Peut-on rouler sur plus de 1000 kilomètres à travers l’Europe en voiture électrique en utilisant uniquement le réseau de recharge Ionity ? Nous avons tenté l’expérience entre Marseille et Francfort avec un Hyundai Kona 64 kWh. Si le trajet s’est réalisé avec succès, il reste encore de gros efforts à faire pour couvrir l’intégralité du Vieux-continent en bornes de recharge ultra-rapides.
Pour rejoindre le salon automobile de Francfort depuis Marseille, nous avions plusieurs choix. Le moins cher, le plus rapide mais le plus polluant : l’avion, en 1h30. Le plus cher, plus lent mais moins polluant : le train, en 7h50. Et puis, entre les deux : la voiture. Électrique, évidemment. Nous avons alors été contactés par le réseau de recharge Ionity, qui nous a proposé d’effectuer le trajet en Hyundai Kona 64 kWh. Un itinéraire long de 1200 km que nous avons accepté de réaliser avec l’objectif de recharger exclusivement sur les bornes du consortium européen.
Nous quittons donc Marseille dans la matinée avec 95% de batterie. Il fait frais, 18 degrés à l’extérieur. Nul besoin de climatisation, nous activons simplement la ventilation classique. Le trajet commence rapidement par de l’autoroute. Nous ne la quitterons plus jusqu’à Francfort. Malgré un violent mistral de face, le Kona électrique ne montre aucun signe de faiblesse. Il affronte également une déclivité prononcée sur les premières dizaines de kilomètres, bien aidé par son moteur de 204 ch et 395 Nm de couple.
Pilote semi-automatique
La première étape de recharge n’est pas bien éloignée, mais nous utilisons déjà le système de pilotage semi-automatique pour gagner en confort de conduite. Sur autoroute, il maintient le véhicule droit dans sa file et ajuste sa vitesse en fonction de la circulation. Efficace, il freine et accélère sans à-coups. Nous l’ajustons à 130 km/h. La consommation moyenne est logiquement élevée en arrivant sur l’aire de Montélimar-est où se trouve la station de recharge Ionity récemment mise en service. Elle s’affiche à 21,8 kWh/100 km sur ces 170 premiers kilomètres.
Avec les 36% de batterie restante, nous aurions pu poursuivre le trajet sur plus d’une centaine de kilomètres. Mais la distance entre les bornes Ionity n’étant pas encore régulière, nous devons recharger ici. Le prochain arrêt-recharge se situe en effet à plus de 300 kilomètres. Sur la station de Montélimar-est, il n’y a aucune voiture électrique en charge. Nous branchons rapidement le Kona en utilisant le Chargemap Pass, l’un des opérateurs de mobilité qui permet de lancer et payer la recharge. Le tarif est forfaitaire : 9,21 euros, un peu plus cher que les 8 euros facturés par Ionity si l’on paye par carte bancaire via leur site mobile.
Le puissance de charge s’élève rapidement pour atteindre 77 kW après 15 minutes, le maximum accepté par le Kona. Le pic n’est cependant pas conservé bien longtemps. La vitesse diminue progressivement avant de s’effondrer à 36 kW passé 70%, 24 kW après 80% et 10 petits kW au-delà de 90%. Un phénomène tout à fait normal lors de la recharge rapide d’un véhicule électrique. Nous débranchons à 96% de batterie après avoir rechargé 43 kWh en 1h11. Le tableau de bord indique une autonomie suffisante pour rejoindre la prochaine étape : la station Ionity de Bonneville, à 303 km.
