Renault et Nissan se sont mis d’accord pour revoir en profondeur l’organisation de leur alliance. Renault a dû lâcher du lest, mais espère en échange une meilleure coopération.
Plus de 20 ans après sa création, l’Alliance formée par Renault et Nissan (à laquelle est aussi rattaché Mitsubishi) va prendre un nouveau départ. Le français et le japonais viennent de trouver un accord pour revoir leurs liens. Actuellement, le Losange détient 43,4 % de Nissan, tandis que Nissan détient 15 % du Losange. Les deux parties se sont entendues pour un rééquilibrage. Chacun aura désormais 15 % de l’autre (Renault vendra progressivement les actions en trop pour ne pas faire fondre leur valeur).
Surtout, il va y avoir un vrai équilibre des pouvoirs, car Nissan était privé de ses droits de vote, tandis que Renault avait vu son influence réduite à quasiment zéro du côté de Nissan, suite à des amendements ajoutés en 2015 au contrat liant les deux parties. Nissan se vengeait alors du poids de l’Etat français chez Renault, l’Etat détenant 15 % du capital du Losange mais avec des droits de vote doublé par la loi Florange.
A cela s’ajoutaient d’autres points de crispation chez Nissan, où l’on était agacé par exemple par le déséquilibre des liens alors que le japonais vend bien plus que le français dans le monde ou par la puissance de Carlos Ghosn, qui commençait à plancher sur un projet de fusion.
5 bases communes pour l’électrique
Autant d’éléments qui ont fait dérailler l’Alliance. Celle-ci ne tournait plus rond depuis quelques années, avec donc des bénéfices de plus en plus limités. L’arrivée d’une nouvelle direction chez Renault (Jean-Dominique Senard en tant que président et Luca de Meo en tant que directeur général), après la chute de Ghosn, a permis de relancer les discussions avec Nissan, qui avait lui aussi changé de patron.
Tout ce petit monde a d’abord réussi à s’entendre pour remettre à plat les liens pour les projets industriels. Mi-2020, Renault, Nissan et Mitsubishi ont ainsi annoncé un nouveau fonctionnement sur le principe du leader/follower : une marque s’occupe de la gestion d’un projet et en fait profiter les autres.
Cela ne suffisait toutefois pas du côté japonais. Celui-ci a donc finalement obtenu gain de cause, Renault et l’Etat français lâchant beaucoup de lest pour enfin trouver un accord qui permet de tourner la page. Cité par les Echos, un dirigeant du Losange résume la situation ainsi : « Mieux vaut 15 % utiles que 43 % inutiles ».
Sur un pied d’égalité, Renault et Nissan vont pouvoir accélérer sur les projets déjà lancés, notamment du côté de l’électrique. Ils n’ont quand même pas attendu pour remettre de l’ordre. Après avoir imaginé chacun de leur côté la Zoé et la Leaf, puis des moteurs hybrides, ils partagent enfin les coûteux éléments techniques liés à l’électrification.
Début 2021, Renault, Nissan et Mitsubishi ont dévoilé une feuille de route commune. Ils ont notamment prévu 35 nouveaux modèles électriques sur cinq plateformes partagées. Les coûts de développement colossaux engendrés par la marché forcée vers l’électrique avaient d’ailleurs ramené à la raison les marques, conscientes de l’importance de leur allié pour les partager.
Renault et Nissan n’ont ainsi pas attendu la remise à plat de l’Alliance pour concevoir la base modulaire CMF-EV, déjà utilisée par les Mégane électrique et Ariya. A son arrivée chez Renault, Luca de Meo avait d’ailleurs salué les qualités de cette plate-forme, preuve qu’ensemble Nissan et Renault peuvent bien travailler !
Quel lien entre Nissan et Ampere ?
Toutefois, si Renault et Nissan sont de nouveau sur les bons rails pour coopérer, ils gardent bien leur distance en restant chacun un groupe séparé. Et de son côté, le Losange prépare un big-bang de son organisation, avec notamment la création de deux sous-entités, une dédiée à ses moteurs thermiques/hybrides, une dédiée à l’électrique. Cette dernière, nommée Ampere, sera introduite en bourse. Nissan devrait prendre une participation, mais son montant est inconnu.
Autre élément qui montre que les japonais ne sont pas encore totalement rassurés : un des points de négociation au cours des dernières semaines a concerné la propriété intellectuelle. Nissan a donc obtenu un usage limité des brevets nippons ! De son côté, Renault a décidé de plancher sur la technologie de batteries solides avec Airbus, alors que la feuille de route de l’Alliance indiquait que Nissan était « leader » sur ce projet !
La nouvelle organisation de l’Alliance doit être officialisée début février. Ce sera surement l’occasion de dissiper les derniers doutes et malentendus.
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Les constructeurs sont incapable de sortir la tête de l’eau de l’endettement du passif VT, d’innover pour le VE. Des crises de pouvoir et d’arrogance. Et pendant ce temps qui trinque et paie. Les travailleurs et les clients, mauvaise condition de travail et mauvais salaire management par la peur et la contrainte, la tête qui dépasse et coupé. Le client qui a des produits cher et mal ficelé ou peu performant. Enfin l’écologie qui doit être là priorité pour éviter le pire n’est pas prise en compte.
Des VE populaire économique sur des conditions de travail honnête une gestion de l’énergie enfin mise en oeuvre et un recyclage efficace. Voilà ce en quoi on doit attendre d’un constructeur détenu a 15% par l’état.
En attendant fouiller brave gens faite du vélo de la marche et acheté des VE de qualité chez les autres seul moyen de contraindre les escro.
La racine du Ve est de moins polluer !?.
Donc d’abord il faut rouler moins vite et donc rouler plus léger.
Ce n’est aucunement le sens de tous les constructeurs.
Donc j’irai pas plus loin dans ma vision et solution.
Que vous connaissez aussi 🌞 et 🐪🚲🐎🐘
Tant que l’être humain ce calme pas.
Il ira toujours vers une un cataclysme.
Qui cette fois ci va peut-être faire très très mal 😂.
Beaucoup de femmes parmi ces managers, bravo !
On est d’accord que Ghosn avait surement profité de son poste mais quand même, après avoir sauvé Nissan de la faillite, le dégager de cette sorte, ca fait un peu coup de couteau dans le dos.
Enfin du changement constructif, mais je crois que l’Alliance ne se remettra jamais de la tentative ratée de fusion forcée. Initiative arrogante et malpensée sur l’impulsion de l’état français qui a définitivement enterrée la confiance dans le camp japonais… Cest maintenant une Alliance a minima qui permet des économies d’échelle mais sans vraiment de vision commune pour l’avenir.
L’étreinte du samouraï reprend!
Le vrai gâchis, c’est d’avoir perdu leur EM, en la personne de CG. Ce dernier est/était un visionnaire aussi. Même s’il a certes un peu profité (bien moins que EM…) de sa position.
Maintenant ce sont des gestionnaires qui sont aux manettes. Pas sûr qu’ils voient bien l’avenir, au-delà de leurs tableaux de financement.
On va attendre de voir un peu vu le gâchis actuel.