Alors que les élus métropolitains ont acté l’arrêt définitif du dispositif Autolib’, la Mairie de Paris a indiqué que les 3.244 places de stationnement et bornes de recharge libérées par l’abandon du dispositif seront réservées aux conducteurs de véhicules électriques.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres… alors que les élus élus métropolitains ont officiellement voté ce jeudi 21 juin la résiliation du contrat avec Bolloré pour la gestion d’Autolib’, refusant de régler la compensation de 233 millions d’euros demandée par le groupe, la Mairie de Paris a annoncé que les places dédiées au service seront réservées aux propriétaires de voitures et d’utilitaires électriques.
« La Maire de Paris a décidé que les 3.244 places de stationnement qui sont actuellement dévolues à Autolib’ seront dédiées à terme aux Parisiens et aux Franciliens propriétaires d’un véhicule électrique ou utilisant un véhicule électrique en autopartage, à titre personnel ou professionnel » a indiqué la Mairie de Paris dans un communiqué, précisant que le stationnement sera gratuit, dans la limite de six heures consécutives, et que la mesure entrera en vigueur « à l’arrêt du service Autolib’ ».
Les bornes de recharge Autolib’ réutilisées
Si Bolloré devrait retirer progressivement ses voitures électriques de la capitale selon des modalités et un agenda qui restent à définir entre les parties, les bornes de recharge dédiés aux Bluecar resteront en place. Des installations, limitées à 3 kW de puissance, que la Ville de Paris souhaite réutiliser pour compléter les 620 bornes de charge déjà présentes sur le territoire parisien.
« Anne Hidalgo souhaite compléter ce maillage en rendant les bornes de recharge électrique Autolib’ accessibles aux Parisiens et aux Franciliens pour la recharge de leur véhicule personnel. Cela devrait être effectif au début de l’année 2019 » note le communiqué de la ville de Paris.
Le coût de la résiliation au coeur des débats
Si la rupture est désormais confirmée, le coût lié à la résiliation du service, qui intervient 5 ans avant l’échéance prévue (2023), est désormais au coeur des débats. Pour la Présidente du Syndicat Autolib’, Catherine Baratti-Elbaz, il ne devrait pas coûter plus de 100 millions d’euros aux collectivités adhérentes. Une estimation que ne partage pas Bolloré. Directrice du pôle mobilité électrique du groupe et fille de l’industriel breton, Marie Bolloré évoque une somme de 250 à 300 millions d’euros, soit davantage que les 233 millions d’euros demandés par le groupe dans un courrier adressé au Syndicat le 25 mai dernier pour redresser les comptes du dispositif.
« On va continuer à se battre, n’écoutez surtout pas les balivernes du syndicat, sachez que nous irons au tribunal administratif et que nous obtiendrons beaucoup d’argent, je pense que c’est comme ça que ça va se terminer » a déclaré Gilles Alix, président d’Autolib’ SAS, indiquant que le groupe breton allait contester la décision du Syndicat.
Une chose est sûre, la bataille juridique s’annonce longue et les 150.000 usagers d’Autolib’ risquent d’être les premières victimes de cet arrêt du service.
« Les élus parisiens préconisent une sortie en douceur, échelonnée sur plusieurs mois, qui laisserait le temps aux abonnés de se reporter sur d’autres services et aux salariés d’être reclassés dans de bonnes conditions dans d’autres filiales du groupe Bolloré » rassure le communiqué de Paris qui rappelle que d’autres alternatives existent avec des dispositifs d’autopartage similaires à celui d’Autolib’. EntreCommunauto, Ubeeqo, Zipcar, Renault Mobility et Zencar, la ville de Paris chiffre à 600 le nombre de véhicules disponibles en autopartage à Paris intramuros. Malheureusement pas de quoi couvrir les près de 4.000 véhicules du dispositif breton.
« D’autres entreprises vont déployer leurs flottes dans les prochains mois, pour porter rapidement l’offre parisienne d’autopartage à plusieurs milliers de véhicules » ajoute la Mairie de Paris qui a déjà reçu plusieurs entreprises souhaitant s’implanter dans la capitale. En attendant, la transition risque d’être délicate pour les usagers…
Je suis à Turin pour la journée, il y a des voitures Bolloré et elles sont comme neuves !
