Donc, j’ai roulé en Hyundai Ioniq 5 N… À savoir, la voiture électrique qui entend offrir des sensations de véhicule thermique sportif avec une vraie-fausse commande de boîte de vitesse et un son de moteur artificiel.
Vous pouvez lire mon premier compte-rendu sur Automobile Propre (ma tête parle pour moi) :
À lire aussi Prise en mains – Hyundai Ioniq 5 N : fausse boîte de vitesses, mais vraies sensations !
Vous pouvez aussi découvrir mon analyse technique un peu plus approfondie par ici :
Si vous le voulez bien, je souhaiterais que nous ouvrions ensemble une réflexion.
Un plaisir de conduire « vieille école » ?
A mes yeux, il y aura toujours une clientèle pour des véhicules qui offrent un peu plus qu’un simple mode de transport pour aller d’un point A à un point B. On a le droit de trouver cela puéril, stupide ou irrationnel, comme Emmanuel en commentaire de notre vidéo sur Youtube (édité pour plus de clarté) :
« C’est bien pour les petits garçons qui aiment faire « vroummm vroummm » …. Et qui ont du mal à grandir sans pollution sonore. Vive les petits enfants, le royaume des cieux leur appartient… »
Je suis en désaccord, car je considère la conduite ou le pilotage comme un loisir aussi honorable que le bowling, la collection de boîtes de camembert, le base-jump, la cuisine thaï, la création de Tour Eiffel en allumettes, le sexe, les mangas, le cinéma nouvelle-vague, la peinture, la flûte, le naturisme ou le bricolage…
Dans tous ces univers, ce sont les sens qui sont sollicités : la vue, le toucher, l’ouïe… Pour moi (et quelques autres), conduire est une sensation plaisante et parfois difficile à expliciter. Placer son regard avant la courbe, sentir par les retours du volant et le fessier la limite d’adhérence, écouter le son du moteur pour savoir s’il est temps de changer de rapport, etc.
Grâce à mon métier – je mesure chaque jour ma chance – je peux me remémorer quelques grands moments de conduite : l’incroyable direction hydraulique d’une McLaren sur une petite route de l’Ain, l’impression de faire corps avec une voiture à bord d’une Caterham 485 R, le ressenti d’un train arrière s’allégeant en entrée de courbe à bord d’une Alpine A110, le toucher de la commande de boîte d’une Honda Civic Type R. Mais aussi l’odeur d’essence émanant d’un Lada Niva ou la joie d’être sévèrement attaché puis secoué dans une Skoda de rallye (électrique !) dans une épaisse forêt tchèque.
Découvrir ces impressions me fait sentir comme si ma rétine percevait de nouvelles couleurs. Ou comme si je développais subitement un odorat de chien, flairant des senteurs jusqu’ici inconnues à mon cerveau.
Vous l’aurez compris, cela va bien au-delà du simple chiffre sur un 0 à 100 km/h ou la volonté d’impressionner quiconque. Dans cet article, nous appellerons ce que je viens de décrire comme la conception « classique » du plaisir de conduire.
Artificiel ? Oui, mais…
D’où mon trouble face à la Hyundai Ioniq 5 N. Voici une voiture qui entend rendre les sensations d’une sportive thermique avec force artifices électroniques. En plus, elle pèse 2 250 kg ! Adieu MX-5, Lotus, Alpine…
Mais dans la pratique, comme vous pouvez le constater dans la vidéo, on oublie très vite que ces passages de rapport sont faux ou que ce bruit de moteur n’est pas 100 % convaincant…
Me voici tel Schwarzenegger (toutes proportions gardées) se demandant si ses souvenirs sont véritables dans le film Total Recall… D’autant que nombre de confrères français ou étrangers sont revenus de leur essai avec une impression semblable.
Ajoutons simplement qu’il n’y a pas que des artifices dans la Ioniq 5 N. Disques de 400 mm à l’avant, renforts de châssis, colonne de direction révisée… Le constructeur a fait les choses avec sérieux pour apporter de vraie plus-value côté sensations et performances.
