Si l’on attend un développement en matière de bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides rechargeables, c’est bien dans la densité du maillage national, principalement. Le témoignage d’un couple de nouveaux électromobiliens semble indiquer que les marques d’incivilités sont en forte progression. Le présent article en appelle à la propre expérience de ses lecteurs, dans les commentaires.
Les commentaires de 3 gros rouleurs
Michel et Hélène, qui ont demandé à témoigner sous couvert de l’anonymat, ont reçu en mars dernier leur première voiture électrique : une Hyundai Ioniq. Heureux de rejoindre la communauté des électromobiliens qu’ils pensaient plus éco-responsables que la plupart des automobilistes, ils ont décidé de partir pour une petite expédition de la recharge autour de chez eux. Et là, ils ont reçu une avalanche de critiques.
Pour les commenter, j’ai interrogé 3 gros rouleurs : Thierry Bertin qui va de rallye en rallye avec son Kia Soul EV, Jean-François Villeret qui a fait son métier d’en organiser, et Robert Morandeira (Bob66), très actif également, aussi bien comme concurrent que comme concepteur de telles manifestations. Pour précision, notre couple de quinquagénaires ne cherche ni à se plaindre, ni à se faire plaindre : ils espèrent avant tout : comprendre !
Les Hyundai interdites de bornes Nissan ?
Parmi les reproches adressés à Michel et Hélène, alors qu’il rechargeaient leur voiture électrique à une borne DBT du réseau Nissan-Auchan : « Vous n’avez pas une Nissan, donc vous n’avez pas le droit d’utiliser cette borne ! ». Soyons clairs : Dans sa volonté de développer la mobilité électrique, Nissan a noué quelques partenariats, notamment avec Ikea et Auchan, pour installer quelques bonnes dizaines de bornes rapides en France, mais aussi ailleurs.
Elles sont destinées à tous les électromobiliens pour la recharge des batteries des voitures électriques et hybrides rechargeables compatibles. Même si rien ne l’interdit, il est préférable de ne pas les exploiter avec des modèles qui n’acceptent que la recharge lente, voire accélérée lorsque des points plus adéquats sont accessibles à proximité.
Et si les bornes sont bi-standard ?
Cette fameuse borne, utilisée par Michel et Hélène, n’est prévue que pour une connexion CHAdeMO ou type 2. Or, la Hyundai Ioniq exploite le standard Combo pour la recharge rapide. Dans ce cas, le véhicule ne se ravitaille qu’à la puissance de son chargeur 7 kW, via l’entrée type 2.
Plusieurs heures sont donc nécessaires pour faire le plein en énergie des accumulateurs. Pour nos grands rouleurs, et en particulier Thierry Bertin et Jean-François Villeret, cette situation n’est pas acceptable, sauf, éventuellement, si le conducteur branché reste à côté du véhicule pour céder la place à quiconque a un impérieux besoin de se recharger pour poursuivre son chemin. « Si je traverse la France avec mon Soul EV et que je trouve une Ioniq sans son propriétaire à côté, en train de charger sur une borne rapide, c’est sûr, je vais mal le prendre », commente Thierry Bertin. « Je saurais rester modéré et poli, mais je dirais ma façon de penser et l’ai déjà fait », poursuit-il. De son côté, Jean-François Villeret plaide pour « que les bornes rapides soient réservées à des charges d’une puissance minimum de 22 kW, et même uniquement à la recharge rapide s’il y a une borne accélérée à proximité ».
Les bornes rapides sont limitées à 30 minutes de recharge ?
S’il est indiqué sur le corps du matériel que l’on peut recharger 80% de la capacité de la plupart des voitures électriques avec une borne rapide, cela ne signifie pas pour autant que ces 30 minutes constituent une limite stricte à ne pas dépasser. Mais… « J’estime que 45 minutes de mobilisation devraient être un maximum sur une borne rapide, pour assurer une rotation de la recharge un minimum correcte, sauf, bien entendu, si le propriétaire est près de sa voiture pour céder sa place », indique Jean-François Villeret. « Une Zoé 40, par exemple, qui nécessite 1h30 à 2h00 de connexion a-t-elle sa place devant une borne rapide installée chez Auchan ? », interroge l’homme au SUV coréen.
