou haut de gamme avec ce concept est un non-sens. Or, plus de 10k€ prime d’état déduite + location de batterie, c’est beaucoup trop cher. Comment justifier que la Yaris HSD soit à ~18k€ (prix public hors prime) et que la Mia soit à ~18k€ (prix public hors prime et hors batterie) ? Certes il existe un effet de volume de production en faveur de la Yaris, mais cela ne justifie en rien cet écart à mes yeux d’acheteur. Sans parler de la valeur résiduelle de revente à 3 ou 5 ans…
Il reste les acheteurs convaincus par les VE, ayant un fort pouvoir d’achat, un pavillon ou un parking avec prise de recharge, soit ~2% de la population + les acheteurs pro ayant besoin d’une image verte. Une erreur de positionnement marketing ?
Avec la baisse de la prime (ou sa suppression en cas de succès de la Zoé et de la Leaf 2013) pour les VE, prévisible avant la fin de l’année + la concurrence des « grands » constructeurs, il va être difficile pour Mia de se faire une place au soleil. Il va falloir être différent pour continuer à exister. Le haut de gamme est déjà pris par Tesla. Reste le bas de gamme minimaliste qui, avec un peu de chance, ne rentrera pas en conflit avec les autres constructeurs. Bonne chance à Mme Roennau…
et ce modèle miacadabra, quesako ?
L’argent du développement de cette Rox, qui ne verra pas le jour, aurait certainement été mieux utilisé à faire connaître cette géniale voiture d’une manière concrète vers son public.
Mia qui connaît ? 1% de la population ? Plus ? Moins ?
Bonjour,
Qu’est devenu le projet « Mia Rox » présenté il y a un peu plus d’un an à Genève ? Il me semble que cette version aurait pu séduire une clientèle de type loisir remplaçant nos bonnes vieille Méhari, dont l’autonomie n’est pas un critère de choix, achat plus accés sur le coté fun avec un prix attractif bien entendu …
Bonjour,
Mes craintes se confirment, Madame « Mia » ne lit pas Automobile Propre.
Le ver est dans le fruit, et elle ne le voit pas. La fin est proche.
Je souhaite bonne chance à Mia. Effectivement, je trouve le concept hyper pertinent pour une utilisation urbaine. J’ai une Mia depuis bientôt 1 an et elle est devenue ma voiture principale (un break essence pour le weekend).
Simplement, les enjeux pour la réussite de Mia c’est d’assurer une montée en qualité de la voiture, une légère augmentation des performances (accélération, autonomie et freinage) et une baisse des tarifs.
Nous reviendrons dans les temps à venir sur la Mia avec un ou plusieurs articles.
vouloir se developper c’est bien mais c’est le propre de toute industrie y parvenir c’est autre chose surtout sur un marche ou arrivent ou vont arriver en force les grands constructeurs…
Ils devraient les proposés comme accessoire de motor-home. On suspendrait derrière, façon clarck de camion, et ça permettrait de faire des petits déplacements sous la pluie dans le camping ou aux alentours du motor-home sur quelques kilomètres.
Oui,
Les MIA devraient mériter l’espérance qu’ont mise les concepteurs, sur ce genre de véhicule, au « look » si fonctionnel.
Et je ne crois pas au fait des lèves vitres manuels comme étant un frein aux ventes. Beaucoup de gens gardent la nostalgie du véhicule simple des années 70-80 (marché en progression constante). Pour moi, une R5 de 1980, avec un moteur hybride en lieu et place, me conviendrait parfaitement. Alors, je peux comprendre qu’une MIA puisse satisfaire amplement ces nostalgiques du « simple & affordable » ! On le voit déjà à OSLO.
Maintenant, c’est comme tout.
Le produit peut être effectivement adapté pilepoil au besoin, mais si l’offre de prix n’est pas en adéquation, cela ne marchera pas. C’est d’ailleurs vrai pour tous les VEx, ZOE comprise. Si nous voulons la « démocratisation du VE », il faut qu’il soit accessible (tout compris), sinon, il restera réservé à une élite. Les gens attendront la baisse des prix, ou les bonnes occasions.
§
Cette stratégie semble indiquer que le marché Français est saturé.
Je ne vois pas comment ça pourrait aller mieux sur d’autres marchés avec une concurrence qui ne va pas tarder à arriver de toute part.
Je suis assez pessimiste sur le sujet.
A suivre si Mia remonte la pente et je l’espère pour eux.
D’ailleurs j’en ai croisé une toute à l’heure qui appartient à une agence d’interim près de mon lieu de travail.
Bon courage à MIA.
L’électrique est en marche ! On le ressent ! :)
Je suis un peu effaré par les déclarations de Madame Mia.
« La présence de mia electric dans la délégation française accompagnant le Président de la République lors de son dernier voyage en Chine a contribué à accroître la notoriété de mia electric auprès de chaque personne présente lors des différentes conférences et débats et notamment auprès des entreprises françaises présentes au sein de la délégation »
Donc, il faut aller en Chine pour présenter là-bas un produit français à des futurs clients …. français!
Bon et puis sinon, elle continue dans le miacadabrantesque qui veut absolument en faire un produit « premium », alors qu’elle se vendrait mieux dans une logique « buddy » ou « Think » autrement dit deuschwo-like (pour parler alsacangliche). D’ailleurs, l’un n’empêche pas l’autre, une version dépouillée pas chère et des versions haute couture pour clientèle « sélectionnée ».
Une des piste de développement est sur la photo : regardez bien les petites affichettes sur cette miamore, cette mia est disponible en location chez E.Leclerc (67-Erstein).
Il s’agit d’une loc « courte durée » comme les camionnettes de déménagement.
Quel est l’intérêt ?
Il est ainsi possible à tout un chacun de « tester » le V.E. en vrai. On le prend pour un weekend ou une semaine par exemple, ou une journée de vacances puis on fait « à blanc » le trajet maison-boulot. Le tout sans « préoccupations » (assurances comprises etc..). Comprenez bien les différences avec les « auto-partage » qui ont leur propre intérêt mais ne sont pas forcément les même V.E..
Un signe : ce loueur à deux mia en loc de cette façon, et bien devinez quoi ? elles sont toutes les deux louées « au mois » à des clients qui renouvellent la loc sans date de fin annoncée ! (l’un des deux, c’est moi !)
Le V.E. on teste, ça convient ou ça convient pas, si ça convient on ne s’en passe plus :-)
Alors mia (ou les autres s’il y en a qui ont vraiment envie de « vendre du V.E. ») pensez à la loc de courte durée. Je m’étonne que mia ne le propose pas.
Yoann, on monte une boite de loc V.E. multi-marque ? une sorte de « phase III » de Vivre Électrique ?