Et là où l’on peut saluer Hyundai, c’est sur le fait que la marque ait pris au sérieux cette question du ressenti. Notamment en recrutant nombre d’ingénieurs spécialisés adeptes de cette école comme Albert Biermann (ex-BMW Motorsport) ou Tyrone Johnson (ex-Ford RS). Ces personnes ont infusé un esprit différent, tourné vers cette conception « classique » du plaisir de conduite.
Mais elle pose question : nos sens nous trompent-ils à bord d’une telle voiture ? Et ce que nous prenions pour un lien direct avec la mécanique et la route n’était-il qu’une illusion ?
Cela n’est pas nouveau. Vous le savez peut-être, la plupart des sportives thermiques « travaillent » depuis longtemps leur son avec clapets, répétition dans les enceintes, etc.
D’autres conceptions du plaisir automobile…
Mais il existe probablement autant de conception du plaisir de conduite que de conducteurs ou de conductrices. Cela se lit d’ailleurs dans vos commentaires.
Ainsi, pour Tryagain dans les commentaires du site, le cocon protecteur d’un VE est un plaisir…
« J’ai aussi acheté un VE pour le calme dans l’habitacle ! Alors là…
C’est un peu comme si habitant dans une campagne bien calme, tu te passais une cassette de bruits de mobylette (ou autre) dans ta maison, histoire de te rapprocher un peu de « la civilisation » »
Pierre Desjardins, rédacteur en chef de ce site, prend plaisir à chiner des jantes et rouler avec un œuf sous le pied pour établir des records de (faible) consommation.
Certains aiment bricoler la mécanique et avoir du cambouis sur les mains. Certaines sont fascinées par la technologie des batteries et lisent de savants rapports. D’autres éprouvent du plaisir en écoutant leur musique préférée à fond au milieu des embouteillages.
De surcroît, chaque individu ressent des envies différentes selon les moments. On peut se délecter du bon fauteuil d’une berline pour relier Rennes à Perpignan. Puis prendre plaisir, volant de roadster en mains sur une petite route rythmée du Jura…
La beauté de notre époque réside peut-être dans le fait qu’une voiture comme la Ioniq 5 N nous propose les deux… tout en retranchant une bonne partie des externalités négatives comme les émissions directes de CO2. Comme le résume Sadomario (?!) sur Youtube à propos de la Hyundai :
« Ça paraît rigolo en mode “conduite énervé” mais pour le quotidien boulot/maison rien de mieux que le silence et une bonne sono »
Et vous, quelle est votre conception du plaisir de conduite ? Et comment cela influe-t-il sur vos choix automobiles ?
Ah le plaisir de conduire, quel vaste sujet maintes fois abordé sur les forum auto.
D’abord une remarque, cela fait près d’un an que je suis ce site d’info et que je parcours nombres de commentaires et je constate que bon nombre de personnes semblent être automobiliste à leurs corps défendant vu leurs commentaires. Je me demande même pourquoi les constructeurs ne proposent pas en guise d’accessoire un fouet pour qu’ils s’auto-flagèlent après chaque trajet. Alors quand on aborde un sujet tel le plaisir de conduire je rigole bien de voir les premiers commentaires et je constate que l’ultracrépidarianisme a encore de beaux jours devant lui…
Plus sérieusement, il faut d’abord s’intéresser au terme en lui même : plaisir de conduire. D’abord le terme conduire, on ne parle pas ici de confort ou d’efficience ou nuisances, mais de conduite, donc par essence du lien entre le volant et la route et des phénomènes physiques que l’on ressent en tant que conducteur. Le terme plaisir lui est étroitement lié aux sens et aux ressentis de notre corps, aussi il faut pour cela que les sens soient stimulés et que l’outil (la voiture) communique avec le conducteur.