Pour dépasser ce problème, le dirigeant de Tour véhicules électriques imagine : « Les 30 premières minutes de recharge gratuite aux bornes rapides, puis une tarification progressive ensuite ». Il justifie : « Tesla a mis en place des pénalités financières aux superchargeurs au-delà de la période de charge ; auparavant, il n’était pas rare qu’un propriétaire de Model S laisse toute la nuit sa voiture branchée alors qu’il dormait à l’hôtel à proximité ».
Les bornes rapides réservées aux grands parcours ?
Michel et Hélène ont été écartés d’une borne rapide au motif qu’ils habitent dans le département de son implantation. « Une borne rapide n’est pas faite pour être mobilisée par quelqu’un qui habite à 10 kilomètres d’elle ; même si on ne peut empêcher personne de s’y raccorder, il me paraît normal de privilégier son utilisation pour ceux qui effectuent des déplacements importants », répond Jean-François Villeret.
Thierry Bertin cite le cas extrême « de salariés de centres commerciaux qui laissent toute la journée leurs voitures électriques branchées sur des points de charge de ces sites, y compris sur des bornes rapides ». Robert Morandeira abonde : « J’avais repéré une Nissan Leaf dont la charge était terminée ; un couple arrive et range les courses de le coffre, et s’apprête à repartir à pieds vers un magasin en laissant la voiture à la même place ; ils n’étaient pas contents, mais je leur ai dit qu’ils devaient déplacer leur véhicule pour permettre à quelqu’un d’autre d’utiliser la borne ». Jean-François Villeret complète : « J’ai vu un propriétaire de Kia Soul EV brancher sa voiture à une borne rapide et repartir dans un autre véhicule pour ne revenir que quelques heures plus tard récupérer son SUV ».
Priorités aux bornes de recharge
Qui est prioritaire à une borne de recharge rapide ? Le premier arrivé, celui qui n’a besoin que de 10 minutes de connexion face à un autre qui envisage de rester branché 45 minutes, ou celui qui effectue un long trajet et dont le temps passé aux bornes dans la journée devra être le plus court possible.
« Si, quand je viens à peine de mettre en charge ma Tesla à une borne rapide, arrive un autre électromobilien, je discute avec lui pour connaître ses impératifs : s’il habite à côté, je me dis qu’il n’a pas de raison d’être plus pressé que moi, mais s’il est en train de réaliser un grand parcours et n’a besoin que de 10-15 minutes de connexion, ça m’arrive de céder la place », témoigne Jean-François Villeret. « Plutôt que de parler priorité, résoudre les petits conflits aux bornes est avant tout une histoire de courtoisie », poursuit-il.
Disque de l’ACOze
Est-il besoin de présenter l’ACOze, l’Association des conducteurs d’automobile à zéro émission de gaz de combustion thermique ? Elle a réalisé un disque à glisser derrière le pare-brise, à exploiter dans 2 cas de figure : en charge, pour indiquer l’heure estimée de fin de l’opération et communiquer un numéro de téléphone à appeler en cas de besoin ; en attente du câble mobilisé par un autre véhicule, avec l’indication du portable à joindre pour signaler que le point vient d’être libéré.
On a reproché à Michel et Hélène de ne pas utiliser ce disque qu’ils ne connaissaient pas. Si l’on ne peut que conseiller de l’avoir avec soi, nul ne peut exiger que tous les utilisateurs de VE en possèdent un. Toutefois, il est intéressant, pour chacun, de prendre l’habitude d’informer de ses intentions lors de la recharge d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable en notant un numéro de portable à composer en situation d’urgence. Ca éviterait bien des désagréments. « J’ai déjà vu une trappe arrachée sur une voiture qui monopolisait une borne depuis trop de temps », témoigne Thierry Bertin. Et que dire de ces recharges sauvagement stoppées avec le bouton d’arrêt d’urgence afin de récupérer le câble : on laisse la trappe du premier VE ouvert… même s’il pleut !