Bilan de la recharge sur la station Ionity de Montélimar-est
Puissance moyenne de la recharge | 36.41 kW |
Plage de batterie rechargée | 36 – 96 % |
Temps de charge | 1h11 |
Quantité rechargée | 43,08 kWh |
Température extérieure | 20 °C |
Autoroute coupée et climatisation
Quelques minutes après avoir repris l’autoroute, nous sommes confrontés à un embouteillage majeur. Un poids-lourd s’est couché en travers des voies et la circulation est totalement arrêtée. Le soleil irradie et pour éviter que l’habitacle se transforme en serre, nous activons la climatisation flux faible à 22 degrés. A bord du Kona comme sur de nombreux véhicules électriques, l’air froid est fourni par une pompe à chaleur très économe en énergie. Plus élevée au début, la consommation de cet équipement diminue fortement dès que la température sélectionnée est atteinte. Dans notre situation, il consomme entre 0,2 et 0,6 kW. En théorie, nous aurions assez de batterie pour tenir une centaine d’heures avec la climatisation et le système multimédia. Contrairement aux idées reçues, les voitures électriques semblent donc capables d’assurer un confort correct en situation exceptionnelle le temps de rétablir la circulation ou d’attendre une évacuation.
Après plus de quatre heures d’attente, l’autoroute est libérée. Nous poursuivons le trajet avec le pilotage semi-automatique placé entre 115 et 120 km/h. En début de soirée, nous parvenons à la station Ionity de Bonneville. Elle est déserte, comme toutes les autre stations sur lesquelles nous avons rechargés jusqu’à Francfort. Il reste 9% de batterie (33 km) au terme de cette étape de 303,4 km. Un résultat plutôt satisfaisant qui prouve qu’en abaissant légèrement la vitesse (115 km/h au lieu de 130 km/h), on peut titiller les 350 km d’autonomie sur autoroute avec le Hyundai Kona 64. La consommation moyenne s’est élevée à 18,1 kWh/100 km.
Lancée en une poignée de secondes, la recharge plafonne à 72 kW avant de se réduire significativement au-delà de 70%. Nous quittons la station après une heure d’attente et un niveau de batterie de 85%. Si nous n’avons jamais atteint le pic maximal de 77 kW, la puissance moyenne de recharge est nettement meilleure que lors de la précédente session de recharge.
Bilan de la recharge sur la station Ionity de Bonneville
Puissance moyenne de la recharge | 52.81 kW |
Plage de batterie rechargée | 9 – 85 % |
Temps de charge | 1h00 |
Quantité rechargée | 52,81 kWh |
Température extérieure | 10 °C |
Petits détours pour rejoindre les bornes
Tard dans la soirée, nous marquons l’arrêt pour passer la nuit dans un hôtel à Lully, en Suisse. Nous avons parcouru 625,5 km dans la journée et affiché une consommation moyenne de 19 kWh/100 km. Le lendemain, nous poursuivons sur les autoroutes helvètes. Proche de Bern, nous rechargeons sur la station Ionity de Grauholz. Nous avons du effectuer un petit détour pour atteindre l’aire, située dans le sens inverse de notre trajet. Un petit inconvénient en attendant un meilleur maillage des bornes du consortium européen. Il reste 25% de batterie au terme d’un trajet de 216,5 km où la consommation moyenne n’a pas dépassé 17,9 kWh/100 km.
Surprise, sur cette borne la puissance de recharge démarre chichement à 52 kW. Il faut attendre plusieurs dizaines de minutes avant un sursaut jusqu’à 76 kW. Branchés pendant 47 minutes, nous stoppons la charge à 80% de batterie. Le forfait est légèrement plus élevé lorsqu’on recharge avec le Chargemap Pass sur les bornes Ionity suisses : 10,05 euros au lieu de 9,21 euros dans les pays de la zone euro.
Bilan de la recharge sur la station Ionity de Grauholz
Puissance moyenne de la recharge | 48.98 kW |
Plage de batterie rechargée | 25 – 80 % |
Temps de charge | 0h47 |
Quantité rechargée | 38,37 kWh |
Température extérieure | 14 °C |
Freinage régénératif
L’itinéraire est désormais composé d’autoroutes limitées à 120 km/h à déclivité négative, favorisant une faible consommation et l’utilisation du freinage régénératif. Sur le Kona, le système se gère via des palettes au volant. Elles permettent d’augmenter ou d’abaisser la puissance de ce frein moteur qui recharge la batterie dès qu’on lève le pied de l’accélérateur. Pratique dans les longues descentes pour ménager les plaquettes et gagner en confort de conduite.
