Essai – MG 5 Autonomie Étendue : les temps de recharge et de voyage de notre Supertest

Le MG 5 Autonomie Etendue se veut polyvalent. Encore faut-il qu’il puisse prendre la route sereinement. C’est l’objet de ce second volet du Supertest.

Déjà passé par nos différents bancs d’essai, le MG 5 a fait preuve d’une relative sobriété. Avec sa batterie de 57 kWh, le break promet une autonomie mixte de 358 km sur notre boucle type et 255 km d’autonomie sur un long trajet exclusivement réalisé sur autoroute. C’est correct et cela le place dans la bonne moyenne du segment. Reste qu’il présente une puissance de recharge maximale de 87 kW sur les bornes rapides, ce qui est bien en dessous de la concurrence. De quoi ternir sa polyvalence ?

Courbe de recharge du MG 5 : un plein utile en 35 minutes

Avec une telle puissance de recharge, le MG 5 promet un plein de 0 à 80 % en 40 minutes avec son pic annoncé à 87 kW de puissance. Une puissance légèrement dépassée puisque lors de notre test de recharge et d’acquisition de courbe, nous avons enregistré un maximum de 90 kW. Voilà qui le place au même niveau que le MG ZS EV, qui lui n’avait pas réussi à atteindre la valeur indiquée de 92 kW.

Dès le lancement de la charge, la puissance grimpe à son maximum et forme un plateau légèrement ascendant jusqu’à 40 % de charge, moment où une première marche se fait sentir. La courbe chute graduellement jusqu’à 80 % de charge, où la puissance est de 52 kW. C’est plutôt correct dans l’absolu, mais aussi en relatif, puisque cela représente à peine 42,2 % de moins que la puissance maximale annoncée. À titre de comparaison, une Renault Megane e-Tech présente une baisse de 68,7 % !

La courbe est moins radieuse ensuite, car la puissance chute vite, atteignant 21 kW à 90 % et 7 kW à 95 %. Il faut attendre 11 minutes de plus pour atteindre les 90 % et le plein à 100 % est exécuté en 1 h 13. Mais là encore, c’est mieux que ce que nous avons observé avec le MG ZS EV. Aussi, notons que le break a présenté une compatibilité capricieuse avec des bornes Efacec du réseau Allego, mais dans une moindre mesure par rapport au ZS. Avec les autres opérateurs, aucun souci n’est à souligner en revanche, pas même sur un Supercharger Tesla !

Autonomie récupérée : 158 km en 30 minutes

Sur un long trajet autoroutier exclusivement, nous avons relevé une autonomie totale de 255 km, soit 178 km d’autonomie « utile » sur un plein de 10-80 % comme il est toujours recommandé de faire. Mais c’est bien l’autonomie récupérée par temps de recharge qui intéresse le plus les conducteurs. Voilà donc un tableau présentant ces valeurs par tranches de 15 minutes depuis un SoC à 10 %. Un simple arrêt habituel en station en prenant le temps de boire un café fait gagner près de 90 km d’autonomie.

Combien coûtent les recharges du MG 5 ?

Hormis chez Total Énergie et quelques autres opérateurs moins présents, la facturation à la minute n’est plus d’actualité sur les autoroutes. Ionity a récemment changé son fusil d’épaule, simplifiant les calculs, bien que cela ne se montre pas toujours la solution la plus intéressante. Soit, on fera avec. Lors de nos différents tests, le MG 5 a ingurgité en moyenne 43,2 kWh d’après l’écran d’affichage des bornes entre 10 et 80 %. Chez Ionity, le plein utile représente 29,81 € (0,69 €/kWh). Chez Fastned, la note tombe à 25,49 €, alors qu’il faut compter 19,01 € chez Electra.

Sur ce trajet type, nous avons effectué trois recharges pour un montant total de 47,1 € hors frais opérateur. À l’aire de Darvault (à 430 km de parcours), où nous avons effectué notre dernière recharge, cela représente un coût de 10,95 €/100 km. Selon la solution choisie pour retrouver le SoC de départ, cela porterait le coût de revient total entre 11 €/100 km (recharge à domicile) et 13,30 €/100 km (recharge Electra par exemple). Rappelons que la recharge AC est facilitée avec une puissance de 11 kW de série.

Planificateur d’itinéraire : aucune solution embarquée

Dernier-né de la gamme, le MG 5 ne propose toujours pas de planificateur d’itinéraire. C’est là véritablement son seul vrai défaut, puisque les conducteurs devront faire de savants calculs avant de se lancer et de faire confiance à leurs estimations. Sinon d’utiliser les applications telles que ABRP ou Chargemap, qui ont montré toutes les deux les mêmes prévisions. Pour ce trajet de 500 km, les deux systèmes prévoyaient trois stations différentes pour 1 h 10 de recharge au total.

De notre côté, plusieurs solutions s’offraient à nous. La première était de suivre l’une ou l’autre des applications en planifiant nos arrêts habituels (station Fastned de Saint-Ambreuil, stations Ionity de Maison-Dieu et de Darvault). Nous avons aussi imaginé une feuille de route plus audacieuse, qui nous aurait permis de rejoindre l’aire des Lochères sur un plein, avec près de 3 % de batterie restant à l’arrivée. Ambitieux, pour ce qui semblerait nous faire gagner seulement 5 minutes de recharge au total.

Nous avons finalement décidé d’effectuer trois arrêts, en poussant le premier à la station Electra de Beaune. Une solution intermédiaire récente, qui facilite notamment les voyages dans l’autre sens. Aux 4 h 20 de route habituelles, nous avons ajouté 55 minutes de recharge au total. Avec notre forfait de 4 minutes par arrêt (temps d’évolution et de lancement/arrêt de recharge), le temps total pour ce trajet de 500 km s’est élevé à 5 h 27 exactement. C’est finalement ce que l’on est en droit d’attendre d’un break compact électrique doté d’une batterie de moins de 60 kWh et, c’est là que ça devient plus intéressant, plus rapide qu’avec un MG ZS EV.

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