Président de Daimler, Dieter Zetsche a présenté le modèle ce mardi 4 septembre à Stockholm

Très proche du concept présenté il y a deux ans à Paris, le Mercedes EQC a été révélé ce mardi 4 septembre à Stockholm devant un parterre de quelque 600 journalistes. Attendu en 2019, le SUV électrique promet 450 kilomètres d’autonomie.

Fidèle au concept d’origine

Calandre, formes des optiques, silhouette… la version définitive de l’EQC est extrêmement proche du concept présenté il y a deux ans à Paris. Sans renouveler drastiquement l’approche du constructeur en matière de design, l’EQC intègre des codes stylistiques qui seront repris sur les autres modèles à venir de la gamme EQ tels que l’EQ A ou l’EQ S.

Sur la face avant, les deux phares sont liés pour ne former qu’un seul et même élément tandis que les motifs chromés habituellement utilisés sur les modèles du constructeur disparaissent au profit d’un élégant bleu sombre.

La signature lumineuse de l’EQC est également inédite. Traversant l’intégralité de la calandre, ce large bandeau lumineux est renforcé par un logo également teinté de bleu. Des éléments inédits qui ne pourront être proposés sur tous les marchés. En Europe, la signature lumineuse sera plus conventionnelle compte tenu de la législation. Un concept de bandeau unique que l’on retrouve également à l’arrière.

Montée sur des roues de 19 à 21 pouces, la Mercedes EQC reste résolument proche du gabarit du GLC. S’élançant sur 4.70 m – la plus populaire sur le segment du SUV – l’EQC affiche 4 centimètres de plus en longueur et 2 centimètres de moins que son cousin thermique. Il est en revanche beaucoup plus petit qu’un Tesla Model X (30 cm de moins en longueur).

Ambiance électrique

Prolongeant son « Electric Art » à l’intérieur de l’habitacle, Mercedes a choisi de différencier sa gamme électrique des autres modèles. Remplaçant les habituelles buses rondes, les entrées d’air prennent une forme rectangulaire.

Fusionnant digital et analogique, le tableau de bord se distingue par deux écrans qui, placés côte à côte, semblent ne former qu’un seul et même élément. Une disposition que le concept de 2016 abordait déjà…

Faisant office de tableau de bord, le premier écran se divise en deux parties. Sur la partie gauche apparaissent les informations liées à la vitesse, à l’état de charge de la batterie et à l’autonomie. Sur la partie droite sont présentées les informations liées à la consommation et à la récupération d’énergie, des codes couleurs permettant de signaler naturellement la consommation d’énergie. Blanc en phase de récupération, rose/orange en phase de consommation.

Dédié à la partie info-divertissement, le deuxième écran est tactile. Il permet d’écouter de la musique, de parcourir la navigation mais aussi d’accéder à différents paramètres dont certains dédiés à la partie électrique (flux d’énergie, historique des consommations, réglage de la charge etc…). Un menu auquel le conducteur peut également accéder via une molette située au niveau de la console mais aussi par commande vocale. En prononçant simplement « Hey Mercedes !”, il est possible de “parler” avec la voiture pour l’interroger sur l’état de charge de la batterie, lui demander d’augmenter la température de l’habitacle ou de localiser le point de charge le plus proche. Un dispositif qui, selon Mercedes, est capable « d’apprendre » de nouveaux mots et d’évoluer avec l’utilisateur.

300 kW et quatre roues motrices

Situés sur chaque essieu, deux moteurs électriques animent l’EQC. Si Mercedes ne détaille pas leur puissance respective, il communique sur une puissance totale de 300 kW et un couple de 765 Nm. En pratique, ces deux moteurs ont des fonctionnalités différentes. Alors que le premier est optimisé pour l’efficience énergétique, le second sert davantage à la conduite dynamique.

En termes de performances, Mercedes annonce 180 km/h de vitesse maximale et un 0 à 100 km/h franchi en 5,1 secondes.

Cinq modes de conduite et une régénération ajustable

Faisant varier les performances de conduite, cinq modes de fonctionnement sont proposés à bord de l’EQC. Au mode classique, appelé comfort, s’ajoutent les modes Eco, Max Range, Sport mais aussi un mode “Individual” que l’utilisateur pourra personnaliser en fonction de différents paramètres.

Côté régénération, tout se passe par un système de palettes situées de part et d’autre du volant. L’utilisateur pourra ainsi accentuer l’effet roues libres ou intensifier le frein moteur. Au total, quatre modes sont proposés (D+, D, D- et D–) auxquels s’ajoute un mode D Auto qui laisse à l’ordinateur de bord le soin de choisir le mode utilisé. Dans le niveau de régénération le plus élevé, le système génère jusqu’à 120 kW et autorise la conduite dite à “une pédale”, le simple relâchement de l’accélérateur remplaçant la pédale de frein. Un fonctionnement finalement assez proche de celui du Mercedes eVito que nous vous présentions il y a quelques semaines.

Et parce que la conduite d’une voiture électrique n’est pas toujours facile à appréhender, l’EQC embarque également un mode dédié à l’écoconduite. Baptisé ECO Assist, celui-ci est destiné à aider l’utilisateur à améliorer sa consommation. Un système prédictif qui repose sur les données cartographiques embarquées afin d’annoncer une limitation de vitesse ou l’arrivée d’un virage.