En conséquence, la consommation moyenne est très faible à notre arrivée sur la station Ionity de Mahlberg en Allemagne : 15,2 kWh/100 km pour 184,8 km parcourus. Cette fois, nous lançons la charge par carte bancaire. Pour cela, il faut scanner le code-barre figurant sur la borne avec son smartphone. Il renvoie vers le site mobile de Ionity afin de procéder au paiement. Le réseau mobile est faiblard et la connexion au site se fait donc très lentement. Nous patientons plusieurs minutes pour charger la page. L’ergonomie n’est pas très fluide, mêlant des informations superflues et confuses pour tout novice. Notre carte de crédit renseignée, il faut de nouveau attendre de longues minutes avant que la borne lance la recharge.
Le modèle de borne utilisé sur cette station est différent. Celle-ci est fabriquée par l’australien Tritium, concurrent du géant ABB qui fournit l’essentiel des bornes Ionity. Lors de notre essai, elles ont accusé un temps de lancement bien plus long. Un défaut rattrapé par la belle qualité d’affichage des informations de recharge sur son grand écran tactile. Arrivés avec 38% de batterie, nous repartons avec 94% au terme d’une session d’1h08. En utilisant le paiement par carte bancaire, nous avons payé 8 euros.
Bilan de la recharge sur la station Ionity de Mahlberg
Puissance moyenne de la recharge | 37.16 kW |
Plage de batterie rechargée | 38 – 94 % |
Temps de charge | 1h08 |
Quantité rechargée | 42.11 kWh |
Température extérieure | 18 °C |
Duel de bornes
Francfort n’est plus qu’à 240 km par l’itinéraire le plus rapide. Ainsi, ce quatrième arrêt-recharge aurait pu être le dernier pour boucler ce périple. Mais dans l’impossibilité de recharger pendant la nuit à l’arrivée, nous sommes contraints d’ajouter une ultime étape. Un détour de 70 km qui nous mène sur la station Ionity de Bingen-am-Rhein. Le trajet de 228 km est laborieux via des autoroutes saturées limitant la vitesse à moins de 100 km/h. La consommation moyenne reste donc faible avec 17,7 kWh/100 km.
Sans que l’on comprenne pourquoi, la recharge se lance dès le branchement de la voiture sur cette station. Nous n’avons pas eu à l’activer, la session est donc totalement gratuite. De 33% de batterie, nous passons à 95% en 1h09. Comme sur la précédente recharge, la puissance moyenne est faible car nous avons fait le choix de poursuivre la session au-delà de 80%.
Bilan de la recharge sur la station Ionity de Bingen-am-Rhein
Puissance moyenne de la recharge | 38.7 kW |
Plage de batterie rechargée | 33 – 95 % |
Temps de charge | 1h09 |
Quantité rechargée | 44,51 kWh |
Température extérieure | 20 °C |
Bilan du trajet
Nous achevons les 70 derniers kilomètres jusqu’au centre de Francfort via l’autoroute à faible allure. Le trajet a été long, étalé sur deux jours mais n’a subi aucun problème de recharge. Habitués au longs trajets tourmentés via les bornes de recharge françaises, nous avons été bluffés par l’efficacité du réseau Ionity. Un monde sépare ces deux gestionnaires de bornes. Toutes les recharges ont été activées en moins de 5 minutes, si ce n’est 20 secondes pour la plupart. Aucune n’a disjoncté ou présenté d’anomalie. La fiabilité a été irréprochable. Le prix forfaitaire de 8 euros (9,21 euros avec le Chargemap Pass), est également attrayant puisqu’il est fixe quelle que soit la quantité d’énergie récupérée et le temps passé. Il devrait cependant évoluer dans les prochains mois vers une facturation au kWh, moins avantageuse mais plus juste.