J’ai la chance de posséder depuis peu une TM3 (highland) mais aussi (et surtout) une BMW 1M optimisée pour pouvoir rouler sur circuit 4-5 fois par an. en outre par mon travail j’ai pu conduire beaucoup de voitures elec (208, 2008, LEAF toutes versions, ZOE toutes versions, kia EV6, TM3 dual motor, BMW I4 M50, BMW IX 50…) et par ma passion beaucoup de voitures sportives sur pistes et route (toute la gamme ///M depuis 15 ans, porsche GT3 997,991.2 992, cayman GT4, cayman S, boxster GTS, aston martin vanatge, ferrari F430 GT3,…). Il est clair que toutes les autos (a fortiori électriques) non orientées performances ne permettent pas de réels liens avec le conducteur et sont le plus souvent calamiteuses en terme de sensations même sur route ouverte aux allures réglementaires. Elles peuvent être performantes (comme les I4 ou semble t’il les S plaid) mais au volant il est impossible de savoir ce qui se passe au niveau des trains roulants, rien ne remonte au niveau de l’assise du siège donc il est difficile de ressentir le train arrière et encore moins le travail des pneumatiques. Sur piste c’est vraiment criant et même frustrant. De plus le poids important mais le centre de gravité bas malgré un centre de roulis élevé entraine des transferts de masses complètement perturbant (pire que le sac à dos des 911) et sature rapidement les trains avants. D’autant que les géométrie d’origine sont archi neutre et donc castratrices et très vite néfaste pour les gommes (surtout le manque de carrossage négatif). Alors certes les mises en vitesses sont impressionnantes mais ça n’a que peu d’intérêt sur les sensations car à ce moment là on est passif, d’autant qu’avec le dosage quasi impossible il est très récurent de se retrouver castré par l’ESP au moment de ré accélérer après le point de corde.
Les performances sur le Nurb des véhicules électriques comme la NEVERA ou la dernière TAYCAN montre qu’aligner les chevaux et les Nm ne sert à rien et finalement la physique reprend vite ses droits (alors qu’au volant ce sont des pilotes pro).
Viens le sujet du son du moteur, quand je lis les commentaires il n’est vu que comme une nuisance et quand on habite en ville le bruit des moteurs thermique l’est clairement. Mais l’ouïe est un sens et quand on le prive de fonction comme dans une voiture électrique, il manque une composante. D’abord quand on pilote une auto sur piste il est indispensable pour se repérer dans le passage des rapports (y compris en boite auto), Ensuite pour les passionnés automobiles et là je me permets une aparté car je lis trop souvent des commentaires du genre : “pour ceux qui aiment le vroum vroum”, dénigrer les autres c’est facile surtout quand on est un ignare dans le domaine. Je passe du temps avec des passionnés auto et ce ne sont pas des fous du volant ou des abrutis qui ruptent en centre ville, il est toujours plus facile de critiquer que de comprendre. Donc pour les passionnés auto la bande son d’un moteur rappelle des souvenirs du monde du sport auto, le hurlement d’une mazda 787b au Mans, le son du 5 cylindre d’une audi quattro du groupe B au monte carlo, un v10 judd dans une course de côte, les borborygmes d’un V8 d’une Cobra Daytona…. et tout ça participe au plaisir.
J’espère que les futurs modèles sportifs électrique réussiront à reconnecter le conducteur à son auto, je suis optimiste car on en est qu’au début du sujet et jusqu’à présent les véhicule n’ont été que des déplaçoires efficaces et qui font très bien le job même mieux que les thermiques dans la plupart des cas. Les passionnés il y en aura toujours et il y aura du coup un marché pour des véhicules plaisirs elec.
Je suis conscient que mon commentaire va sembler lunaire pour beaucoup de personnes voir même provocateur et je ne prétends pas avoir raison sur un sujet aussi subjectif mais pour une fois qu’on aborde le sujet du plaisir de conduire sur un site de voiture elec j’ai pense que ça valait le coup de participer.
