
Les fans de la réplique électrique de l’Isetta, mythique quadricycle des années ’50 et ’60, vont être déçus. Si l’annonce de la résolution du conflit qui opposait son concepteur, la société suisse Micro Mobility System, à l’allemande Artega est une bonne nouvelle, nous avons appris dans la foulée que la production en série de la Microlino, initialement prévue au printemps 2019, est à nouveau repoussée, à 2021 cette fois. Par contre, les commandes sont déjà ouvertes pour la Karo-Isetta, son sosie.
Bref retour dans le temps pour ceux qui n’ont pas suivi toute la saga. Après avoir conçu la Microlino, version électrique de l’Isetta, voiture emblématique de l’après-guerre, Wim Ouboter, CEO de Micro Mobility Systems, en avait confié la fabrication au constructeur italien Tazzari. Mais quelque temps plus tard, cette entreprise subit une hémorragie des compétences : son staff et ses experts en véhicules électriques quittent la société, qui revend alors, sans l’accord d’Ouboter, la licence de fabrication au constructeur allemand Artega. Après une faillite, celui-ci venait d’être racheté par le groupe Paragon qui possède également le fabricant de batteries Voltabox. S’en suit un long conflit entre les deux entreprises, au cours duquel Klaus Frers, boss d’Artega, reproche à la Microlino des erreurs de conception et annonce le lancement de son propre modèle, extérieurement semblable à la Microlino, qu’il appelle Karolino avant de le rebaptiser Karo.
Les procédures et les recours devant les tribunaux se sont alors éternisés jusqu’à l’annonce, ce 2 janvier, d’un accord intervenu entre les deux sociétés. Sans en révéler les détails, Wim Ouboter explique qu’il a récupéré la licence de fabrication de la Microlino et qu’il en a cette fois confié la construction à l’entreprise italienne CECOMP. Artega, pour sa part, acte l’autorisation de construire sa Karo.
« Nous sommes heureux de pouvoir enfin clore cet épisode malheureux et de pouvoir nous concentrer pleinement sur notre vision de la mobilité électrique » déclare Wim Ouboter. Son concurrent, Klaus Frers explique pour sa part que « Le marché est suffisamment grand pour deux fournisseurs ». Et d’ajouter : « Avec l’ADN d’Artega nous travaillons au développement de notre véhicule urbain, étroitement basé sur le modèle historique de l’Isetta ».
Duel fratricide en perspective
CECOMP, à qui Micro Mobility a désormais confié la fabrication de la Microlino, n’est pas un nouveau venu. L’entreprise italienne, fondée en 1978, est depuis lors active dans la construction de différents prototypes et modèles, comme la Lancia Delta Integrale, la Golf I et la Bluecar utilisée par le service d’autopartage Autolib à Paris. Le nouveau partenaire de Wim Ouboter jouit donc d’une expérience en matière de véhicule électrique. Micro Mobility a également embauché comme nouveau CTO, un ancien membre des conseils de direction de BMW et de Porsche, qui est aussi passé par d’autres constructeurs automobiles, chinois notamment.
Pour autant, la fabrication de la Microlino n’est pas imminente. On comprend que CECOMP aura besoin de temps pour préparer sa ligne de production et d’assemblage. En outre, Wim Ouboter explique que les tests des véhicules de présérie ont révélé la nécessité d’apporter des améliorations techniques au comportement en conduite du modèle (appelé désormais Microlino 2.0) et à ses caractéristiques de sécurité. Il prévoit maintenant sa sortie en série pour 2021. Signe que les fans ne se lassent pas : 16.000 réservations seraient déjà enregistrées.
Artega, pour sa part, n’entend pas chômer. Quelques heures seulement après la révélation de l’accord avec Micro Mobility, Klaus Frers annonçait l’ouverture des réservations pour celle qu’il a maintenant rebaptisé une nouvelle fois Karo-Isetta. La sortie en série du sosie de la Microlino étant prévue pour avril 2020. Il a également confirmé quelques caractéristiques techniques du modèle : une vitesse « de pointe » de 90 km/h et une autonomie de 200 km. Deux versions seront commercialisées : une série limitée dénommée « Intro » dont le prix sera de 18.500 € (hors TVA et bonus) et l’Edition qui coûtera 15.122 €. Les différences entre ces deux modèles n’ont pas été révélées.

Dans le futur, deux sœurs jumelles électriques, héritières de l’Isetta, devraient donc apparaître dans les rues. Pourront-elles survivre longtemps au duel qu’elles se livreront dans la petite niche des quadricycles branchés ?
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Sans parler du coût, des normes et bonus et de la concurrence, cette auto reste en marge et peu adaptée à mon avis à la France au regard de tout ça. 90 Km/h, pourquoi? Pas assez rapide et efficace pour ceux qui ont le permis, et trop puissante pour les jeunes ou sans permis (ou retiré ). Mais que dire aussi des normes Euro NCAP ? La petite e-Aixam me semble plus sécurisante même si cette Isetta, est craquante. A mon avis elle se situe dans entre 2 marchés et pour 18 000 € je partirai plutôt sur une petite voiture type smart quitte à rallonger un peu.
La réussite tient à deux conditions:
-1- que le bonus Etat pour les quadricycles soit multiplié par trois (3×900)
-2- que le bonus Etat pour les VE soit divisé par deux.
Sinon, ce sera la VE e-up et ses 2 sœurs jumelles qui seront vendus avec 6000€ de bonus.
S’il y a une version 45 km/h, ça va intéresser ceux qui se sont fait retirer le permis pour conduite en état d’ivresse.
Pour les autres, la eUp sera mieux et moins chère bonus déduit.
Projet mort né à mon avis
Ne nous énervons pas sur les tarifs avec ou sans TVA ou bonus, car… D’ici que ces véhicules sortent, il va s’écouler du temps, les tarifs seront révisés, et les règles de bonus changées!
ces pas beau, je sais pas s’y sa aura du succes , d’après moi un flop comme la twizy
A ce prix, il vaut mieux une Zoé d’occasion qui sera utilisable sur voies rapides et sera moins chère.
Trop de temps perdu,le marché sera inondé de nouveaux modèles plus confortable,a des prix accessible bonne chance a eux!
À 18.000€ TTC, ça va être difficile de trouver des acheteurs…
Sans compter que les quadricycles n’ont pas droit au Bonus.
Oui, un marché de niche…
Tarif “hors TVA et bonus” ? Avez-vous fini d’embrouiller les acheteurs ? Nous voulons des prix nets en euros, un point c’est tout. Je crois même qu’il n’y aura pas 6000 € de bonus car celui-ci est limité à 1/4 du prix HT (ou TTC ?!) du véhicule. Donc en gros, le bonus réel qui sera accordé devrait correspondre plus ou moins au montant de la TVA … Au final, 18 500 € “hors TVA et bonus” devrait correspondre à 18 500 € net à payer. Confirmez-vous ? Je ne suis pas certain qu’à ce tarif-là, cette mini-voiturette à trois roues ait du succès ?