Le véhicule utilisé, un Hyundai Kona 64 kWh, s’est également montré efficace et confortable au cours de ce très long trajet. Il développe une puissance élevée tout en restant relativement sobre et propose un système de pilotage semi-automatique abouti. Contrairement à certains modèles, le Kona autorise le fonctionnement de la climatisation et du système multimédia pendant les recharges. Il pèche toutefois par sa puissance de charge moyenne : un peu moins de 43 kW dans les conditions de notre trajet. Si le pic maximal de 77 kW est souvent atteint, il ne dure pas bien longtemps. De plus, la vitesse chute drastiquement dès 70%, là ou d’autres véhicules parviennent à maintenir une puissance élevée jusqu’à 85 %.
Malgré la durée de ce périple, nous pouvons être satisfaits de constater l’évolution rapide du réseau de recharge Ionity. Relier Marseille à Francfort en voiture électrique était inenvisageable seulement quelques années auparavant. C’est aujourd’hui possible dans des délais et contraintes considérablement réduits. Il reste cependant à réaliser d’importantes évolutions. La répartition des stations Ionity est encore hétérogène et l’essentiel des bornes se concentre sur la moitié nord de l’Europe. Le pourtour nord de la méditerranée est très peu équipé et les projets d’implantation de nouvelles stations sont rares.
Il y a également à faire dans les pays bien pourvus pour affiner le maillage et éviter d’imposer plusieurs petits détours aux utilisateurs pour rejoindre les aires d’autoroute dotées d’une station. Enfin, le paiement et l’activation de la charge par carte bancaire doit être améliorée. Certaines zones sont encore mal couvertes par les réseaux mobiles, obligatoire pour accéder au site internet de Ionity. L’idéal serait de pouvoir payer directement sans contact sur la borne.
Statistiques du trajet
Marseille – Francfort
Distance parcoure | 1175,9 km |
Temps de trajet (route et recharges) | 18h* |
Consommation moyenne | 17,9 kWh/100 km |
Consommation totale | Environ 210 kWh |
Nombre de recharge | 5 |
Puissance moyenne de recharge | 42,92 kW |
Coût des recharges | 36,47 euros |
*temps d’attente dans l’embouteillage majeur déduit
Vous voulez être sûr de ne rien rater de l’actu des voitures électriques ?
« 9,21 euros, un peu plus cher que les 8″==> 15% de plus c’est pas un peu plus cher!
elle est ou l ‘intégrité journalistique?
on en parle du cout debile de l’interoperabilité qui doit etre supporté par l’utilisateur?
dans ce cas precis quelle est la valeur ajouté pour l’utilisateur par rapport à payer en Carte bancaire? je connais peu d’utilisateur qui se disent » ah chouette je vais payer 15% tellement j’aime ma carte RFID »
C’est un choix, nous avons fait un peu plus de 11h pour faire les 1000km en une journée, c’est possible.
Il ne faut pas charger au delà de 80 pourcent.
Rouler à 110 km/h max vous faites du 15 kW/h 100 km sans vent et bonne température (25 c).
Nous avons fait Belgique Espagne sans soucis à 4 avec air co avec notre kona, en utilisant Iviza, ionity et autres sur autoroute.
http://users.skynet.be/xixou/conso.jpg
Commentaire sur l’aire de berne:en Suisse, les autoroutes n’ont pas de peages. Alors c’est très commun d’avoir une pompe a essence pour les deux sens, avec un pont pour les connecter. C’est un avantage enorme :on peut avoir le double des stations avec la même infrastructure !!! Le détournement mentionné dans l’article est en réalité vraiment ridicule, pas plus de 150m…vérifier vous mêmes sur chargemap.
Très bel essai, bien documenté et assez neutre pour une fois. La conclusion est quand-même que la VE est encore une affaire de geeks/motivés/privilégiés. Pour Monsieur et Madame Tout-le-monde, ce n’est pas pour tout de suite.
