Dans son dernier baromètre, l’Avere donne le taux de disponibilité des points de recharge.
Chaque mois, l’Avere (l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique) publie, en collaboration avec le ministère de la Transition Ecologique, son baromètre des infrastructures de recharge ouvertes au public.
Au 31 octobre 2022, il y avait 75.279 points de recharge, contre 71.630 au 30 septembre. Cela fait désormais 112 points pour 100.000 habitants. Par points, on parle du nombre de prises disponibles et non du nombre de stations. Ce dernier est de 28.737 à fin octobre.
L’Ile-de-France reste très avantagée, avec plus de 200 ouvertures de stations au cours du mois d’octobre, ce qui porte son total à près de 4.000 (3.951 pour être précis). Cela donne plus de 14.200 points de recharge pour cette région, soit 1.200 de plus en quelques semaines !
Vaste territoire, l’Auvergne-Rhône-Alpes est sur la deuxième place des régions les mieux dotées, avec 3.624 stations et 8.930 points. Vient ensuite l’Occitanie (3.184 stations, 7.559 bornes).
35 % des points se trouvent au niveau de commerces, 34 % sur des parkings, 26 % sur la voirie. Une large majorité (55 %) correspond à des bornes courant alternatif triphasé 7,4 à 22 kW. 35 % sont des points courant alternatif monophasé jusqu’à 7,4 kW. La recharge rapide se fait donc encore rare. 6 % seulement des points dépassent 50 kW.
À lire aussi Renault développe un réseau de recharge rapide grâce à ses concessionsPlus intéressant, l’Avere donne des données sur l’usage des points de recharge. Toutes puissances confondues, les points ont fait en moyenne 14 sessions de recharge sur l’ensemble du mois. Ce qui ne fait même pas une toutes les deux jours ! S’il y a eu une baisse après le pic estival, lié à la période de départ en vacances (16 sessions par point en juillet), il faut noter que le taux d’utilisation a doublé en un an. Il était de 7 sessions par mois en octobre 2021. Et dans le même temps, le nombre de points a augmenté de 53 %. Preuve que la mobilité électrique se développe.
Pour la première fois, l’Avere communique aussi un taux de disponibilité. Un point est considéré comme disponible s’il n’est ni en maintenance, ni hors-service. Une donnée intéressante pour répondre aux critiques sur l’état des bornes !
Ce taux est de 82 %. Les bornes sont donc indisponibles 18 % du temps. De quoi donner du grain à moudre à ceux qui ne veulent pas d’une électrique car les bornes sont trop souvent HS. Cela va toutefois plutôt gêner ceux qui se lancent dans de grands trajets, puisqu’environ 9 recharge sur 10 se font à domicile.
Mais il est vrai que cette valeur d’indisponibilité est élevée et qu’il y a des progrès à faire pour les opérateurs, d’autant qu’il y a souvent cette mauvaise surprise de la borne HS au dernier moment.
Même si les données relayées ici sont des moyennes, des stations pouvant être plus en panne que d’autres ou victimes de vandalisme, nos journalistes habitués aux périples en électrique rencontrent bien de temps en temps des bornes non disponibles, ce qui est moins souvent le cas avec une pompe à essence… du moins quand il n’y a pas de pénurie de carburant !
ATTENTION sur le nombre de bornes :
Chez total, station autour de Troyes, je n’ai plus l’emplacement exact sous la main, 2 points de recharge annoncés, en fait quand l’une marche l’autre ne fonctionne pas et inversement pareil. Tests fait avec un autre automobiliste.
Chez Lidl vers Montélimar, deux points de recharge, mais en fait un seul des deux ne peut fonctionner a la fois. Testé avec un autre automobiliste.
J’aimerais bien que chargemap en tienne compte, et que Automobole propre ne prenne pas pour argent comptant le nombre de bornes physiques installée.
Donc le taux de borne en pannes n’est pas de 18 % mais plus, car deux points de recharge ne peuvent n’en être qu’un en réalité.
Il faudrait voir ou les bornes sont le plus défaillante afin de trouver une solution avec les constructeurs. Par exemple j’ai vu des câbles de chargeur TESLA et autre constructeur coupés par de la délinquance. Donc des câbles rétractable complétement par exemple.
A que coucou
A force de remarquer des bornes HS – vite squattées par des VT se servant de la place comme parking – j’ai fini par les signaler: d’abord aux prestataires (téléphone, sites Internet, mail) puis “google”, “chargemap”, “stations-e” et aux commerces qui les mettent en place.
Selon prestataires et implantations, les bornes peuvent rester HS de qlqs jours jusqu’à 9 mois d’affilés !
Imaginez si les pompes à carburants en grandes surfaces ou stations restaient HS aussi longtemps ! Facile : souvenez-vous des pompes vides à cause des grèves ;-) LOLOL
Pourquoi sont-elles HS ?