Ps en forme de boutade, à tous les rageux et les frustrés, franchissez les portes d’un circuit un jour et essayer de piloter votre auto en prenant des cours de PILOTAGE. Ainsi vous comprendrez l’étendue des bêtises que vous avez proférez ^^
Le naturisme sollicite la vue et l’ouïe; l’odorat parfois mais normalement pas le touché.
Le plaisir de se déplacer en silence est une vraie nouveauté et un plaisir avec les électriques à condition de ne pas se voir imposer un bruiteur particulièrement désagréable. Quant au “pilotage”, la fréquentation accrue de nos routes, les contrôles omniprésents en ont fait un plaisir du passé.
Et je ne parle même pas des voitures ! Personnellement, et pour la balade exclusivement, je m’amuserais plus au volant d’un cyclecar pétaradant sur les départementales de Dordogne ou du Lot que dans mon coupé germanique 4 roues motrices.
Tout est question de contexte et la plupart du temps nous utilisons nos voitures uniquement pour nous déplacer.
Quel vaste sujet dans lequel il est difficile de se retrouver. Il y a plein de plaisirs de conduite différents. Même dans le luxe, une rolls ne sera pas à l’aise sur de petites routes sinueuses, et son “USP” (unique selling point) est plutôt le déplacement en ultra luxe. A partir de là, si on définit le plaisir de conduite étroitement comme celui du pilotage, la rolls n’y répond pas.
Soyons aussi honnêtes, c’est bien un sujet où tout le monde a une opinion, mais bien peu de conducteurs savent piloter, et bien peu ont les compétences nécessaires pour pousser à fond leur dacia 4-cyl, sans même parler donc de véhicules sportifs et bien plus puissants. C’est d’ailleurs une des raisons du succès de voitures comma la MX-5, qui récompense ses conducteurs même à vitesses légales et raisonnables. A partir de là, pourquoi se limiter à cette définition étroite? Et au passage, le calme et la fluidité de l’électrique correspondent bien à l’esprit de voyage de la Rolls!
Et si le plaisir de conduite est mort, c’est plutôt le SUV et le diesel qui l’ont tué: lourds, hauts, au son peu agréable, au couple élevé au détriment de la puissance, on est à l’opposé des véhicules érigés au sommet de ce plaisir de conduire, tels que la MX5 précitée, les 911, alpine, Golf GTi, et autres BMW M3.
Enfin, une tesla model 3 LR pèse sensiblement le même poids qu’une MBW x340i aux performances similaires, et nombre d’essayeurs spécialistes du circuit lui reconnaissent plus de plaisir de conduite
Tout dépend du plaisir de conduire, en ville, sur autoroute, sur le trajet des vacances, sur circuit, le confort de conduite, les sensations au volant, le couple, la vitesse, le bruit du moteur etc… C’est un vaste débat et sans fin.
Est ce que les mots “plaisir de conduite” et forcement synonyme de conduite sportive ?
Chacun voit midi à sa porte.
En fait tout depend de ce qu’on appelle plaisir de conduire. Là ça semble tres proche du sport automobile. Mais parmi tous ceux qui aiment conduire combien se livrent au sport auto ? Une minorité. Parce que le plaisir de conduire implique bien d’autres choses encore. Ca peut etre le confort physique ressenti à bord. Pour cela une bonne sellerie, une pompe à chaleur, une bonne sono et des fonctionnalités utiles comme le regulateur de vitesse ou les commandes à la voix peuvent assurer l’objectif.
Personnellement je trouve que le VE a 3 gros avantages concernant le plaisir de conduire : le silence, le couple, et l’absence d’a-coups. C’est ce que j’adore dans le VE et qui fait que je trouve ces vehicules tres agreables a conduire. Le silence est tres appreciable par rapport a mon ancien diesel qui faisait un bruit de tracteur. Et comme on a pas tous les moyens de s’acheter une super voiture à plus de 60 000 euros qui fait un super bruit de moteur….bah le commun des mortels n’a tout simplement jamais eu accès à des moteurs faisant vibrer. Pensez à Omar Sy dans intouchables avec la Maserati. Il avait jamais vu ça de sa vie. C’est le cas pour beaucoup.