ça donne pas envie, que c’est fastidieux la voiture électrique, c’est ça la technologie le progrès lol n’importe quoi
65,2 km/h de moyenne donc pour la E-Niro 64 kWh. J’en suis à 59,6 km/h en Ioniq 28 kWh en 5 charges dont une seule sur Ionity.
L’article est spécialement écrit pour moi. J’ai fais un trip de 1300km de Paris jusqu’en Pologne. J’étais en diesel mais tout le trajet, je m’imaginais le trajet en electrique avec le Kona comme VE. Le trip de serait sûrement bien jusqu’en Allemagne par contre, plus à l’est, les stations de recharge sont plus rare.
Une autre déception, je trouve les recharges beaucoup trop chère, j’ai chiffré 50€ de recharges contre 100€ de diesel, l’économie est trop faible je trouve
Très bon article pour moi en tout cas. J’ai fait 1300Km en diesel de Paris jusqu’en Pologne cet été et je me suis plusieurs fois demandé si j’aurais pu les faire en VE avec justement la Kona comme référence.
Leur voyage est identique au mien avec une nuit à l’hôtel entre 2 jours de conduite d’environ 700Km.
Maintenant je sais que ce voyage est possible et le sera encore plus si on arrive encore à augmenter l’autonomie d’une centaine de KM.
Par contre, je suis très déçu de l’économie faite sur le « carburant », j’en ai eu pour 100€ de diesel VS 40€ de ionity, je trouve le rapport beaucoup trop proche même si ça représente 60% de différence
Comment fera-t-on quand les 4 bornes Ionity par aire d’autoroute seront occupées ???? ce système me semble marcher sur la tête.
Conso de moins de 18kW c’est assez exceptionnel, dommage que les constructeurs ne communiquent pas plus sur la conso que l’autonomie.
Le réseau IONITY est un réseau qui est capable de recharger à 350 kW prendre l’exemple du Kona n’est pas là meilleur voiture pour avoir le meilleur résultat. Aujourd’hui il y a deux solutions idéales exemple une Tesla model3 LR qui devrait recharger à 250 kw sur le réseau IONITY où à à 150 kW sur les super charger Tesla, mais qui est aussi capable de recharger à destination dans les hôtels à l’arrivé à Francfort où un hôtel sur le trajet.
Dans ses conditions et rechargeant pendant les repas où la nuit à l’hôtel il n’y a aucune différence avec un véhicule thermique. Voilà ce que l’on peut dire.
L’exercice est toutefois intéressent sur le fonctionnement du réseau IONITY. Il montre toutefois que lancer la recharge prend encore du temps contrairement au réseau Tesla, que la fiabilité des bornes est bien là avec le Kona (heureusement avec la signature Hyundai Kia IONITY, mais je reste encore septique sur le bon fonctionnement Model 3 IONITY et cause la guerre Germano Américaine. Pourtant plus d’une voiture sur deux électriques présente sur autoroute aujourd’hui est bien une Tesla. Alors c’est bien dommage que les model3 est déjà montrer des difficultés de recharge importante sur le réseau IONITY! https://youtu.be/QIsDX0k1JvA
L’autre solution c’est de prendre le train. enfin personnellement je ne fait pas plus de 1000 km dans une journée je coupe en deux donc je recharge toujours à l’hotel. Et pour finir en model 3 pas besoin de faire plus de deux recharges rapides pour faire 1200 km quand on se débrouille normalement!
test réel ,
Marseille Francfort en model 3 long range aero :
3 recharges durée totale 1h10mn , 203 wh /km , coût 36 € en 10hr 05 mn ,
départ avec 100% de batterie et arrivée avec 10% .
recharge à viennes 27 mn , besançon 20 mn , Kappel-Grafenhausen 22 mn .
et voilà ça c’est du voyage , a comparer aux 18 hr de la kona !