Les voitures ventouses
Doit-on rappeler ce phénomène des voitures ventouses qui squattent sans raison les places réservées à la recharge. Des modèles thermiques, mais aussi électriques qui ne sont pas branchés. « On y trouve de plus en plus souvent des hybrides rechargeables dont les propriétaires estiment avoir le droit de se garer à ces places », réagit Robert Morandeira. « Sur les emplacements publics dédiés à la recharge des VE, la police municipale devrait sévir, comme pour ceux réservés aux personnes à mobilité réduite », souligne-t-il. Ce type de problème, il le constate régulièrement, dans l’indifférence totale des forces de l’ordre.
La loi donne pourtant raison au président de L’Ame66, et en particulier le chapitre III de l’article R417-10 du Code de la route : Est « considéré comme gênant la circulation publique … le stationnement d’un véhicule devant les dispositifs destinés à la recharge en énergie des véhicules électriques ». Selon les dispositions du texte, « tout arrêt ou stationnement gênant prévu par le présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe ». Soit, à ce jour, 35 euros pour la praline forfaitaire, éventuellement minorée à 22 euros, ou majorée à 75 euros. En outre, « lorsque le conducteur ou le propriétaire du véhicule est absent ou refuse, malgré l’injonction des agents, de faire cesser le stationnement gênant, l’immobilisation et la mise en fourrière peuvent être prescrites dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3 ».
Dans ce centre-commercial, sur les quatre véhicules électriques en stationnement, un seul utilise l’infrastructure de recharge.
Des problèmes de plus en plus nombreux.
Nos 3 témoins s’accordent à dire que les problèmes rencontrés devant les bornes de recharge vont s’accentuer. « Et ce n’est pas comme ça qu’on va faire progresser la mobilité électrique », se désole Robert Morandeira. « A l’aéroport de Los Angeles, les bornes de recharge ont été démontées car ça en venait aux mains », cite en exemple Thierry Bertin.
« Plus il y aura de VE, plus on risque d’aller au conflit », estime-t-il. « A qui ou à quoi la faute ? Au manque de bornes ? Au fait qu’elles soient encore très souvent totalement gratuites d’utilisation ? Parce que des électromobiliens se donnent le droit de les mobiliser longtemps alors qu’ils pourraient recharger chez eux ou utiliser des points proches plus adaptés et/ou moins fréquentés ? », s’interroge Jean-François Villeret.
Des pistes de solutions
« Il y a un gros défaut de communication dans les concessions », estime Thierry Bertin qui souhaiterait que les professionnels concernés « expliquent très clairement aux nouveaux électromobiliens comment ils peuvent recharger leurs voitures électriques, sur quelles bornes de préférence, en combien de temps et sous quelles conditions ».
Jean-François Villeret pointe également « un manque d’information de la part des concessionnaires », en pensant à ce propriétaire de Soul EV qui ne comprenait pas que la recharge rapide s’arrête automatiquement un peu au-dessus de 80%, l’accusant d’avoir stoppé l’opération en débranchant le câble. Il milite aussi pour « la fin d’un système gratuit qui cause un peu tous ces problèmes ». En rendant la recharge payante, au moins au coût domestique, et en alourdissant la charge financière après un certain délai, – 30 minutes par exemple -, on éliminerait les voitures qui restent branchées inutilement, et les locaux qui monopolisent très régulièrement les bornes par économie.