Concernant le couple faut avouer que c’est sans doute l’unique domaine dans lequel le VE écrase la plupart des thermiques. Couple instantanné et vitesse d’acceleration fulgurante….le VE procure beaucoup d’emotions sur cet aspect là, et cela meme à partir d’un VE de base comme une citadine. Y’a une vraie amelioration là dessus car avec le thermique faut avoir les moyens d’acheter une voiture vraiment haut de gamme pour avoir un equivalent. Alors qu’en electrique vous avez l’acceleration d’une thermique à 80 000 euros meme avec une simple citadine. Ça c’est le top.
Enfin l’absence d’a-coups lors des changements de rapports est aussi tres appreciable. L’acceleration est totalement fluide et perso j’adore cette sensation. Avoir à changer les rapports me manque un peu quand meme, notamment l’aspect tres sportif que ça provoquait niveau sensations. Mais comme j’avais pas une top voiture j’avais des a-coups et une reprise difficile après le changement de rapport.
Donc au final seules les personnes ayant les moyens de conduire des vehicules de reve peuvent regretter le passage a l’electrique et voir leurs sensations diminuées. Mais pour le commun des mortels qui ne peut pas conduire ce genre de vehicule, le passage a l’electrique represente une vraie amelioration, notamment sur le silence, le couple instantané et l’acceleration, ainsi que la fluidité de cette acceleration dûe à l’absence de rapports. D’ailleurs c’est un argument souvent avancé pour convaincre les gens de passer a l’electrique. Et c’est ce qui explique que beaucoup ont du mal à revenir en arriere après. Car l’electrique provoquen souvent un sentiment de grand confort et de vehicule tres agreable a conduire pour beaucoup de gens. Donc pour le commun des mortels hors sport automobile non le VE ne signifie pas la mort du plaisir de conduire, bien au contraire.
Avec ma TM3 de base, je conduis moins rapidement qu’avant, mais n’empêche que le moindre déplacement est toujours un plaisir, quelle que soit sa nature. Je crois que ça vient du couple, de cette sensation permanente de puissance, même à basse vitesse, qui fait que la moindre réaccélération, même très modérée, est jouissive. J’ai une vieille Mustang par ailleurs, mais à part les borborigmes
Ce “plaisir de conduire” semble bien souvent synonyme de testostérone. Celui-là, pas de quoi en être fier ni nostalgique. Personnellement, c’est le VE justement qui m’a redonné envie de conduire, en douceur et presque en silence, loin des clichés Fast & Furious. Autant regretter les pattes d’eff et la moustache de Magnum.
Malheureusement, niveau plaisir de conduite, il faut bannir d’office tous les SUV électriques et tous les autres VE qui dépassent les 1T6.
Bien sûr, je parle de plaisir de conduite avec la capacité de pouvoir rouler vite sur des courbes, en route de campagne / montagne.
Taper une pointe à 200 km/h sur autoroute avec une Tesla… Meilleure moyen de perdre son permis et que de frustration vu que ça ne dure que 3s.
Une personne avait fait une liste des VE plaisant à conduire car il en avait essayé une bonne dizaine. La e-208 fait partie de la liste, pas étonnant vu qu’on retrouve sa cousine, la Corsa-e, sur des e-Rally. C’est un peu la référence en la matière, même si je trouve personnellement qu’elle a encore 200 kg de trop.
Ensuite il y a certainement la MG4 STD, du fait que ça soit une propulsion. Un plaisir en partie gâché par une surchauffe rapide de la batterie en conduite exigeante mais bon, c’est chinois… Les autres modèles, donc la XPower, sont malheureusement trop lourdes.
Ou encore la Cupra Born et la Mini Cooper semblent intéressant.
Et enfin, en SUV, on retrouve quand même l’exception et la pépite Jaguar I-Pace.