@Hugo
Grauholz est accessible depuis les deux sens de circulation donc pourquoi parler d’un petit détour?
Une collègue qui y a chargé son i3 ce week-end à mis en avant ce point.
Antoine
« Le trajet a été long, étalé sur deux jours mais n’a subi aucun problème de recharge » C’est le nœud du problème. C’est beaucoup trop long. En fait c’est pas la durée totale qui pose problème mais le nombre de recharges nécessaire, 4. Comment convaincre les consommateurs d’abandonner leur thermique quand il y a clairement une dégradation dans leur confort de conduite ?
Merci beaucoup pour cet essai sincère et informatif. Et bravo à Ionity pour leurs efforts.
Mais, comme beaucoup l’ont déjà écrit, c’est quand même long 6h d’attente au total…
Et par ailleurs, vous êtes certes pionniers dans la mobilité électrique et il n’y avait donc personne d’autres sur les 4 bornes, mais on fait quoi quand toutes les 4 pauvres bornes Ionity seront occupées, ce qui ne saurait tarder ??? On attend encore 5 ans avant de redéployer un nouveau réseau viable ?
Récit de voyage instructif qui montre que ces longues distances sont tout à fait possibles avec un VE actuel. J’ai effectué quelques longs trajets en Europe avec le Kia e-Niro 64kw, le jumeau du Kona. Cependant, comparé à Tesla, la grande faiblesse de Kona/Niro, c’est son GPS qui ne permet pas de planifier correctement les charges sur de longs trajets. Pour corriger cette lacune, j’utilise le site internet A Better Routeplanner https://abetterrouteplanner.com/ . et je fais une copie du parcours proposé sur Waze que j’affiche à l’écran du Niro avec Android Auto. C’est génial,
Pourquoi vous obstinez vous a vouloir rouler a 130, alors que vous savez que c’est contre productif (vous le dites vous même), le peu temps que vous gagnez sur la route, vous en fait perdre beaucoup plus en recharge, limitez aussi la charge à 80%, il vaut mieux faire une charge de plus que de ramer pour monter à plus de 90%, mais il n’y avait peut être pas d’alternative, ce qui m’étonne sur cet axe, quitte à sortir de l’autoroute.
Enfin le régulateur adaptatif c’est super je ne dirais pas le contraire, mais c’est aussi très énergivore.
A voir si on arrive à améliorer les batteries et la recharge pour gagner un facteur 3 voir 4! (100 à 150 kw de recharge moyenne par rapport à 40 kw ici)
Une solution plus confortable et déjà dispo pour les long trajets reste le Rex thermique
A suivre
Si on envisage de faire plus de 1200 kms en voiture, il serait bien de mettre en concurrence le train.
Un Marseille-Francfort en TGV Inoui c’est 7h42 de trajet pour un tarif mini de 66€ , en arrivant frais comme un gardon, et en ayant dormi, bouquiné, mangé. A moins d’avoir beaucoup de bagages, et/ou d’être plus de 2, je ne vois pas ou est l’intérêt, sauf si on doit y rester très longtemps (si besoin d’un véhicule sur place, il y a la location). Mais c’est valable de grande ville à grande ville, le maillage Sncf n’étant pas toujours aussi favorable
@Hugo Lara : Merci beaucoup pour cet essai très instructif Hugo !!!
J’apprecie beaucoup le « bilan de la recharge sur chaque station » qui indique des infos très, très pertinente : puissance moyenne de recharge (très pertinent comparé a la puissance max théorique rarement maintenue…), la plage de batterie de la recharge en question, temps de recharge, quantité d’énergie rechargée, et la température extérieure (vu que la température extérieure (srtt en hiver) influence le temps de recharge, c’est important comme info…
En complément, un 2ème tableau « bilan du trajet » pourrait être intéressant : température extérieure, type de trajet (ex: autoroute, nationale, ville) vitesse moyenne sur le trajet, consommation moyenne sur le trajet, autonomie théorique max annoncée a cette vitesse moyenne —> Ça donnerait un ordre d’idée des consommations et autonomie du VE en condition réelle d’utlisation, et donc pour des acheteurs potentiels de mieux savoir a quoi s’attendre en condition d’utilisation réelle.
