Des clients de Tesla ont déposé une plainte collective contre la firme d’Elon Musk. L’objet de cette action de groupe est l’espionnage des vidéos des clients par un groupe d’employés.
Il y a quelques jours, nous vous rapportions les propos d’anciens employés de Tesla auprès de Reuters. Ceux-ci racontaient comment ils avaient vu des collègues à eux détourner les images des caméras des voitures.
Les vidéos insolites, spectaculaires, familiales et intimes se retrouvaient ainsi sur une messagerie privée que partageaient les employés. Près d’une dizaine d’anciens de la marque ont confirmé cela et dénoncé de la même manière ces méfaits.
Outre l’inquiétude de l’accès à ces images, le problème qui se pose est celui de l’absence d’anonymisation des données. Ainsi, les employés les partageaient avec les noms et adresses des clients, ce qui ajoute un problème éthique supplémentaire.
Deux cabinets d’avocats représentent cette plainte collective, qui comporte au total neuf accusations contre le constructeur. La plainte reprend des mots des anciens employés, qui décrivaient en détail les images qu’ils avaient vues.
Quelles sont les accusations contre Tesla ?
La première des causes que cite la plainte est l’intrusion dans la vie privée, et les suivantes sont les violations de différentes lois californiennes. Ces violations de lois incluent des comportements frauduleux, déloyaux et injustes. La plainte reproche aussi une négligence, une brèche dans le contrat et une fausse déclaration intentionnelle.
Cette accusation déplore que le marketing autour des véhicules électriques et de leur caméra ne soit pas correct. Rejoignant la brèche dans le contrat, cette accusation explique que la firme a vendu un produit qui a été utilisé à d’autres fins. Il s’agit d’expliquer que les clients n’auraient pas acheté des voitures Tesla en connaissant ce problème.
Enfin, la dernière cause d’action est l’enrichissement injuste. Comme le précédent, ce point met en avant le fait que Tesla a réussi à gagner de l’argent en vendant des véhicules à des clients qui ne les auraient pas achetés s’ils avaient connu les risques qu’ils encouraient.
Le tribunal doit d’abord étudier la plainte et confirmer les faits. En effet, l’accusation se base sur les propos des anciens employés de Tesla, ce qui ne constitue pas des faits. Il faudra avant tout prouver les faits avant de lancer une accusation officielle.
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Curieux de savoir s’ils obtiendront que des (ex)employés viennent témoigner à visage découvert, ce qui rendrait la plainte parfaitement recevable (et transformable en espèces sonnantes et trébuchantes). Et ferait encourir à ces « témoins » des poursuites judiciaires, aussi bien de la part des propriétaires de véhicules que de la part de Tesla…
Parce que manifestement ces personnes n’ont pas vraiment le profil ou l’attitude d’un lanceur d’alerte!
C’était prévisible. Mais c’est un mal pour un bien car Tesla va devoir renforcer la garantie de la vie privative et mettre de l’ordre dans ses salariés malveillants. Car c’est de la bêtise et de la malveillance (involontaire?).
Avec ce genre d’âneries le système sentinelle pourrait bien être désactivé dans certains pays.
Si l’Europe attaque Tesla pour l’utilisation des vidéos, selon la RGPD, Tesla encourt une amende de 5% de son chiffre d’affaire pour non respect du traitement des données privées. Soit 5 milliards….
Et il y a les autres continents qui ont des règlementations similaires…..
Ouille!