Au Japon, un groupement de onze entreprises, dont les constructeurs Honda, Nissan et Toyota et la branche japonaise du groupe français Air Liquide, viennent de signer un protocole d’accord visant à accélérer le développement des stations à hydrogène sur le territoire.

Alors que le développement des voitures à hydrogène n’en est encore qu’à ses débuts, onze entreprises¹ viennent de conclure un protocole d’accord pour favoriser la création d’un réseau de stations de ravitaillement au Japon.

Pour formaliser cette nouvelle coopération, les onze partenaires envisagent de former une entreprise commune dans le courant de l’année 2017. Objectif : parvenir à créer un réseau initial et suffisamment conséquent pour lancer la filière hydrogène au Japon.

D’un point de vue économique, l’objectif est également de partager les coûts et les risques liés à ces nouvelles infrastructures particulièrement coûteuses, chaque station hydrogène coûtant environ 1 million d’euros. Il s’agit notamment de traverser la fameuse “Vallée de la Mort”, période entre laquelle l’infrastructure est déployée et celle où les véhicules viennent en nombre suffisant pour s’y ravitailler et assurer sa rentabilité.

Objectif 160 stations d’ici 2020

Pour les différents partenaires – constructeurs, opérateurs ou fournisseurs d’énergie – cet accord s’inscrit dans le prolongement de la “feuille de route stratégique pour l’hydrogène et les piles à combustible”.

Révélée par le gouvernement japonais en mars 2016, celle-ci ambitionne de déployer quelque 160 stations et 40.000 véhicules à pile à combustible à travers le pays d’ici à 2020. A horizon 2030, l’objectif est de 800.000 véhicules. Un challenge de taille puisque le parc japonais de voitures à hydrogène se limite aujourd’hui à quelque 2000 exemplaires…

¹ Toyota Motor Corporation, Nissan Motor Co, Honda Motor, JXTG Nippon Oil & Energy, Idemitsu Kosan Co, Iwatani Corporation, Tokyo Gas Co, Toho Gas Co, Air Liquide Japan, Toyota Tsusho Corporation et Development Bank of Japan Inc.