Avant d’essayer le nouveau SUV compact électrique de BMW, nous nous attendions à trouver un haut niveau de qualité concernant les assemblages, la finition, le comportement routier et le fonctionnement des aides à la conduite. Dans sa vidéo, Maxime Fontanier ne cache pas son enthousiasme sur certains de ces points.

Motricité intégrale

S’inscrivant dans un volume de L x l x h = 4,50 x 1,85 x 1,62 m, le BMW iX1 xDrive30 est par exemple 8 cm plus court qu’un Volkswagen ID.4, pour une largeur et une hauteur similaires. Les 2 voitures ont en commun cette dernière avec le Tesla Model Y qui est cependant 25 cm plus long et 7 cm plus large que le nouveau modèle de la marque à l’hélice.

S’il existe avec des motorisations essence, diesel et hybride rechargeable, c’est dans sa déclinaison électrique que nous l’avons essayé. Pour la motricité intégrale, le SUV entre nos mains reçoit 2 moteurs synchrones à rotor bobiné. De concert, ils peuvent délivrer une puissance jusqu’à 230 kW (313 ch) pour un couple maximal de 494 Nm.

De quoi permettre d’abattre le 0 à 100 km/h en 5,6 s, avant de filer vers la vitesse maximale de 180 km/h. Cet ensemble est alimenté par une batterie lithium-ion de type NMC (nickel, manganèse, cobalt) d’une capacité énergétique totale de 66,5 kWh, pour 64,8 exploitables.

Le plein d’options

Pour notre essai, nous disposions d’un BMW iX1 xDrive30 en finition M Sport habillé d’une robe Frozen Grey (gris mat) à 2 500 euros. Le SUV électrique compact bénéficiait d’ailleurs d’un grand nombre d’options. Par exemple les jantes alliage 20 pouces Style 869 chaussées de pneus Continental EcoContact 60 en 245/40 (+ 1 950 euros), les rails noirs de toit (+ 310 euros), le toit vitré panoramique (+ 1 550 euros), et le pack Shadowline étendu (+ 260 euros) qui apporte sa touche de sportivité.

Contre 3 350 euros, le pack Innovation amène en particulier sur l’exemplaire essayé des phares Full Led, des rétroviseurs rabattables électriquement, une navigation en réalité augmentée, un affichage tête haute en couleur, et un chargeur à induction avec un système pour maintenir droit le smartphone.

Avec 1 050 euros de plus, la dotation se complète d’un crochet d’attelage amovible, compatible avec les capacités du véhicule à tracter une remorque freinée de 1 200 kg, ou 750 si elle ne l’est pas.

De l’espace pour les bagages et les passagers assis à l’arrière

S’ouvrant à distance avec la télécommande, le grand hayon électrique révèle un accès facilité par une découpe assez haute. Avec un double-fond assez généreux, le coffre peut engloutir 490 litres de charge, et même 1 495 l en basculant le dossier en 3 parties de la banquette. On obtient alors un plancher quasiment plat de bout en bout.

Le toit panoramique amène à bord la luminosité qui pourrait faire défaut du fait d’un vitrage assez réduit à l’arrière. Contrairement aux modèles thermiques, la banquette n’est pas coulissante sur le BMW iX1 xDrive30, en raison de la batterie qui a nécessité de surélever légèrement le plancher. Grâce à l’inclinaison du dossier, un bon espace aux genoux et une garde au toit satisfaisante, les 2 passagers assis à proximité des portières voyageront confortablement.

Comme c’est souvent le cas, celui du milieu sera moins bien logé, avec un appui rigidifié par l’accoudoir escamotable équipé de 2 porte-gobelets. A ces 3 places sont disponibles 2 prises USB-C, autant de buses orientables de ventilation et différents rangements (aumônières dans les dossiers des sièges avant, bacs dans les contreportes hélas en plastiques rigides).

Finition impeccable

Le conducteur est accueilli dans cette troisième génération du SUV compact par un tableau de bord Luxury en similicuir légèrement rembourré et avec surpiqûres. L’assemblage et l’ajustement du mobilier de l’habitacle et des joints épais sont parfaits. « Aujourd’hui, en termes de finition, c’est BMW qui remporte la palme, même si sur ce modèle on peut critiquer la présence de plastiques rigides, notamment dans les parties basses », juge Maxime Fontanier.

