Mercedes-Benz continue de développer ses technologies d’électrification pour ses voitures. La firme allemande a toutefois un atout dans sa manche qu’elle compte déployer pour aller chercher les références.

Pour un constructeur, l’engagement en sport automobile est souvent synonyme de vitrine technologique. Cependant, c’est aussi un des meilleurs laboratoires au monde, et Mercedes compte bien en profiter.

Le constructeur est engagé officiellement en Formule 1 depuis 2010, et a remporté durant cette période sept titres mondiaux des pilotes, et huit championnats du monde des constructeurs. La firme était aussi présente en Formule E, la monoplace 100 % électrique, pendant trois saisons. Elle y a glané deux titres chez les pilotes et autant chez les constructeurs avant de s’en désengager.

Mais la présence de la marque en F1 est tout aussi importante pour ses technologies électriques. Depuis 2014, les monoplaces du championnat du monde sont en effet hybrides. En 2026, une nouvelle génération de moteurs arrivera, avec davantage de puissance sur la partie électrique, et une efficience évidemment accrue.

Les équipes de Mercedes High Performance Powertrains (HPP), le département moteur de l’équipe de F1, ont notamment participé à l’élaboration du projet EQXX, le concept de voiture électrique aux 1200 km d’autonomie.

“Avec la Formule 1, nous avons un avantage que d’autres n’ont pas”, a déclaré Markus Schäfer. Le directeur technique de Mercedes oppose directement sa marque à celle d’Elon Musk : “Tesla ne l’a pas. D’autres équipes ne l’ont pas. L’efficacité est un facteur clé pour accélérer l’adoption des voitures électriques au niveau mondial.”

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Quelles synergies entre F1 et voitures électriques ?

L’EQXX était un véritable laboratoire roulant, dont plusieurs caractéristiques se retrouveront sur la future gamme de voitures électriques de Mercedes. Pour autant, le travail à l’usine HPP de Brixworth continue sur les voitures électriques.

Actuellement, les ingénieurs y travaillent sur plusieurs projets liés aux voitures ‘zéro émission’. Ainsi, l’équipe travaille spécifiquement sur des batteries, des moteurs de nouvelle génération, et des convertisseurs.

Adam Allsopp, directeur de la technologie de Mercedes HPP, explique pourquoi la F1 est un bon terrain d’entrainement. Selon lui, les technologies dans les monoplaces sont conçues pour “chasser la moindre perte de watts”. C’est notamment ce qui a permis à l’EQXX d’afficher une consommation moyenne de 8.3 kWh/100 km.

Mercedes a aussi travaillé sur les processus de production, via des outils numériques. Le constructeur a reproduit numériquement les installations de son usine de Rastatt, en Allemagne. Les prochaines usines en Hongrie et en Chine seront construites sur le même plan.

Le constructeur “simule le processus d’assemblage” pour accélérer les modifications à apporter à ses usines. De cette manière, Schäfer explique que Mercedes pourra faire évoluer ses voitures électriques de manière très régulière, et non par un simple restylage de mi-carrière.

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