Dans différentes villes de France, il a été observé une plus grande affluence aux bornes entre 17 et 19 heures, ce qui correspond à la tranche horaire de sortie des bureaux. « Souvent, il s’agit d’habitués qui attendent la fin de la recharge dans leur voiture, de peur qu’elle soit débranchée », me glisse un témoin. « En implantant des bornes accélérées à côté des rapides, on évite que certains modèles bloquent un matériel qui n’est pas fait pour eux », ajoute le dirigeant de TVE.
Communication et courtoisie
« Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ! ». Jean-François Villeret cite ce passage biblique pour faire s’interroger les donneurs de leçons. « Font-ils toujours les choses correctement devant une borne ? », lance-t-il, avant de rappeler qu’il convient avant tout de « s’exprimer avec courtoisie entre électromobiliens, et plus généralement entre automobilistes, et d’abandonner toute agressivité ».
Robert Morandeira plaide pour « la pose d’un panneau à chaque station de recharge qui indiquerait un code de bonne conduite et des conditions d’utilisation, en particulier une limite en durée pour favoriser la rotation devant les bornes ». Il déplore que « rouler en véhicule électrique n’aille pas de paire avec une attitude plus civilisée au volant et au moment de la recharge ».
Pour le mot de la fin, en nous inspirant du travail de l’ACOze, citons 5 règles importantes à suivre :
- Ne pas occuper une place réservée sans recharger ;
- Débrancher et déplacer son véhicule en fin d’opération ;
- Utiliser le disque spécifique pour indiquer l’heure de fin de charge et communiquer un numéro de téléphone afin d’être joint en cas de besoin ;
- Privilégier la plus faible puissance proposée par la borne quand elle peut suffire sans gêner les autres électromobiliens ;
- Ne pas mobiliser une borne sans nécessité absolue.
Automobile Propre et moi-même remercions vivement Jean-François Villeret, Robert Morandeira et Thierry Bertin d’avoir accepté de commenter les aventures de Michel et Hélène.
J’ai dû intervenir auprès de mon administration communale car des voitures squattaient la borne de recharge et maintenant la police dresse des PV C’est efficace !
Il y a 2 ou 3 ans, chez des amis j’ai rencontré une personne qui roulait en Leaf, et qui, chaque matin en arrivant au boulot (il bossait dans une mairie) branchait son véhicule sur la prise mise à disposition des salariés, et la débranchait le soir.
Dans son coffre il avait un ensemble informatique complet lui permettant de miner des bitcoins … ça lui permettait de miner en n’ayant pas le coup de l’énergie à payer. Je ne sais pas comment il gérait l’alimentation du rack, s’il prenait sur la batterie ou directement sur l’alimentation, mais étant ingénieur il semblait avoir trouvé une solution pour avoir de l’électricité gratuite … enfin payée par ses concitoyens.
A part ça, comme d’habitude article intéressant et bien rédigé, je ne pensais pas que c’était aussi compliqué les recharges sur les parkings d’hypermarchés. J’ai bien raison d’essayer de les fréquenter le moins possible, même si parfois on y fait des rencontres sympa comme un Renault ElectroRoad sur un parking de centre Leclerc dinanais ;)
Sachez que 98% des charges se font à domicile à vitesse lente. Dans l’intérêt général afin de rendre notre énergie positve (€) la nuit et renouvelable dans dans les années à venir. http://acti-ve.org/clef-du…/mobilite-electrique/2016/02/
Ridicule.
Voilà l’état de l’électromobilité en France.
Il n’y a pas de réseau de recharge national. Que des réseaux locaux ou liés à une enseigne commerciale. Soit gratuits, soit payant mais hors de prix.
Je suis passé au PHEV en me disant « chouette », 80% de mes trajets peuvent être couverts par le moteur électrique. Je ne vais plus polluer pour les petits trajets.
Quand je vois les propriétaires de VE s’écharper pour hiérarchiser qui devrait pouvoir utiliser quoi… bienvenue chez les clowns.
Inutile de dire que je ne cherche même plus vraiment de bornes lors de mes déplacements, trop peu de me retrouver avec un coup de clefs sur la carrosserie à cause d’un énervé électrique qui a davantage le droit que moi à charger (selon lui bien sur).