On remarque aussi le volant M Sport à jante épaisse en cuir, derrière lequel on trouve à gauche la palette qui déclenche pour un maximum de 10 secondes un effet boost. Sur la branche du même côté sont regroupés les boutons pour intervenir sur les aides à la conduite. De l’autre, ceux pour gérer le système multimédia.

A l’avant sont aussi proposés 2 prises USB-C, 2 porte-gobelets et de nombreux espaces de rangement. Parmi ces derniers, un bac sous l’accoudoir, et, sous une trappe rembourrée, une soute peu élevée très utile pour ranger des bricoles comme un câble pour appareil nomade. Les larges ouvertures des contreportes sont complétées par une boîte à gants assez profonde et éclairée. En plafonnier, une caméra permet de surveiller l’habitacle à distance avec l’application smartphone associée au véhicule.

Enfilade numérique incurvée très réactive

Avec une très belle finition, la sellerie du BMW iX1 xDrive30 concentre également nombre d’options dont le pack confort à 1 300 euros. Elles amènent en particulier les réglages électriques avec mémoire pour le siège actif du conducteur, une assise extensible, et un bon maintien latéral.

L’affichage a pour support une enfilade incurvée de 2 écrans : 10,25 pouces pour l’instrumentation, et 10,7 pouces pour la tablette tactile qui bénéficie, avec une présentation plus petite, des mêmes évolutions que dans la BMW i7. Compatible Android Auto et Apple CarPlay en Bluetooth, elle permet d’effectuer un grand nombre de réglages avec une très bonne réactivité. Par exemple au niveau de l’ordinateur de bord, pour créer des raccourcis de toutes sortes, ou encore choisir une puissance de régénération.

En plus d’intervenir sur la réponse de l’accélérateur et l’assistance de direction, les modes de conduite modifient l’ambiance lumineuse à bord et l’affichage de l’instrumentation. Mis à jour en continu, le navigateur connaît les bornes de recharge à proximité et propose un planificateur de trajets.

Premiers tours de roues

BMW a doté son iX1 xDrive30 de fonctionnalités très utiles pour effectuer des manœuvres en ville. Déjà avec une vision par caméra qui peut être adaptée, proposant au choix une vue du dessus, un affichage panoramique, un retour depuis l’attelage de remorquage, et une surveillance en station de lavage.

Lors de son essai, Maxime Fontanier a testé la mémoire des 50 derniers mètres par laquelle le véhicule peut reculer sur cette distance de façon autonome. Ce qui peut être pratique pour revenir facilement à une place de stationnement repéré ou si le conducteur vient d’oublier de changer de rue. Le SUV effectue alors par lui-même la manœuvre inverse à celle que vient tout juste de réaliser le conducteur. Ce dernier devra cependant stopper la voiture dans sa course, ce qu’elle ne fait pas a priori.

Autre découverte à la prise en main du véhicule : la présence d’un vrai dispositif e-Pedal qui permet l’immobilisation rien qu’en levant le pied de l’accélérateur, sans toucher à la pédale des freins.

L’efficacité de la suspension M Adaptative

Un premier ralentisseur révèle une suspension relativement ferme sur le iX1 xDrive30, mais pas davantage que sur un Tesla Model Y. A petite vitesse sur route bien dégradée, elle se montre particulièrement silencieuse.

La navigation en réalité augmentée gomme les éventuelles indécisions du conducteur devant certaines indications des systèmes classiques sur cartographie. Ainsi en arrivant sur les ronds-points, certaines intersections et les sorties de voies rapides. Pour y remédier, des flèches apparaissent sur les images transmises par la caméra avant, de sorte que le pilote identifie clairement les voies qu’il doit suivre. Au besoin, l’affichage tête haute, dont on peut personnaliser les informations à reproduire, complète un dispositif très utile.

En poussant un peu le SUV électrique sur routes départementales exigeantes, on sent que la suspension M Adaptative mécanique maintient bien les 2 tonnes de l’engin. Sa rigidité l’empêche de se vautrer dans les virages et sert la réactivité de la direction. « Vous pouvez accélérer à fond en sortie de virage : avec la transmission intégrale, la motricité est exceptionnelle », souligne Maxime Fontanier. On note cependant une toute légère tendance à rebondir.

