Consumer Reports s’appuie sur quelques centaines de milliers de réponses d’automobilistes pour tirer 2 conclusions principales au sujet de l’entretien des véhicules électriques.

1 – Moins cher que pour les modèles essence

Non, l’organisme américain n’enfonce pas des portes ouvertes en affirmant qu’une voiture électrique coûte moins cher à l’entretien que son équivalent thermique. L’idée de ses enquêteurs était de réussir à chiffrer la différence. Ils ont pour cela interrogé Jill Trotta, vice-présidente du marketing et des ventes chez RepairPal, principal fournisseur d’informations outre-Atlantique pour les consommateurs autour des interventions sur les voitures.

Selon elle, l’entretien d’un modèle électrique compte principalement les filtres à air qui empêchent les particules externes d’entrer dans le système de ventilation, les plaquettes de frein (moins souvent que sur une thermique du fait du freinage régénératif), les pneus, les amortisseurs, et des éléments au niveau des rotules et des biellettes de direction.

Quand un liquide caloporteur est utilisé dans un véhicule électrique, pas besoin de le changer régulièrement du fait d’une absence de risque de contamination par de l’huile ou des sous-produits de combustion.

Moins de pièces en mouvement

C’est en raison d’un nombre beaucoup moins important de pièces en mouvement que les véhicules électriques bénéficient de procédures d’entretien moins lourdes. Le résultat du sondage effectué par Consumer Reports montre que le budget réparation et entretien des voitures électriques est divisé par 2 par rapport aux modèles thermiques équivalents. Sur la durée de vie de l’engin branché, son propriétaire économiserait ainsi en moyenne 4.600 dollars (3.900 euros).

Ce serait à partir de sa 5e année qu’une voiture électrique commencerait à entrer dans une phase où l’entretien serait plus coûteux. Mais l’enveloppe annuelle à lui consacrer ne serait encore que de 900 dollars (765 euros), contre 1.200 dollars (1.020 euros) pour les thermiques.

Après 10 ans de service, les performances de la batterie auront décliné. Jill Trotta chiffre son remplacement en moyenne à 5.500 dollars (4.670 euros). Responsable des essais de véhicules pour Consumer Reports, Gabe Shenhar estime que, comme un modèle thermique très kilométré, un véhicule électrique équipé d’un pack qui s’est progressivement dégradé peut encore servir de seconde voiture dans le foyer, pour des trajets plus courts, sans avoir à procéder au remplacement des accumulateurs.

Pas de craintes particulières en revanche pour le moteur (6.000-9.000 dollars, soit 5.095-7.640 euros) dont la durée de vie dépassera le plus souvent celle de la voiture.

2 – De moins en moins cher à l’avenir

Les voitures électriques actuelles bénéficient de différents progrès technologiques qui augmentent leur fiabilité et leur durabilité. Avec une capacité énergétique plus importante, les batteries commenceront à se dégrader alors qu’elles auront accumulé davantage de kilomètres et seront plus anciennes. Ce qui différerait leur éventuel remplacement.

« La plupart des véhicules électriques avec un kilométrage élevé actuellement sur la route sont des modèles de première génération. Nous savons par expérience chez Consumer Reports que les nouveaux modèles de véhicules, de tout type, ont tendance à présenter moins de problèmes de fiabilité à mesure que les fabricants résolvent les problèmes », justifie Gabe Shenhar.

Des économies plus importantes sur l’entretien sont ainsi envisagées avec les VE qui arrivent sur le marché, plus fiables, et bénéficiant d’une garantie étendue dans le temps et en kilométrage. D’autant plus que le prix des batteries continue de baisser.