Du coup, je charge au moteur. 1000/t/m en + sur le régime moteur et zou, je recharge ma batterie.
Tant pis pour les poumons de nos enfants et les petits oiseaux.
Ce n’est pas la faute aux possesseurs de VE, je comprends leur énervement.
Y a pas de bornes dans ce foutu pays
Soit on roule en Tesla et on a un beau réseau, soit on roule en Zoé pour faire domicile travail supermarché.
Ca marchera quand il y aura l’obligation d’équiper en charge lente toutes les places de parking de France et de Navarre. Des que je m’arrête, je branche. Il existe des solutions installantes sur les lampadaires etc…. Ca coute beaucoup moins cher que de développer un réseau des charge ultra rapide pour quelques voitures avec un nombre limité de bornes pour lesquelles les gens vont se battre comme des chiffoniers.
Au lieu de permettre aux gens de se retrouver autour d’une démarche positive sur la voiture, c’est déjà la guerre de tranchée basée sur la taille de la batterie, ou du chargeur ou de l’hybridation….
j’ai fait un aller retour 2 fois 500km ce week end en zoé R240, sur la 2eme borne auchan en partant, au bout de 2min de charge une leaf est arrivée avec une jeune femme qui avait besoin de 15min de charge pour rentrer chez elle, j’en avais pour encore au moins 40min, je l’ai laissé charger ce dont elle avait besoin.
c’est comme au super marché avec un caddie plein et que tu vois arriver quelqu’un avec 2 articles juste aprés toi …
en vendée je suis tombé sur une fluence qui squattait une borne a 4h du matin, il y avait un num de portable, je me suis retenu pour appeller, je suis aller charger sur autre borne a 5km .
Je suis personnellement moins gêné dans mon coin par des incivilités que par les pannes de bornes. Elles sont bien trop fréquentes et j’espère que les différents réseaux vont s’améliorer…
Ceci dit, bien d’accord avec beaucoup de suggestions évoquées précédemment.
Pour ma part, il me semble que la plupart des squatters seraient dissuadés si la peinture des emplacements était plus « flashy »
Exemple:
https://image.noelshack.com/minis/2017/30/1/1500929908-bornecarref2.png%5B/img%5D%5B/url%5D
Ensuite, pour les priorités, amha:
– l’hybride n’a droit à aucune priorité puisqu’il transporte avec lui son « plan B ».
– le « VE local » n’a pas droit à la priorité sur le « VE voyageur ».
J ai une Renault Kangoo ZE depuis 2012… elle ne charge qu avec 3.7 KWh. Deja demandee plusieurs fois a Renault Belgique qu’on propose une upgrade de systeme de chargement ou des batteries pour les pioneers VE, mais Renault ne peut pas donner une indication si ou quand pour avoir la possibilite de faire une upgrade vers une chargement rapide.
Ce que l’on doit comprendre, c’est que grâce ou à cause (c’est selon) d’un constructeur mono culture comme Tesla, qui ne produit que du 100% électrique, la révolution de la mutation énergétique dans l’air du temps (réchauffement climatique…) est en marche. Donc les solutions a apporter, aussi sympathiques soient elles dans les commentaires qui suivent, relèvent plus du bricolage et de l’arrangement entre amis (Fans du V.E.) que de solution pérenne. L’usage du V.E. doit changer, devenir simple s’il doit à terme concurrencer voire remplacer le thermique.
Aujourd’hui on est dans un débat de passionnés (restreints) dont certains visent par exemple de dépasser 400 kms sur une seule charge pour une voiture donnée en NDEC pour 280 kms (Ioniq). La performance est intéressante mais reste l’apanage d’une minorité de « fan » du modèle. Demain si le V.E. devient grand public (au delà de 10%) c’en sera fini des passionnés qui roulent à 30 kms/h de moyenne, dans le sens ou la majorité utilisera son V.E. comme n’importe quelle auto thermique.