Très – Trop – souvent à cause de dégradations volontaires !
Comme me le disent à chaque fois mes interlocuteurs. Parfois difficiles à vérifier, 1/4 du temps: soucis informatiques, électroniques, mauvaises manipulations avec mise en sécurité…
3/4 du temps parfaitement visible: bornes cassées au sol, coups de marteaux/masses bien visibles ! Vol des qlqs câbles électriques ! Tentative d’incendie ! Terre, papier, chewing gum, dans trous prises ou ailleurs… Pas vu mais un commerçant m’a raconté qu’il avait retrouvé un matin les bornes recouvertes d’excréments canins jetés dessus !…
J’ai vu des bornes emballées avec un sac poubelle + gros adhésif ! Comme si la borne était HS !… L’imagination des jaloux est sans… borne… (désolé, trop envie de la faire ! lolol )
Qd j’en parle, la plupart pense que ces bornes sont à recharges gratuites.
Et NON. Parfois, les 30 premières minutes Ok (comme parking sous terrain qd on va au cinéma, ou commerces centre ville, avec validation du ticket parking).
Sur ces bornes vandalisées aucun indication de prix… ou mention “Payant”…
Bref
Entre bonnes informations et changement de mentalités, il va falloir du temps…
Bonnes roulades
Portez vous bien
Ce qui serait intéressant pour tout le monde serait de faire un classement par opérateur et par type de bornes (fabricants) car il a clairement des opérateurs mieux maintenus que d’autres et des fabricants dont le matériel est plus fiable. Cela permettrait aux clients d’éviter les mauvais opérateurs, ce qui augmenterait leur perte de Chiffre d’Affaire et constituerait une puissante incitation à améliorer la réactivité de leur service de maintenance….
Une publication comme la vôtre rendrait un grand service à l’électro-mobilité en publiant un baromètre mensuel de la fiabilité des opérateurs.En attendant qu’une autorité de régulation publie ce type d’information, comme ce qui est pratiqué dans la téléphonie!
Pour donner une idée : 18% d’indisponibilité pour une borne, ça veut dire qu’on ne peut pas s’en servir pendant plus de deux mois par an.
Je rejoins l’interrogation de certains posteurs ici : je suis déjà tombé plusieurs fois sur une bonne hors service alors qu’elle était indiquée fonctionnelle. Donc ce taux de 18% est encore sous-évalué… Pour aller plus loin dans l’expérience malheureuse, ce taux ne concerne probablement pas les bornes pour lesquelles on passe une heure à essayer de re-démarrer, appeler la maintenance qui vous fait réessayer à nouveau, relance le bousin, vous fait réessayer et fini par enfin vous délivrer du courant. On a perdu une plombe, l’expérience était atroce, mais ça marche. Je me questionne aussi sur le cas rencontré, là encore à plusieurs reprises, sur les bornes incapables de délivrer le dixième de la puissance annoncée. Bref, tout ça pour dire que ces 18% d’indisponibilité, c’est assez optimiste.
Mais quand bien même ce serait réaliste, comment peut-on en arriver là ? Quel domaine d’activité peut se permettre de ne pas fonctionner deux mois par an sans avoir à se remettre en cause ? Quelqu’un connait d’autres systèmes en panne aussi souvent et aussi longtemps ?
Bonjour, une borne en dessous de 50 kW ce n’est pas une borne. En déplacement ou autre 30 minutes est un max pour faire le plein 80%.
Restez toute la nuit branchée c’est bien chez soi ou à l’hôtel. Jjcc83
ce qui faudrait déjà c’est qu’on considères les bornes DC comme de vrai station pas une borne seule et perdu dans un champ ou au fond d’un parking etc.. heureusement que Tesla ouvre ses sites, aujourd’hui je circule bien plus sereinement avec ma non Tesla mais évidement c’est plus cher. Alors sans forcément construire des stations de 10 ou vingt bornes déjà de 3 ou 4 bornes bien situés ça serait un sacré progrès .il y a sur nos routes de nombreuses anciennes stations abandonnées certaines pourraient peut etre servir à cela ?
“Cela va toutefois plutôt gêner ceux qui se lancent dans de grands trajets, puisqu’environ 9 recharge sur 10 se font à domicile” : pas d’accord. Vous confondez encore une fois cause et effet, correlation et causalité. Sur un site comme AP, ça devient gênant. 9 charges sur 10 se font à domicile PARCE QUE presque aucun automobiliste n’ayant pas de prise a domicile n’achete de VE, tout simplement. Or plus d’un automobiliste sur 3 ne possede PAS de parking. Et pour eux, la forte indisponibilité des bornes publiques est un obstacle majeur et pertinent à l’adoption du VE, d’autant plus que les bornes sont très peu nombreuses (1 bornes HS sur une grappe de 5, c’est gérable ; quand l’UNIQUE borne pas trop loin de votre domicile et sur laquelle vous comptez pour recharger votre VE tous le 2-3 jours est HS, si elle est HS 20 % du temps, c’est invivable).
