Pour ses premières journées de l’électromobilité organisées les 28 et 29 septembre derniers à Cagnes-sur-Mer, l’AVEM est parvenue à réunir un beau panel d’intervenants. Si l’assistance était plutôt clairsemée, les débats étaient de la qualité. Sans vous résumer l’intégralité des discussions, ci-dessous celles qui nous ont particulièrement interpellées.
La mobilité électrique est une réalité mondiale
Ouvrant la seconde journée de débats en rappelant le cadre global de l’électro-mobilité, le Président de l’AVERE France, Joseph Berreta, a donné le rythme. « La mobilité électrique est une réalité mondiale » a-t-il souligné, montrant la progression de l’électrique sur l’ensemble des continents. « En 2017, il devrait se vendre dans le monde plus d’un million de véhicules électriques, 40 % de plus qu’en 2016 » a noté le Président de l’AVERE France.
« Pour y arriver, si on veut que la France atteigne son objectif 2040, il faut aussi que l’infrastructure se prépare, que le réseau évolue et que l’électricité soit décarboné » a-t-il averti, rappelant que le challenge à relever ne concernait pas « que les constructeurs mais l’ensemble des acteurs ».
Interopérabilité : c’est pas gagné !
Si les problématiques de prises sont désormais plus ou moins derrière nous, l’interopérabilité risque de nous donner mal au crâne durant encore quelques temps.
Alors que Sodetrel présentait d’intéressants chiffres sur la fréquentation de son réseau et que GIREVE soulignait la pertinence de sa plateforme pour connecter les opérateurs de mobilité aux différents réseaux, Easytrip, l’opérateur de Kiwhi Pass, jouait les troubles fête en annonçant la création d’un protocole ouvert à tous baptisé OCPI.
Considéré comme la suite logique de l’OCPP (Open Charge Point Protocol) qui avait défini un langage « normé » entre les bornes et les outils de supervision, l’Open Charge Point Interface (OCPI) souhaite faire de même entre les opérateurs de mobilité et les outils de supervision. Hubject ou GIREVE, l’OCPI rendrait obsolète les plateformes d’interopérabilité actuelles et permettrait d’enlever une couche à un « millefeuille » de la charge déjà extrêmement compliqué à rentabiliser.
Mobilité en entreprise : SAP met les watts !
Alors qu’Enedis présentait son dispositif Ecoflot pour piloter la charge de ses véhicules en fonction de l’état du réseau, l’intervention de SAP nous a particulièrement interpelé.
Depuis 2014, le groupe allemand a lancé un vaste programme d’introduction de véhicules électriques et hybrides auprès de ses employés. A ce jour, la société compte 800 véhicules électriques et 230 stations de charge. Sur son site de Mougins, dans les Alpes-Maritimes, SAP a déployé un vaste réseau de bornes pour inciter ses salariés à passer à l’électrique. Des points de charge qui vont du 3 kW au 22 kW et même jusqu’à 50 kW avec deux chargeurs ABB installés sur le site il y a quelques semaines.
Alors qu’il vise un objectif de 40 % de véhicules électriques à l’horizon 2018, SAP n’hésite pas à mettre les moyens pour convaincre ses salariés, allant jusqu’à proposer une Tesla Model S en libre-service pour celles et ceux qui souhaitent expérimenter l’électrique le temps d’un week-end. « On fait tester et c’est un excellent moyen de convaincre les salariés d’y aller » résume Christoph Gussenstaetter, COO de SAP Labs France. Les salariés restent bien sûr libres de rester sur un véhicule thermique mais, dans le cas d’un véhicule mis à disposition en tant qu’avantage en nature, ils ne pourront pas choisir de constructeurs qui ne proposent pas de voitures électriques au sein de leur gamme.
AVEM – AVERE : enfin un partenariat !