Donc il faut mieux se mettre à l’unisson dès maintenant, en faisant de son V.E. une utilisation normale, dans la vraie vie, car le comparatif entre électrique et thermique c’est en ce moment.
Loin de moins l’idée de critiquer les passionnés et leurs initiatives (j’en suis un), je dis juste qu’il faut être prêt à sortir du « clan » en élargissant le cercle pour accueillir le grand public. Vu
de l’extérieur, notre quotidien électromobiliste parait bien compliqué (la recharge) et peu accueillant, pour amorcer le mouvement de la transition énergétique vers le V.E.
Le problème ne pourra se résoudre que le jour ou vous stationnerez vos V.E. sur des places de stationnement sans borne de recharge, sans fil ni câble, ni prise à manipuler …
L’induction est la seule solution qui vaille
Avoir des stations de recharge captives comme le fait Tesla
c’est indispensable pour lancer le concept, fidéliser une clientèle qui va devoir radicalement changer ses habitudes (à la pompe).
A terme, au vu des volumes en circulation, il sera impossible arithmétiquement de maintenir un tel système de station.
Chaque jour qui passe, toutes les fois que je branche une auto, me revient la même question en boucle =
– Est il normal qu’au 21 éme siècle, je fasse exactement les mêmes gestes que faisait Camille Genatzy au 19 éme siècle pour recharger sa voiture ? Ou est donc l’évolution ?
– La réponse est non ….
Si vous pensez le contraire, allez donc chercher votre pétrole ou votre essence à la pharmacie, par petits bidons, pour faire rouler votre tricycle ou quadricycle, à moteur monocylindre De Dion Bouton (graissage perdu) et transmission en courroie de cuir.
Prioriser entre électrique et plug in hybride pourrait aussi être une piste. Le full-électrique sans recharge reste sur le bas coté, l’hybride, avancera toujours.
Quand on vient d’arriver derrière un hybride de ce genre qui va faire ses courses chez Auchan pendant 1h alors qu’on a besoin de recharger quelques minutes pour passer le col qui nous sépare de la maison, on en vient à maudire les hybrides dotés de recharge rapide.
Très bon article, mais ça m’inquiète car je vais avoir une voiture électrique en septembre, et je ne pensais pas que c’était si compliqué d’utiliser les bornes…j’espère que mon concessionnaire va m’expliquer tout ça. ..
Tout ceci me maintien dans mon idée qui fait que je ne suis pas prêt de passer aux VE, et si M Hullot veut tout le monde en électrique dans 20 ou 25 ans, il va falloir qu’il résolve avant tout ces problèmes de standard de borne, d’accès libre à tous quelque soit la borne et la marque du véhicule (je fait mon plein ou je le veut et quant je le veut). Je passerais au VE quant tout ces problèmes seront réglés, je suis pour la protection de notre santé et de l’environnement mais pas à n’importes quelles conditions.
En militant de la cause VE, je trouve ce débat très utile:
– Pour faire un point d’étape de la situation.
– Pour lister les solutions à mettre en œuvre
– Pour organiser nos actions envers les acteurs qui gèrent, installent et financent les infrastructures de charge.
AP pourrait-être un point central pour les Associations, les forums et les entreprises en fédérant ces dernières et relayant l’information qui devrait circuler efficacement dans les 2 sens.
Nous, usagers, devons nous mobiliser pour mailler le territoire de nos compétences.
5 ans après l’apparition des VE modernes, nous constatons que nombre d’erreurs perdurent et qu’il n’est toujours pas perçu comme la mobilité de demain. Il y a 100 ans les utilisateurs de chevaux ne voyaient pas dans les véhicules à pétrole un mode de déplacement qui allait les faire disparaître…
La situation est comparable et nous devons porter le message de façon efficace et constructive.
Une solution relativement simple et moderne :
Des bornes connectées avec charge activable via son smartphone (gratuite ou payante), avec alerte quand charge terminée et sur facturation si pas de débranchement.
