Encore anecdotique, le marché des voitures à pile à combustible est promis à un bel avenir. Un décollage qui n’interviendrait toutefois qu’à moyen terme selon un spécialiste allemand qui prévoit une réelle évolution à l’horizon 2025-2030.

Depuis plus de vingt ans, l’hydrogène est annoncé comme l’une des grandes solutions du futur. Or avec quelques dizaines de voitures écoulées dans l’Hexagone l’an passé, on ne peut pas dire que la technologie ait encore percé. A quand une vraie arrivée sur le marché ?

Stefan Wolf, le directeur de l’équipementier ElringKlinger produisant des piles à combustibles, tiendrait cependant une réponse, puisqu’il a déclaré que ce segment déclencherait « sa première phase de démarrage entre 2025 et 2030 ». Interviewé par le site allemand Automobil-Woche, il vante les mérites de l’hydrogène par rapport à l’électrique, et notamment des points de ravitaillement, appuyant que les « pompes à hydrogènes pourront être installées dans les stations-services qui existeront encore dans 50 ans ».

Une offre réduite, chère, et sans infrastructure

Aujourd’hui, les voitures fonctionnant à la pile à combustible à hydrogène sont très rares en France, se résumant à quelques Hyundai ix35 FCEV et Toyota Mirai équipant certaines flottes. Et elles sont onéreuses ! Le remplaçant du modèle coréen, le Hyundai Nexo, s’affiche à 72.000€ tandis que la Japonaise débute à partir 78.900€.

L’infrastructure actuelle est aussi limitée à une vingtaine de points sur le territoire français. Toutefois, le plan Hulot, s’il est respecté, pousse à l’aménagement d’une centaine de stations d’ici 2023 et à l’aménagement d’environ 5.000 véhicules (utilitaires notamment). Plus ambitieux, le Japon vise 40.000 unités dès 2020 et 160 stations, la Californie 200 stations en 2025.

Dernier facteur d’acceptation de la technologie hydrogène : il lui faudra être propre ! Ce que le plan français veut accélérer avec un objectif de 10% de renouvelable dans la production à compter de 2023, contre 5% actuellement, et environ 30% en 2028.