Par exemple, l’essai du Kia e-Niro en condition hivernale a clairement montré le problème des temps de charge qui sont encore plus long en hiver…
Mon Dieu, mais investissez dans un gimbal de qualité pour vos vidéos! En presque 2020, vos vidéos font encore amateuristes…Ces images saccadés et tremblantes ne mettent pas du tout en valeur vos reportages vidéos
C’est toujours intéressant ce genre d’essai; mais la prochaine fois, faites la même chose en partant de Toulouse, voire en partant de Biarritz, je ne suis pas sur que ce soit aussi « divertissant ». Déjà le réseau Ionity sur ces axes……Tout ça pour rappeler que les trajets en VE ne se résument pas à des AR Paris-Marseille ou Marseille-Nord de l’Europe. Dans le reste de l’hexagone, on roule aussi en VE et là c’est moins évident. Quoique je me souviens de votre essai en Kia Niro il me semble pour faire Paris-Bordeaux-Marseille, plutôt épique.
Merci pour cet essai très intéressant. Positif : le réseau commence à tenir la route, merci Ionity. Contre : si la voiture ne supporte pas les charges rapides, les grands trajets restent trop longs.
« De plus, la vitesse chute drastiquement dès 70%, là ou d’autres véhicules parviennent à maintenir une puissance élevée jusqu’à 85 % »
Par contre, des exemples à part Tesla et autres premium ?
Dernièrement, je n’ai pas traversé l’Europe mais juste la péninsule ibérique du Sud au Nord plus quelques centaines de km supplémentaires sur le sol gaulois, environ 1200 km aussi… Le tout au volant d’une grosse anglaise de luxe, un canapé roulant : 11h30 de trajet total dont 9h45 de roulage. Le seul arrêt carburant m’a pris 5mn…. et a coûté aussi très cher, faut l’avouer.
Hello Hugo, tu es revenu comment à Marseille ?
Merci pour ce bel essai.
Par contre déçu de la puissance de recharge du Kona à 43 kW de moyenne.
J’ai encore rechargé 2 fois ce we ma petite i3 (conception 2012) sur Ionity à 48 kW de moyenne soit mieux que le Kona.
Espérons que la ID3, qui annonce 120 kW en pic, tiendra un vrai 80 kW de moyenne : c’est la clé.
En tous cas Ionity est fiable et se déploie chaque semaine avec de nouvelle stations : cool.
Bon OK c’est faisable en Kona EV64 sur IOnity
Mais il faut plus de puissance de charge en crête (100 réels mini) et sur une plage plus longue pour gagner du temps et devenir plus concurrenciel / thermique sur le point de la durée
Car Kona limité à 77 kW (pas toujours en+) et çà descend vite…
mais pourquoi ne pas avoir utilisé sur IOnity le badge NewMotion gratuit et moins cher pour les tarifs de recharge ?
Et au moins le mentionner dans l’article en disant que la recharge peut coûter moins…
Sauf à devoir dire que ChargeMap fonctionne…
Il avait de la chance le monsieur avec une pompe à chaleur dans sa e-Niro, ç’est une étrangère, car en France KIa a retiré cet équipement et d’autres bricoles pourtant sympa: faut pas déconner avec nos 6000 € de bonus on va pas se plaindre
5 heures de charge, disons 4 heures de perdus puisqu’il faut bien manger lorsqu’on fait 1200 kms, 4 heures à glander devant une borne de recharge…ça fait vraiment pas rêver.
le seul truc c’est qu’il y a quand même 5 heures de charge. Ça fait pas mal pour 1100km.
La recharge à 100kW réel ou plus est indispensable pour les longs trajets…
C’est clair que Tesla a encore un très gros avantage concurrentiel sur ce point là.