Cela pourrait permettre également de gérer les files d’attentes en limitant par exemple à 80% si il y a du monde derrière ou en notifiant la voiture en charge lente qu’il faut bouger car des charges rapides en attentes.
Bref une solution 2017, je ne comprends pas que cela ne soit pas prévu de base dans un monde hyper connecté.
Associé à des contraventions pour ceux garés sans chargé.
Et si la personne qui a laissé son véhicule en charge mettait sur son pare brise un petit autocollant (style certificat d’assurance) avec son portable et LE PETIT LOGO DE CHARGEMAP ?
Le site fournirait l’autocollant d’où une bonne pub et tout le monde resterait en communication en cas de problème….
Vaste sujet qui va devenir brûlant dans très peu de temps. En effet, ce système de recharge…libre, est « à la ramasse », cela fait plus de mécontents du fait de l’incivilité des conducteurs de VE et….d’hybrides rechargeables, que de satisfaits.
Il faut toujours se mettre à la place de celui qui ne sait pas réfléchir quand on créé un système collectif.
D’emblée, il fallait mettre en place un système de recharge contrôlée comme pour les stations d’hydrocarbures, les « stations à la TESLA appelées Superchargers » en infra sont le top, mais pas non plus en gestion pour permettre l’accès à de nombreux VE…, les bornes doivent être PAYANTES et SURVEILLEES ! Cette gratuité aura été une fumisterie, un assistanat à la française…un de plus ! De plus ce saupoudrage de bornes dans les rues, c’est justement ne pas compter sur l’incivilité, d’autant plus que les Forces de l’Ordre ont d’autres soucis à gérer actuellement que ces futilités de confort, mais n’agissent réellement que sur contact !
La solution première, serait déjà que les TOTAL et cie donnent la possibilité de se recharger dans leurs stations en : rapide, et que les grands parkings disposent de bornes accélérées et lentes, mais SOUS SURVEILLANCE ( emplois à la clé), c’est un gros investissement de départ, mais qui serait satisfaisant dans la durée et …nécessaire pour une bonne symbiose entre tous les conducteurs de VE. Maintenant, il est nécessaire aussi que TOUS les constructeurs utilisent les mêmes possibilités de recharge et les mêmes prises, tant que ce point ne sera pas réglé, cela restera un vaste foutoir totalement ingérable dans un proche avenir !
Nul doute que cet article va faire couler beaucoup d’encre, surtout avec un titre aussi provocateur.
Voici mon témoignage:
Mon entreprise de plus de 50 salariés qui n’a pas besoin de pub gratuite installe ses premières bornes il y a un peu plus de 36 mois.
Je suis le premier à en bénéficier et j’essaie de motiver certains salariés à passer au VE avec en tête l’idée « être le seul à charger ne durera qu’un temps » et que faire lorsque des salariés viendront se plaindre de ne pas pouvoir charger faute de place disponible sur les bornes.
Les pistes de réflexions:
– Une borne par salarié utilisant un VE: Pas réaliste.
– Laisser les salariés s’entretuer lors des périodes d’affluences: Pas acceptable.
– Premier arrivé, premier servi: Pas acceptable non plus.
– Instaurer des règles.
Maintenant imaginez la France comme une grande entreprise:
En dehors des badges en veux-tu en voilà, il faut des règles de bonnes pratiques et diffuser l’information au plus grand nombre.
(Un pdf pourrait très bien être rédigé en ce sens et mis à la disposition sur le net)
Mes idées:
– Sur-facturer les charges ce n’est pas instruire mais punir.
– Pour refaire un lien avec l’article des départs en vacances en VE, je pense que c’est juste impensable à moins de commencer ou terminer ses vacances avec le risque de road rage. J’exagère à peine. Le monde de Oui-Oui n’a jamais existé.
– Je pense que la rentabilité des bornes privées sur le domaine public est loin d’être évidante. Je prédis un flop commercial malgré les subventions de l’UE.