“35 % des points se trouvent au niveau de commerces, 34 % sur des parkings, 26 % sur la voirie” : là aussi on voit bien le problème : beaucoup trop peu de bornes en voirie pour les très nombreux riverains qui ne possèdent pas de parking. Et rebelote avec l’effet oeuf-poule : ‘j’ai pas de garage, y’a pas de bornes dans la rue donc je peux pas passer au VE du coup je repars sur un VT’ ; ‘les habitants d’immeubles n’ont pas de VE donc je vais pas leur installer des bornes publiques dans le quartier, ça coûte bonbon’ etc…
Mélanger les bornes AC/DC ne peut que donner des statistiques rock and roll !
Bon, OK, je fus tenté…
Dans la pratique, ce n’est absolument pas grave si, dans un parking qui compte 20% de places équipées de prises AC, il en a quelques unes qui sont en pannes ou squattées.
Les places de parking sont prévues pour y être parqué, même quand la recharge est finie, il suffit d’ajouter quelques prises et la résolution du problème est simple et économique.
Les bornes DC sont nettement plus sensibles : déjà, quand une borne seule est en panne, pour celui qui comptait dessus, c’est 100% de panne, ce n’est pas la même chose qu’une borne Ionity (ou autre) qui serait en panne à côté de 7 bornes fonctionnelles.
On voit là l’enjeu de compter les bornes plutôt que les stations : une station en panne devrait pouvoir être dépannée dans la 1/2h, alors qu’une borne non essentielle pourrait autoriser un délai plus long.
S’ils donnaient le résultat sans SODETREL et TOTAL ça donnerait quoi 95%
Chez Total Oui
C’est quoi la différence entre “en maintenance” et “HS”?
Prennent-ils en concideration les bornes avant leur mise en service pour arriver a 82%?
Il serrait interresant de connaitre les problemes (Software planté, communication/systeme de paymant, vol/vendalisme, materriel cassé/deffecteux ou simplement en attente du passage de l’equipe de maintenance). Il peut y avoir encore plein d’autres raisons…. Bienn que ca ne soit pas vraiment a eux de regarder les causes dans le detail, une enquete aprofondie serrait interressant. Surtout pour les point subventionnés.
Taux d’indisponibilité de 18%, c’est beaucoup. Cela veut dire que la maintenance coûte plus chère que 18% de manque à gagner…
ce serait bien de connaître le taux de disponibilité des connecteurs dc uniquement, classé par opérateur, pour connaître/confirmer les mauvais élèves. (validation)
Le taux de disponibilité remonté par les opérateurs n’est malheureusement pas digne de confiance. Combien de fois ai-je signalé des bornes en panne sur le réseau de la métropole Grenobloise, alors qu’elles étaient indiquées comme fonctionnelles, et sans que l’opérateur m’ait mis à jour leur statut plusieurs jours plus tard. Ils ont des objectifs à respecter sur le taux de dispo, donc ils sont peu enclins à admettre que la borne ne fonctionne pas, même quand c’est confirmé par plusieurs utilisateurs sur Chargemap.
Si l’on ajoute à cela les emplacements squatté par des fumantes, ca relativise les chiffres.
Les bornes que j’utilise sont en panne bien plus rarement que presque 20% du temps.
Il doit y avoir des réseaux particulièrement mauvais pour obtenir cette statistique.
Pour le reste je partage les 2 autres avis.
Les bornes servent peu, on ne manque pas de bornes et même en ChadeMo et sans Tesla on a aucun soucis particulier pour charger aujourd’hui, et de moins en moins.
LE problème c’est le squattage, quelquefois par des VT qui devraient partir en fourrière sur simple appel (cette possibilité manque) et bien trop souvent par des tanks hybrides déjà chargés qui n’ont rien à faire là.
une borne est utilisée moins d’une fois tous les 2 jours. Ils sont où les cassandres des bornes saturées?
Perso, je suis un gros rouleur autoroutier en Tesla donc les trajets ne sont pas un soucis comme avec beaucoup de VE maintenant grâce aux réseaux de supercharge qui se développent vite. Le pb, c’est arrivé sur place si on a pas choisi un hôtel avec borne, chez des amis avec une prise accessible, un mobil home sans puissance même faible.
Donc on se rabat sur le réseau public local. Et mon expérience perso, ce n’est pas les pb de pannes qui sont majeures car en général ca marche (ou ça marchotte) mais les véhicules qui n’ont rien à faire sur les emplacements (thermiques, VE qui ne chargent pas, PHEV et VE de 8h a 20h)…).
Donc pour le squattage des emplacements, il n’y a pas de statistiques… Pour moi, c’est le principal pb à mettre dans les mains des préfets pour passer quelques consignes de sévérité. Car faire la police soit même amène d’autres pb.