Aux Etats-Unis, Mercedes veut faire payer aux clients des EQE et EQS un abonnement qui permet de profiter d’une meilleure puissance sur leur véhicule.

Grâce à leur connectivité, nos autos peuvent désormais profiter de mises à jour à distance. Cela peut permettre de corriger un bug, d’améliorer une fonctionnalité existante, voire d’en ajouter une. Ce qui est en train de créer une nouvelle tendance dans l’automobile : les options sur demande.

Des marques commencent à proposer des équipements non pas sous forme d’options à cocher lors de l’achat, mais sous forme d’options que l’on prend via un abonnement lors du cycle de vie du véhicule. Exemple très concret chez BMW : les sièges chauffants disponibles contre 20 € par mois. L’intérêt semble être de payer un équipement quand il est utile, les mois hivernaux dans ce cas.

Mercedes n’est pas en reste, lançant ce genre d’options avec ses nouveaux fleurons électriques, mais avec un aspect plus technique. Par exemple, en Chine, le client d’une EQS peut avoir des roues arrière directrices moyennant une rallonge mensuelle. Et voilà que la marque à l’étoile vient de lancer sur le même principe le service “Acceleration Increase” aux Etats-Unis.

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Avec cette option, toujours par abonnement, on augmente à distance la puissance maximale de sa voiture. Mercedes propose cela avec les EQE et EQS, ainsi que leur dérivé SUV. Avec l’EQE 350 4MATIC, la puissance maxi passe de 215 à 260 kW. Pour l’EQS, sur la déclinaison 450 4MATIC, on grimpe de 265 à 330 kW.

Les performances des véhicules sont donc améliorées. Exemple, avec l’EQE SUV, le 0 à 100 km/h n’est plus expédié en 6,2 secondes, mais en 5,2 secondes. Un gain notable… mais est-il utile ? Le coût est de 1200 $ par an, 100 $ par mois (environ 100 €) ! C’est toutefois pour le moment un système annoncé comme disponible “prochainement”. Peut-être que Mercedes se laisse un délai pour voir les réactions de la clientèle.

Certes, le temps c’est de l’argent. Mais l’acheteur de ce type de véhicule débourse déjà une coquette somme en concession et découvre donc que son modèle est volontairement bridé en sortie d’usine. Sa voiture est dotée de moteurs qu’il a bien payés mais qui ne peuvent donner tout leur potentiel. A ce niveau de gamme, le bridage de puissance par électronique peut sembler déplacé. Cela crée aussi le doute sur la puissance réelle du véhicule que l’on a, avec ou sans option payée.