Malgré le poids de 2T3, le châssis est réputé incisif et rigide. M.Fontaine s’est fait surprendre lors de l’essai.
Mais tout ce qui est Tesla, Kona, e-3008, mégane e-tech… Faut un peu oublier le plaisir de conduite. C’est souple, c’est très lourd, ça patine, ça ne tourne pas… C’est même un poil dangereux par rapport aux homologues thermique plus léger.
En effet, un poids plus important, c’est… Moins d’adhérence.
Quand j’en vois qui en plus, mettent des pneus e-Primacy, aie ai aie… Ils ne vont pas faire de vieux os !
Cet article mélange à mon sens le plaisir de conduite et le kitsch.
Le plaisir de conduite c’est de mon expérience faire corps avec sa voiture (donc pas trop d’assistances à la conduite en mode sport), avoir un très bon chassis, de la légèreté et un moteur performant.
La Tesla Model 3 fait le poids de la BMW Serie 3 thermique et procure de très bonnes sensations avec en plus un couple monumental et le tout dans un silence de cathédrale (ça ne vous fait pas de la peine quand vous dépassez dans ce silence une BMW dont le moteur hurle alors qu’elle n’avance pas?).
Donc on y est de ce point de vue.
Maintenant il y a d’autres aspects listés dans cet article qui sont kitsch pour moi en 2024 et qui à coup sûr le seront pour les jeunes générations:
Bonne nouvelle pour ces amoureux du kitsch qui doivent représenter quelques poussières dans les statistiques de vente de véhicules neufs: les jeux videos avec casque de réalité virtuelle proposent dorénavant des expériences de conduites de plus en plus réalistes. Donc le bruit, les à-coups des thermiques vous les avez pour quelques centaines d’euros.
Je confirme que pour écouter correctement de la musique – notamment des morceaux de classique alternant les séquences paisibles et agitées – la voiture électrique est une révolution à laquelle il est difficile de renoncer!
Vous êtes adeptes du “en même temps” chez AP ;-). Taper sur les moteurs Diesel pour les particules qu’ils émettent ET poster la photo d’une voiture électrique dans un nuage de particules de pneu !
Plus sérieusement, à l’avenir nous devrons faire avec moins d’énergie. Les plaisirs les plus énergivores passeront à la trappe. Déplacer le plus vite possible une masse de plus de 2 tonnes sur un circuit en fait partie.
Bonne année malgré tout.
Ce qui me gène dans cet article, c’est qu’une bonne partie du “plaisir de conduire” tel qu’il est décrit passe par la mise en danger de la vie d’autrui.
Il est quasi impossible aujourd’hui d’éprouver le moindre plaisir de conduite si on respecte le code la route et les autres usagers, qu’on soit en thermique ou en électrique.
Et on ne peut pas se souhaiter une bonne année sans évoquer tout cela, c’est le sel de la vie…
Le plaisir automobile je le trouve aussi bien en électrique qu’en thermique.
J’adore les capacités d’accélération de ma tm3 perf, son silence.
J’adore conduire ma vieille Morgan, j’adore son bruit, l’odeur de l’huile chaude, son manque de confort et sa conduite virile qui permet de m’amuser sur les petites routes sans dépasser les limites de vitesse
Franchement, ne plus avoir l’odeur de gaz d’échappement, d’huile ou d’essence, c’est fantastique. La perception de la route change forcément. Mais nos sens s’habituent. Pas besoin d’artifices pour garder les anciennes sensations, juste besoin d’un peu de temps pour s’habituer aux nouvelles et vous trouverez un nouveau plaisir de conduire.
Pour ma part, ce sont le silence, l’absence d’odeurs nauséabondes, la puissance à l’accélération quand nécessaire, la souplesse de changement de rythme, et enfin le très utile « frein moteur » en montagne pour aborder les virages en épingle et les descentes.