Celles et ceux qui connaissent bien le petit écosystème de l’électrique savent que les relations AVEM – AVERE ont pu être (très) tendues par le passé. Après des années de discussions, les deux associations historiques sont enfin parvenues à trouver un terrain d’entente tout en conservant leur identité.
Signée par Jean-Paul Faure, Président de l’AVEM, et Joseph Berreta, Président de l’AVERE, le partenariat promet de belles synergies. Alors que l’AVERE lançait il y a quelques années son Club d’associations régionales, l’AVEM en deviendra le représentant pour la région PACA.

Jean-Paul Faure et Joseph Berreta actent le partenariat AVERE-AVEM en présence de Louis Nègre, Maire de Cagnes-sur-Mer, Sénateur des Alpes-Maritimes et Président du GART
Crédits photos : AVEM
De la parlote, des tas de parasites payés à des c..eries, des infra imbéciles, mal gérées, millefeuille
Ma réponse : Tesla.
Je comprends quand Macron réduit le budget des régions et des villes. Ils n’ont qu’à supprimer les gaspillages des commissions chèrement payées pour des études sans interêt veillant à défendre les droits des multiples parasites des millefeuilles en tout genre.
Rappel : le budget France des élus, divers parasites en tout genre payés en commission => 4 fois celui de l’Allemagne. çà questionnes hein ?
Ah « le mille feuilles français » dans toute sa splendeur. Des badges, des plate formes, des coûts, x standards et prises de recharge…Aurait fallu simplifier/gérer de manière nationale : 1 seul badge la CB, 1 seul opérateur déconnecté d’edf, 1 bonne supervision sur l’ensemble…
tout ça pour remplacer la machine à pièce que l’on trouve dans les car wash …
ça en devient navrant (pour l’utilisateur).
Ah Bravo. photo 2, sur diapo : « L’Europe prends le virage de l’électrique ». prend SANS S. Inadmissible à ce niveau d’événement. Faudrait des relecteurs correcteurs avant quand même …
La question , à mon avis pertinente, est: combien de gens à un titre ou à un autres sont payés, et dont on pourrait se passer les services dans toutes ces associations concurrentes, pour certaines subventionnées par l’impôt, qui théoriquement devraient oeuvrer pour l’uniformisation, et qui en réalité défendent leur petite place, leur carte spécifique, leur logiciel particulier ?
Si l’état et Hulot jouaient leur rôle, ils imposerait le retrait de sodetrel, en lançant un nouvel appel d’offre, comprenant l’installation sur tout le territoire, à des endroits IMPOSES (et dégrevés d’impôt en compensation), uniquement des superchargeurs 100 ou 150 kWh, avec hotline, temps de réponse mesurés et pénalité en cas de disfonctionnements non réparés, et OBLIGATOIREMENTMENT possibilité de paiement par carte bancaire pour le client.
J’ai l’impression que tout ce que les « clairsemés » ont appris à ces journées, nous ici sur AP le savions déjà….
Etonnant, que ce soit kiwhi (dont le site web est incroyablement non-informatif sur ses bornes) qui propose une solution informatique (trop) simple qui supprimera de nombreux emplois improductifs (payés par qui?) du gireve et consort…. Mais pourquoi donc vouloir absolument faire simple et efficace, lorsqu’il y a une jouissance permanente à ajouter des couches au millefeuille de « management », quitte à ce qu’il ne reste plus rien pour payer le technicien qui doit réparer les bornes sur le terrain?
Ces journées, elles servent à quoi, à qui? Auditoire clairsemé, sans blague….
A quand une vraie association représentant les intérêts de tous les utilisateurs de VE et qui bosserait réellement le besoin de borne et de leur utilisation sur tout le territoire ? Etrangement, aucun grand média ne parle réellement de nos soucis de tous les jours et du fait que nous acceptons plus ou moins d’être des pionniers…car tous les jours nous remboursons notre bonus de 6.000€ avec les galères que nous rencontrons aux bornes !