Emmanuel Macron a officiellement lancé le dispositif de leasing social, qui doit rendre la voiture électrique accessible aux plus modestes. On vous dit tout sur son fonctionnement.

Le leasing social, c’est quoi ?

Avec cette mesure, qui figurait dans son programme pour l’élection 2022, Emmanuel Macron souhaite rendre le véhicule électrique accessible aux plus modestes. Le système prend la forme d’une location, avec ou sans option d’achat. L’idée est d’avoir un loyer mensuel à 100 € par mois. Ce peut être moins avec des véhicules à petit prix. Le gouvernement a aussi étendu la mesure jusqu’à 150 € pour englober des véhicules familiaux.

Qui peut en bénéficier ?

  • Il faut être majeur et avoir son domicile en France.
  • Le foyer fiscal dispose d’un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400 €.
  • Vous habitez à plus de 15 kilomètres de votre lieu de travail et utilisez votre voiture personnelle pour vous y rendre. Si vous êtes salarié, votre employeur doit vous fournir une attestation justifiant de la distance. Si vous n’êtes pas salarié vous devez fournir une attestation sur l’honneur ainsi qu’une preuve de l’affiliation à un régime de sécurité sociale pour l’année en cours.
  • Vous effectuez plus de 8 000 kilomètres par an en voiture dans le cadre de votre activité professionnelle.

Quelles voitures sont disponibles ?

Les règles pour que les voitures soient éligibles sont celles du nouveau bonus écologique, c’est à dire que le modèle doit atteindre le score environnemental minimal. Son prix doit être inférieur ou égal à 47.000 €, son poids sous 2,4 tonnes.

Ce qui donne une liste assez large au final, avec par exemple la Citroën ë-C3, la Fiat 500e, les Opel Corsa et Mokka, les Peugeot e-208 et e-2008, les Renault Twingo et Mégane…

L’offre est aussi ouverte aux modèles d’occasion et rétrofités. La première immatriculation de la voiture, ou sa transformation en véhicule électrique, doit dater de moins de 3 ans et demi.

Quel est le prix ?

Si on communique sur 100 € par mois, c’est parce que c’est le seuil symbolique fixé par le gouvernement. Après, chaque constructeur va proposer ses offres, avec la possibilité d’être bien en-dessous de 100 € par mois. La Twingo est par exemple à partir de 40 € par mois ! Il est aussi possible d’aller jusqu’à 150 € pour de plus gros modèles, afin de ne pas limiter le dispositif à des citadines.

Y’a-t-il un apport ?

Non. Mais pour arriver à un loyer si bas, il y a bien un 1er loyer majoré. Celui-ci est couvert par les aides de l’Etat, qui peuvent atteindre 13.000 € ! Ces aides sont avancées par le vendeur, le client n’a donc pas à les payer.

L’entretien et l’assurance sont-ils compris ?

Non, mais… A la base, ce sont des prestations optionnelles, qui s’ajoutent donc au loyer de la voiture. On peut ainsi vite s’éloigner des 100 € par mois, mais l’offre restera avantageuse. Toutefois, des marques font des offres comprenant l’entretien, par exemple Renault.

Attention aussi à la fin du contrat aux frais de remise en état du véhicule.

Quelle durée et quel kilométrage ?

  • La durée : une durée d’au moins 3 ans renouvelable, avec ou sans option d’achat.
  • Le kilométrage : au moins 12 000 km/an sans frais supplémentaire.

Où trouver la voiture ?

Le leasing social se fait “directement auprès des loueurs conventionnés”. En clair dans les concessions. Les vendeurs s’occupent donc des démarches comme pour une location classique et livrent le véhicule.

Y’a t-il un quota ?

Oui ! Attention, le nombre d’automobilistes qui va pouvoir profiter du système sera très limité ! En 2024, le gouvernement versera les aides correspondantes à environ 20.000 ou 25.000 clients. Ce devrait être le double en 2025.

Le gouvernement a lancé un site internet pour s’inscrire à cette offre. Les commandes seront ouvertes en janvier 2024, les livraisons commenceront dans la foulée.

Le décret fixant les contours de cette mesure, notamment les aides, a été publié au Journal Officiel le 15 décembre.