Espérons que ça ne va pas être donné à Belib qui est une véritable catastrophe en terme de qualité de service. C’est à la onzième borne essayé que j’ai pu recharger. Et pour celle-ci, c’est facturé pour une durée de 41 h13 et 150.00 €.
Un véritable scandale ce réseau !
mauvaise gestion des élus une fois de plus !
3 kw pour une recharge c’est pas terrible.
j’espère que le parking sera gratuit et la recharge également, sinon il n’y aura personne.
Bon, vu que tout le monde crachait sur ces voitures sur ce forum, je pense que vous êtes contents.
Idem contre Bolloré, mais on en reparle lorsqu’un autre industriel lancera le même service avec succès. Parce que moi je pense que ça va se terminer au mieux en free floating de thermiques (qui seront des hybrides pour pouvoir dire « électrique ») et au pire en rien du tout. Quant à vos places réservées VE, il faudrait une volonté forte de faire respecter une interdiction pour les VT, alors n’y comptez pas trop… Au mieux les bornes ne seront pas démontées, du moins tant qu’elles ne tombent pas en panne ! Après…
Sinon faudra m’expliquer pourquoi à Lyon les gens qui utilisent ce service sont très satisfaits, et pourquoi les voitures sont un bien meilleur état. Et je suppose qu’il n’y a pas que Lyon.
Après si demain Renault installe autant de Zoé qu’il y avait de voitures grises, avec la même grille tarifaire grand public, et bien tant mieux, mais je n’y crois pas trop, simplement parce que ça ne peut pas être rentable dans ces conditions !
Mais les vélos en libre service sont-ils rentables ? les transports en commun sont-ils rentables ? Etc.
Les millions réclamés par Bolloré ne sont peut-être pas si farfelus, ils correspondent à ce que la mairie voulait comme service. Mais ce sera peut-être plus clair lorsque les 150000 usagers auront acheté 150 000 voitures thermiques qu’y vont polluer et qu’il faudra bien stationner quelque part ! Parce que 150000 – 3244 (places) ça fait un sacré différentiel !!
« les 150.000 usagers d’Autolib’ risquent d’être les premières victimes » C’est plus un risque c’est un fait, puisque la décision d’arrêt est actée.
La décision d’exploiter les places « libérées » en point de recharge de VE est un bon sens évident. (La durée de stationnement est plus discutable)
Ils (les élus) ne vont pas suivre le fiasco des velib. (détruire et refaire l’infrastructure)
Pour les futurs opérateurs (avec free-floating) , c’est une très bonne nouvelle. Il y a des points de recharge.
Pour les futurs usagers, ils vont devoir apprendre la gestion d’une recharge.
Pour les écolos(-bobos), il se consolerons avec une réduction de la consommation électrique.
Bon courage aux parisiens à la rentrée.
Dessolé, mais quand on voit le « pedigree » d’encore un autre Monsieur Afrique et en pasant archi-copain d’autre justiciable, on ne signe aucun contrat, point. Surtout en total liberté et en monopole selon la méthode française. Bref, il y a des responsables très bien payé pour se faire avoir tout aussi bêtement. Alors arretons les degats car il y a qu’un seul et un seul perdant dans ses affaires et c’est bien le contribuable et là y en a plus que marre
Ben encore heureux :o
Mme Hidalgo a enfin un bon réflexe, en voulant continuer à consacrer les emplacements au VE. Reconnaissons-le.
– Je pense qu’il est prioritaire de trouver un remplaçant d’exploitation pourquoi pas Bolloré s’il a un bon plan d’affaires? Ce n’est pas Lucifer quand même, il connait bien le sujet maintenant et ce n’est qu’une question de négociation- plus rigoureuse cette fois.
En tout cas un arrêt brutal du service a l’avantage de plafonner les pertes financières sinon l’hémorragie va perdurer tant qu’on n’a pas trouvé le plan B.