Très intéressant reportage sur l’utilisation du réseau Ionity.
Finalement, les axes d’améliorations pour que l’électrique soit adopté par le commun des mortels:
– Charge à 150kW minimum avec maintient du pic entre 20% et 80% (minimum) -> permettrait de récupérer 300 km en 30 minutes
– Plus de bornes Ionity à disposition ce qui permettrait de recharger sur la plage de puissance de charge maximum (entre 20 et 80% restant)
Notons le combo parfait: paiement simplifié par carte bancaire et bornes opérationnelles…
Merci Ionity.
En somme, le trajet le moins polluant n’est pas donc pas le plus lent (contrairement à ce que vous dites en introduction)! Et je ne suis pas certain non plus que le trajet de 7h50 en train soit plus cher que le trajet en voiture électrique (Une nuit d’hôtel en Suisse et 2 jours de trajet au lieu d’un, ça peut faire bien plus cher finalement !) (et je parle même pas du prix d’achat de la voiture…)
Waouw. Un Marseille-Francfort en Kona64, ca se fait, sur 2 jours, en 18h de trajet (a la vitesse moyenne de 65 km/h, donc), avec un « detour de 70km » pour atteindre la borne. Serieusement, ca donne pas envie.
Si j’etais encore thermique, je lirais ca, je me barrerais en courant. Voire en diesel…..
C’est très mensongé comme titre « essai : traverser l’europe… » pour au final présenter un Marseille – Francfort…
En dehors du titre c’est bien de présenter déjà ce genre de distance et surtout représentatif d’un « périple » normal d’un automobiliste en vacance (au final c’est pas tout le monde qui traverse l’europe…)
Perso j’ai fait Lille – Barcelone aller/retour avec le même véhicule (j’ai pas eu l’impression de traverser l’europe ;) mais c’est la même distance) et j’arrive au même conclusion (charge Ionity Chartres + Boismandé + une charge de nuit a « demi-destination » a Albi + charges sur autres réseaux ensuite car plus de Ionity)
Deux petites remarques :
– vu l’accident du camion couché sur l’autoroute et l’attente de 4 heures, ce sont les camions qu’il faut rendre d’abord les plus à conduite assisté ASSIST-PILOT (le terme « autonome » est faux et dangereux à faire valoir pour le conducteur mal informé des limites d’assistance sûre du véhicule en « auto-pilote ») ;
– des trajets de 300 kms avec recharge de 1 h 1/4 rendent l’obligation de s’arrêter pour manger toutes les 2 h 1/2 et l’on va alourdir le véhicule en finissant tous obèses.
Il faut donc arriver à des véhicules chargeant plus rapidement avec plus de bornes sur les autoroutes, car il est à craindre en 2020 de commencer à voir ces bornes surchargées et surchauffer, donc chargeant encore moins vite le véhicule suivant (et comme je l’ai déjà dit, dès 2021, de connaître les files d’attentes à chaque station de bornes, donc que chaque véhicule soit repéré sur GPS et réseau de charge – Big brot-vert en prime !)…
Pense-t-on de même aux personnes qui n’ont pas l’utilité d’avoir un smartphone et veulent payer par CB sans contact ???
J’ai fait Nice – Brest mais j’ai roulé à 115 KM/h pour avoir une conso à 14 KW/100 Km. On gagne du temps car moins d’arrêt au chargeur (tesla dans mon cas). Ionity avec leur 8 € est plus généreux que Telsa à 14€ / charge en moyenne. En tout cas, sympa de voir que la voiture électrique n’est plus cantonné à la ville. Merci pour cet partage de route trip
Avant de traverser l’Europe, il faudrait déjà traverser la France…
Exemple: Bayonne -> Monaco
Bayonne -> Brest
https://www.miss280ch.com/wp-content/uploads/2019/08/ionity_carte_station2019.jpg
Pour moi traverser l’Europe c’est Gibraltar – Nuorgam, pas Marseille Francfort