Un comportement très sain

Souvent, les aides à la conduite se montrent pénibles sur les routes départementales peu larges. Ce n’est pas du tout le cas avec le BMW iX1 xDrive30 qui se fait très discret à ce niveau. Pas de bips intempestifs, et une correction en douceur de la trajectoire au besoin, à peine perceptible : « On sent que ça a été fait par des gens qui aiment conduire, des ingénieurs BMW. On n’est pas sur un iPhone roulant, on est bien sur une BM électrique et ça c’est plaisant ».

Peut-être faudra-t-il un petit temps d’adaptation à la pédale des freins pour les conducteurs qui ne connaitraient pas le véhicule : « C’est un peu mou en début de course ; on a de l’attaque d’un coup après. Ca permet de bien gérer le freinage régénératif qui intervient seul au départ. Ca peut sembler un peu mollasson au premier abord. Mais quand on s’habitue, c’est bien, car bien dosé ».

Le comportement du véhicule est plus perturbant dans le mode adaptatif « où le freinage régénératif va varier en fonction de la circulation, avec une modification de la sensation à la pédale ».

Un vrai plaisir sur les voies rapides

Avec la fonction Boost opérationnelle 10 secondes d’affilée au plus, les 313 chevaux sont intégralement disponibles pour faciliter une insertion sur voie rapide ou un dépassement. Les bruits d’air apparaissent à partir de 90-100 km/h, notamment au niveau des montants et des rétroviseurs : « Ce n’est pas dramatique et le système HI-FI Harman Kardon n’a aucun mal à passer par dessus ces bruits aérodynamiques ».

Et concernant ceux du roulement ? « Ils sont très bien contenus. Les différences de chaussées s’entendent mais ce n’est pas catastrophique. On n’a pas cet effet de résonnement sourd qu’on a dans les Tesla Model Y, par exemple. Alors qu’on est en 20 pouces. En 17, ce serait beaucoup mieux ».

Notre BMW iX1 xDrive30 est doté du plus haut niveau d’assistance à la conduite, grâce au Drive Assist Pro à 2 000 euros. Il compte, entre autres, le régulateur de vitesse actif et l’aide au maintien de ligne. La voiture conserve bien son cap, sans hésiter, même en passant à côté d’autres véhicules, et va ralentir en douceur à l’approche d’un engin qui roule moins vite devant elle : « Aujourd’hui, c’est BMW qui propose les meilleures aides à la conduite et qui les maîtrise le mieux ».

Les + et – de la recharge

Sur 50 km d’autoroute, à 130 km/h, par seulement 2° C et un temps maussade, nous avons relevé une moyenne qui frise les 24 kWh/100 km. : « C’est tout à fait raisonnable comme consommation ». Toujours en hiver, en cycle mixte, elle redescend aux alentours des 18-19 kWh/100 km. Ce qui se traduirait par une autonomie réelle de 300-350 km « en roulant en zone urbaine ».

A comparer aux 417 km annoncés par le constructeur selon le cycle mixte WLTP pour un modèle équipé de jantes de 20 pouces. Avec la dotation de base en 17 pouces, le rayon d’action sera un peu plus élevé.

Sur les bornes rapides, le BMW iX1 xDrive30 accepte une puissance de recharge jusque 130 kW, « mais avec une courbe relativement constante qui permet d’effectuer un plein de 10 à 80 % en moins de 30 minutes ». Positionnée à l’arrière, et à droite, la trappe de recharge ne facilite pas l’exploitation des superchargeurs Tesla conçu pour une localisation à gauche.

De série, le SUV compact électrique embarque un chargeur 11 kW. Avec 960 euros de plus, la puissance passe à 22 kW, permettant d’utiliser à leur maximum les bornes qui se multiplient dans l’espace public.

Un tarif en rapport

La grille tarifaire démarre à 57 150 euros pour le BMW iX1 électrique. Un modèle M Sport, comme celui que nous avons essayé, avec toutes les options qu’il embarque, nécessite d’ajouter un peu plus de 20 000 euros pour parvenir aux 77 870 euros de la facture finale. « Ca pique très fort, et c’est beaucoup plus cher qu’un Tesla Model Y dont les tarifs viennent de baisser », compare Maxime Fontanier.

Il défend toutefois le SUV allemand qui « est très bien fabriqué, offre un excellent niveau de confort et d’insonorisation ». S’y ajoute la disponibilité d’un vaste réseau de concessionnaires et un service après-vente de qualité.

A noter que BMW offre un an de recharge gratuite dans les stations Ionity, sans limite de kilométrage. « C’est un avantage conséquent pour les gros rouleurs », conclut l’homme à la casquette.

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