Le gouvernement va durcir le bonus écologique, avec de nouvelles règles environnementales. Il a notamment dans son viseur les véhicules made in China.

Le durcissement du bonus écologique se confirme. Il devrait même être annoncé par Emmanuel Macron ce jeudi 11 mai, lors de la présentation du projet de loi Industrie Verte. Si l’Etat ne va pas toucher aux montants des aides, qui avaient changé le 1er janvier 2023, il compte faire le ménage dans la liste des véhicules qui peuvent être “bonussés”.

L’idée serait d’ajouter un critère environnemental. Selon les Echos, le versement du bonus serait conditionné “à la qualité de l’énergie utilisée lors de l’assemblage de la voiture et de la production de la batterie”.

Il n’est donc pas question d’un critère géographique pour la production. Du moins pas directement. Car avec ce critère environnemental, le gouvernement entend mettre des bâtons dans les roues aux véhicules venus de Chine, qui rencontrent de plus en plus de succès chez nous. Et il souhaite ainsi favoriser les marques tricolores, sans risquer une censure des règles par l’OMC ou l’Europe.

Pas question d’ailleurs d’inclure dans le dispositif le bilan carbone de la batterie, car cela plomberait les marques françaises qui produisent dans l’Hexagone avec des batteries surtout venues de Chine !

Toutefois, la prise en compte du bilan carbone de l’usine ne va pas gêner que des voitures de marques chinoises, comme la MG 4. Fabriquée dans l’Empire du Milieu, la Dacia Spring pourrait aussi voir son bonus s’envoler ! Sans aide, elle perdrait beaucoup de son attrait !

Mais selon une source des Echos, Renault serait prêt à soutenir le tour de vis, car il favorisera la R5, qui sera made in France à partir de 2024 et sur laquelle le Losange mise gros. On pense aussi à l’impact sur la Tesla Model 3, encombrante rivale de la Megane, et qui vient aussi de Chine.

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