Le revers de la médaille des nouvelles technologies électriques dites “propres” est que la fabrication des batteries englouti des quantités astronomiques de métaux « rares ». L’émergence des véhicules hybrides et électriques fait pression sur le marché de ces métaux. Les experts prédisent un craquement de l’approvisionnement tandis que la demande à l’échelle mondiale ne cesse d’augmenter.
Parmi ces métaux, celui qui est le plus menacé de disparition est le Néodyme. Il est le composant-clé d’un alliage utilisé pour fabriquer des aimants très légers et de haute puissance pour les moteurs électriques. Le Néodyme (Nd) est un métal gris argent du groupe des terres rares, ce qui lui vaut la réputation de métal rare même s’il existe en abondance dans l’écorce terrestre, à l’égal des métaux usuels. Des cousins étroits du Néodyme sont le Terbium (Tb) et Le Dysprosium (Dy). Ils sont ajoutés dans cet alliage pour préserver le Néodyme. Il y a aussi le Lanthane (La) qui est un ingrédient important pour les batteries de voiture électrique.
Dans les 2 années à venir, on s’attend à ce que la production de moteurs électriques pour le secteur automobile explose. Avec la Prius, Toyota détient 70% du marché aux USA pour les véhicules hybrides. Aujourd’hui, la Prius est le premier consommateur de « métaux rares » du monde. Chacun de ses moteurs exige 1 Kg de Néodyme et 10 à 15 Kg de Lanthane. Toyota prévoit de vendre 100 000 Prius rien qu’aux USA en 2009 et 180 000 l’année d’après. Ils souhaitent en vendre plus d’1 million par an à travers le monde dès 2010. Pour cette raison, Toyota et tous les constructeurs qui cherchent à proposer des modèles électriques et hybrides se ruent sur les nouveaux emplacements où regorgent ces métaux. On observe ce phénomène notamment au Canada (au lac Thor dans les territoires du Nord-Ouest), en Chine et au Vietnam.
Cette nouvelle « ruée vers l’or » risque d’avoir un impact non négligeable sur l’environnement. En quelques années, de magnifiques sites naturels risquent d’être retournés, ravagés et défigurés à jamais afin de profiter au boom de la voiture électrique. Est ce que le jeu en vaut la chandelle ? Pourrions-nous alors nous targuer de rouler en voiture « propre » ? Voici quelques questions auxquelles j’espère avoir bientôt des éléments de réponse solides.
Source : Reuters
[…] Source : https://www.automobile-propre.com/2009/09/06/les-voitures-hybrides-et-electriques-un-gouffre-a-metaux… […]
Cela devient malheureusement possible lorsque le prix du baril de pétrole augmente. Les grains de sable de l’Alberta sont couvert de bitume, c’est pour cela qu’il y a tout juste un an, lorsque le baril était à plus de 150 USD, l’extraction de ce bitume devenait une affaire juteuse. Aujourd’hui le baril tourne aux alentours de 70 USD et je ne pense pas que les chantiers canadiens soient autant rentables…
Nous ne pouvons pas dire que le tout électrique est la solution à tous nos problèmes d’environnement. Mais il y a des points positifs !
Le jeu en vaut-il la chandelle?
Ca se discute… après tout, au Canada, l’Alberta ressemble de plus en plus à un grand champ pétrolifère avec les sables bitumeux. Ne parlons pas de l’avenir de l’Alaska…
Si la surface impactée par la recherche de matériels précieux est moins grande que la surface des zones pétrolières, alors c’est peut-être mieux…
Un autre point important pour la discussion (je ne connais pas la réponse) : quel est le coût pétrolier et/ou énergétique de cette extraction?
Car pour le pétrole, elle devient problématique, car il faut de plus en plus de pétrole pour … extraire du pétrole!
Sans parler du charbon, cher aux américains et aux chinois!