À mon sens il faut encourager d’avantage les entreprises à mettre à disposition des bornes et offrir l’électricité.
– Dans l’entreprise (hors vacances scolaires) toutes les bornes sont utilisées à plus de 95%.
– Le pourcentage de VE par rapport aux thermiques est supérieur à 5%, ce qui est meilleur que la moyenne nationale. Comme quoi avec un peu de courant gratuit vous arrivez à convaincre (Voir en parallèle le rapport de l’ADEME sur l’IKV)
– Pour les gouvernements, non le « carburant domestique » des VE ne doit pas être la cible de nouvelles taxes.
– Au vendeur de courant de généraliser des offres commerciales agressives.
– Faciliter l’installation des bornes dans les copropriétés. (Déjà en cours)
– Revenir à l’idée qu’un VE c’est bien pour un rayon d’action limité et surtout bien à sa place en ville (Moins de bruit et moins de pollution directe.
– Sortir le plus rapidement possible le VE pour « tous ». En ce moment la mode est plutôt à un SUV pour tous. Navrant!
Maintenant les commerciaux de VE et VT ne sont pas là pour faire de la pédagogie, ils sont la pour vendre. Le plus possible.
Ah eux de déjà bien connaître les produits pour mieux savoir expliquer les caractéristiques à leurs clients. C’est loin d’être le cas partout en 2017.
Conclusion:
Si le VE à mauvaise presse à cause des incivilités, les médias n’hésiteront pas à alimenter les polémiques et feront fuir ceux qui hésitent à acheter un VE.
Celui qui est convaincu par cette technologie et qui a le pouvoir d’achat qui va avec ne se pose pas 36000 questions.
Bonnes routes à tous. Be cool!
j’utilise toujours un papier car je ne quitte jamais plus de 10min ma voiture en charge (souvent pour aller chercher à bouffer et manger pendant la charge).
en clair, le VE qui arrive n’aura à attendre que 10min avant mon retour (après, on peut discuter sur l’attente de chacun quitte à couper la poire en deux).
les règles de base sont pourtant simples et tiennent en deux points…
1 -Places rechargeables éloignées de l’entrée des magasins pour que les VE s’y gare uniquement par besoin pas par confort.
2 – La recharge devrait être payante PARTOUT au kilowatt par carte bancaire sans abonnement dès le premier kilowatt à un tarif tout juste au dessus du prix d’un abonnement classique (exemple 20 ou 25 cts le kw pour 16 usuellement sur un tarif bleu en heures pleine) et un prix qui continue même quand la voiture est chargée (avec un système de SMS pour prévenir l’utilisateur) afin qu’il vienne débrancher la prise et rendre disponible la borne.
Quand au bornes co-financés par les fabricants, un tarif préférentiel ou la gratuité pour les propriétaires de la marque (exemple pour nissan/Ikéauchan)
…et puis après c’est que du bon sens par exemple pour les parkings en centre ville, des prises toutes simples suffisent mais sur 20 places minimum, pas 2 ! (on récupère 15 / 20 km sur une heure de stationnement c’est correct et ça fait un prix de mise en oeuvre bien moins élevé)
L’erreur de Nissan et d’avoir mi une prise type 2. Seul la prise chademo aurait du être installé comme dans les concessions nissan. Ou une combo mais pas une simple prise type 2. Une autre erreur et de n’avoir mi qu’une seule borne de recharge. Deux était un minimum pour pallier les pannes entre autres. Nissan devrais aussi installé de simple prises 16A pour dépanner lorsque les bornes sont en pannes ou pour aider les Zoé et les hybrides rechargeable s. Le seul exemple à suivre est celui de tesla. J’en suis à ma deuxième leaf et une ion, ma prochaine auto sera une Tesla uniquement pour l’accès aux super chargeur. Même d’occasion qu’il le faut. Si seulement les responsable de Auchan, Ikea et nissan pouvait lire cela.