– Si un exploitant crédible avec un bon business plan ne se présente pas dans les trois mois, l’ouverture des stations aux VE privés est la seule solution. Maintien de la charge lente ou remplacement par bornes rapides? Il y a le pour et le contre: peut-être faudrait-il remplacer les chargeurs lents par des chargeurs rapides 40kWh, (avec batteries tampon pour lisser les pics de demande). Mais coût excessif, cela peut attendre une seconde phase.
En tout cas il faut garantir une bonne rotation des stationnements , 2h maxi, car pour de petites courses en ville cela suffit. Si besoin de plus, il existe d’autres stations de charge rapide …
Il faut aussi empêcher les voitures hybrides et les ventouses! Tout au plus pour les scooters électriques, prévoir une prise domestique UE s’ils ont une petite place pour garer?). le tout fonctionnant avec badge OU simple CB ,
Amha ça devrait réussir!
Mme Hidalgo avait de bonnes intentions mais a manqué de discernement, c’est arrivé à d’autres, par exemple avec le projet « Better Place » et ses échanges de batteries. Il est normal qu’elle cherche à compenser cet échec avec de nouvelles offres écologiques. Je pense qu’elle a eu raison d’arrêter l’expérience Bolloré et qu’elle ne doit pas craindre le procès. Maintenant elle sait ce qu’il ne faut pas faire et elle a eu le courage de dire stop. Son expérience augmente, ses prochaines décisions seront sans aucun doute plus réfléchies.
Il y a d’autres problèmes difficiles à discerner : doit-on continuer Flammanville ? Les voitures à hydrogène ont-elles un avenir ? Parfois il faut savoir dire « stop, ça suffit, on arrête les frais ! ». Et regardons ce qui fonctionne bien (Tesla pour ne pas le nommer !).
L’autopartage sans contrôle du véhicule n’a pas d’avenir, rien ne vaut une location de véhicule dans un centre spécifique avec nettoyage et inspection du véhicule après chaque location.
Un Bel exemple de gaspillage d’argent du contribuable …
Il serait logique que les places autolib soient réservées aux futures solution de remplacement, non? Parce que mettre des VE en free float, ça ne tient pas la route, il faut les brancher.
Au fait, les bornes autolib ont un câble attaché avec fiche type 1. Idéal pour Leaf, Czimion… Pas terrible pour Zoe, Tesla, Smart !
y a que moi qui voit déjà les places occupée par des fumantes ?
Et c’est comme cela que la mairie de Paris compte résoudre les problèmes de pollution dans la ville ?
Le système d’autopartage en trace n’a pas atteint son objectif de réduction de l’usage de la voiture.
Ce n’est pas en offrant du stationnement gratuit pendant 6 h que l’on va atteindre l’objectif.
A moins que l’on soit dans la pure idéologie. C’est pourtant pas faute d’avoir été alerté par Airparif que le VE ne résolvait aucunement les problèmes de pollution aux particules.
Bolloré facturait ses batteries 38000 € (et que sais-je d’autre) à sa filiale Autolib pour créer des pertes renflouées par le contribuable, au profit de son groupe, c’est juste un énorme scandal. J’espère que la justice remettra de l’ordre dans ces comptes
Merci à M.Bolloré,l’escroc
Car evidemment, n’importe quelle Tesla de 5m de long ou Leaf de 4,4m peut se mettre sur la place prévue initialement pour une Autolib de 3,65m … d’ailleurs ces 2 véhicules sont vendues avec une scie pour adapter facilement la longueur LOL
Pour ceux qui recharge régulièrement sur les bornes Autolib, comment vont-ils à l’avenir recharger leur VE ou HEV ? Les places seront occupées en permanente ? Il faut je pense laisser cette solution de recharge pour les VE ou HEV, et non laisser en stationnement seul comme indiqué dans l’annonce.
malgré la banalité de la solution (voiture électrique), les politiques et les industrielles s’investissent dans encore dans le pétrole
le domaine de l’automobile est résolue par l’évolution de la technologie des batteries et l’énergie solaire,
Quel gâchis. çà coûtera cher. Aucun ne sera gagnant et n’en sortira grandi…Pauvre France