Photographie : P.L // Unsplash

Ursula Von der Leyen a déclaré que la Commission européenne va enquêter sur les subventions accordées aux véhicules électriques de provenance chinoise. Selon ses propos, l’Europe ne veut pas d’un « nivellement par le bas ».

L’Europe ne veut pas d’une concurrence déloyale

Comme la France le réclamait depuis de longues semaines, une enquête va donc être ouverte sur les subventions accordées aux véhicules électriques chinois. La présidente de la Commission européenne se dit « ouverte à la concurrence », mais pas à n’importe quel prix. Une décision qui fait suite à une certaine pression exercée par le gouvernement français depuis un bon moment.

Les industriels et politiques français pensent que les constructeurs chinois sont en train de « voler la vedette aux fabricants européens ». Ursula Von der Leyen estime que « les marchés mondiaux sont inondés de voitures électriques chinoises à des prix défiants toute concurrence. Des tarifs maintenus artificiellement bas par d’énormes subventions publiques. Cela fausse notre marché ».

À lire aussi Ces 8 voitures électriques chinoises qui arrivent en Europe en 2022

Des taxes à venir sur les véhicules électriques chinois ?

La présidente de la Commission a également souligné l’importance des véhicules électriques pour l’industrie européenne. Le Vieux continent s’est fixé d’ambitieux objectifs environnementaux et il serait dommage de voir tous les efforts entrepris anéantis par des importations massives en provenance de Chine. La vente de voitures neuves thermiques va être interdite en Europe d’ici 2035.

Une telle enquête pourrait aboutir à de nouvelles taxes sur les véhicules électriques chinois. Ursula Von der Leyen continue son combat pour renforcer le positionnement commercial et industriel de l’Union européenne. Selon Reuters, l’enquête devrait « figurer en tête de l’ordre du jour d’une rencontre entre l’Union européenne et la Chine » prévue le 25 septembre à Pékin.

L’idée n’est pas de s’opposer à la Chine. Ursula Von der Leyen estime que « si l’Europe doit se défendre contre les pratiques commerciales déloyales, il est tout aussi essentiel de poursuivre le dialogue avec la Chine ». L’objectif sera de réduire les conséquences négatives pour les constructeurs européens, pas de fermer nos frontières.