384 cellules et 80 kWh de capacité énergétique

Affichant 10 kWh de plus que le concept présenté il y a deux ans à Paris, la version définitive de l’EQC totalise 80 kWh de capacité énergétique. Un chiffre qui correspond à une valeur « utile », la capacité réelle de la batterie de l’EQC étant d’environ 85 kWh. En termes d’autonomie, le constructeur promet plus de 450 km en cycle NEDC, soit une moyenne de 22,2 kWh/100 km.

Comme le reste des modèles de la gamme électrique et hybride rechargeable du constructeur, la batterie est fournie par Deutsche Accumotive, une filiale du groupe Daimler. Intégrée sous le plancher, entre les deux essieux, celle-ci pèse 650 kilos. Au total, six modules composent le pack. Deux dotés de 48 cellules et quatre de 72 cellules, soit 384 cellules au total. Afin de garantir des performances optimales, le pack batterie bénéficie d’un refroidissement liquide tandis qu’un autre dispositif permet son réchauffement à basses températures.

Pour limiter la consommation des équipements, l’EQC embarque une pompe à chaleur mais aussi une fonction de pré-climatisation permettant au conducteur de régler la température souhaitée à distance via une application. Des fonctionnalités que l’on retrouve déjà sur d’autres modèles.

Côté sécurité, le châssis de la batterie a été renforcé pour mieux absorber les chocs. L’EQC intègre en outre un dispositif de coupure automatique du système haute tension en cas de chocs. Deux possibilités : le petit incident où le système peut être déverrouillé et l’accident plus lourd qui implique l’immobilisation de la voiture et un passage obligatoire en atelier. Afin de faciliter le travail des secours, Mercedes a disposé des QR codes à plusieurs endroits de la voiture pour donner accès à la fiche détaillée du véhicule en cas d’intervention.

Des capacités de recharge un peu décevantes

Pas de 11 ni de 22 kW… Pour la recharge, le Mercedes EQC se contente du strict minimum. Tolérant jusqu’à 7.4 kW de puissance, le chargeur embarqué devrait autoriser une recharge en 10 à 12 heures sur une borne adaptée. Pour la recharge rapide, ce n’est pas forcément mieux… Alors que le concept révélé à Paris annonçait 150 kW de puissance, la version définitive se contente de 110 kW en DC avec une prise Combo. De quoi autoriser une recharge de 10 à 80 % de la batterie en 40 minutes environ.

Venant d’un SUV électrique au positionnement premium, on s’attendait clairement à mieux ! Un choix technique qui sera sans doute l’une des grandes faiblesses de cet EQC par rapport à ses rivaux, notamment en France où les bornes 22 kW AC sont monnaie courante.

Quant à la charge par induction, abordée sur le concept, elle n’a pas été retenue sur le modèle définitif.

Assistance à la conduite

Résolument haut de gamme, l’EQC intègre différents éléments inaugurés à bord de la Classe S. Des équipements qui s’appuient sur un système de caméras, de radars et de capteurs mais aussi sur les données cartographiques et de navigation pour assister le conducteur.

A l’instar de l’Autopilot Tesla, le Mercedes EQC intègre une fonctionnalité de suivi de la voie de circulation. Dans les embouteillages, une fonction de suivi est également proposée.

Mise en production début 2019

Assemblé à Brême, en Allemagne, le Mercedes EQC entamera sa production début 2019 à Dresde, sur les mêmes chaînes de montage que le GLC. Outre sa production européenne, l’EQC va également être assemblé à Pékin, en Chine, par Beijing Benz Automotive, une joint-venture détenue par Daimler et le constructeur chinois BAIC.

S’il faudra attendre l’année prochaine pour connaitre les tarifs du modèle, l’EQC n’est que la première étape d’une large offensive de Mercedes sur le segment du tout électrique. D’ici à 2022, le constructeur promet une variante 100 % électrique dans chaque segment. Un investissement de l’ordre de 10 milliards d’euros dans l’électro-mobilité qui devrait conduire le constructeur à réaliser 15 à 25 % de ses ventes mondiales en électrique d’ici 2025…

Mercedes EQC : la fiche technique définitive

Generation EQ (concept – 2016) EQC (2018)
Longueur 4.761 mm
Largeur (avec retroviseur) 1.884 (2 096)
Hauteur 1.624 mm
Empattement 2873 mm
Voie (AV/AR) 1 625/1 615 mm
Charge remorquée autorisée avec  déclivité de 12 % 1800 kilos
Poids à vide/P.T.A.C./Charge utile

(DIN)

2425/2 930/505 kg
Coffre Environ 500 litres
Puissance max 300 kW (408 chevaux) 300 kW (408 ch)
Couple max 700 Nm 765 Nm
0-100 km/h Moins de 5 secondes 5.1 s
Vitesse max Nc 180 km/h
Batterie 70 kWh 80 kWh
Autonomie 500 km > 450 km
Recharge DC DC Combo 150 kW DC Combo 110 kW
Recharge AC 7.4 kW

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