Je me rappelle ce sentiment de puissance avec ma première moto 90cc quand je doublais les vélos sans efforts
Je me rappelle ce sentiment de puissance quand je grillais les mobylettes au feu avec ma première voiture (Renault 15)… Beaucoup de bruit pour peu d’efficacité.
Je vis maintenant avec le même sentiment quand j’entends les fumantes démarrer au feu a côté de moi et que je les laisse sur place sans efforts et sans bruit… Beaucoup de bruit pour peu d’efficacité.
J’adore !
Alors les bruits et les secousses de passage de rapports fussent ils artificiels ; je les laisses volontiers aux autres.
Je suis passé du côté confort, sérénité et assurance de soi.
Lors de long trajets, mes passagers s’endorment confiant et dans le calme, ce qui n’est pas possible dans une fumantes traficoté brillante.
Le “plaisir de conduire”, je l’ai connu avec les VE, avec leur silence, leur réactivité, leur effet Waouh à l’accélération, leur absence de vibrations et d’infrasons…
Un VE avec de faux rapports de vitesse et un faux bruit de moteur, c’est comme coucher avec une poupée gonflable, ou manger des “steaks vegans” sans viande.
J’ai la chance d’avoir une MG4 Standard, une Passat TDI Carat 2016 et une Alfa Romeo 4C Spider. La MG4 me procure à chaque fois un plaisir de conduite, de puissance et de facilité qui m’a de suite conquis. C’est celle que je garderai si j’avais à choisir et qui me fait dire que mes prochaines voitures seront électriques.
La Passat est imbattable sur les longs trajets, niveau confort et polyvalence.
La 4C, c’est un plaisir vraiment à part, une bestialité, une impression brute de puissance. Tous les sens sont en éveil, un peu comme quand un avion de chasse passe au-dessus de vous, un plaisir basique et cash. Je sais que je finirai par la vendre… enfin peut-être ;-)
Alors non le plaisir de conduite n’est pas mort mais il est TRES différents et fait appel à d’autres récepteurs cognitifs
Non, je ne le pense pas. En général, l’Homme aime bien maîtriser la machine. Par-contre, avec les véhicules modernes trop aseptisés, il peut perdre les sensations que procuraient les Anciennes. A voir les yeux et la mimique d’Omar-Sy dans Intouchable, quand il démarre la Maserati Quattroporte V, montre très bien la sensation que procure ces engins. A mon avis, cette séquence a dû être filmée en une seule prise, tant l’émotion d’Omar était naturelle. L’Automobile aura toujours de grands jours devant-elle, quel que soit l’endroit où est situé le pot d’échappement.
Perso j’adore conduire. Certains conducteur oublient qu’une voiture ça se pilote. c’est un outil qui peut etre dangereux. Quand on prend son véhicule on doit etre concentré attentif et responsable. cela éviterait bien des accidents qu’on attribut trop souvent à la vitesse. on ne prend sa voiture comme un train. par contre le bruit et les odeurs j’en ai pas besoin.
“il y aura toujours une clientèle pour des véhicules qui offrent un peu plus qu’un simple mode de transport pour aller d’un point A à un point B”
“je considère la conduite ou le pilotage comme un loisir aussi honorable que…”
Ça ne serait donc possible qu’avec le bruit et l’odeur ?
Quand on voit aujourd’hui les conséquences de brûler du pétrole.
Quant à bruler des pneus pour rien comme on le voit sur la photo d’illustration, thermique ou électrique, c’est pareil…
Je n’ai pas de plaisir à conduire (tant mieux pour la planète et pour mes concitoyens) et donc, la meilleure voiture est celle qui me permet d’arriver le plus vite possible là où je vais en toute sécurité et en se faisant oublier.
Mouais. Ça manque aussi d’un diffuseur d’odeur d’échappement.
Le faux sons sur une thermique je trouvais deja ça très con et pas réaliste alors la…
Pour ma part, j’ai retrouvé de la sérénité à conduire (à défaut de plaisir) depuis que je n’ai plus de pot d’échappement. Chacun son truc.