En France, ils représentent à peine plus de 1% du nombre total d’automobilistes. Pourtant, le simple fait d’avoir opté pour un véhicule hybride ou électrique plutôt qu’une motorisation thermique classique suffit à faire de ces automobilistes, des conducteurs généralement plus responsables et surtout mieux informés des réalités actuelles et à venir en matière de mobilité. Explications.
Priorité absolue à la qualité de l’air en ville
Si le monde urbain est le terrain de jeu favori des 375 000 véhicules hybrides qui sillonnent les routes de France, on peut en dire autant des véhicules électriques tant leur supériorité intrinsèque face aux modèles thermiques s’accentue au fur et à mesure que la vitesse moyenne de circulation diminue. Ce n’est donc pas un hasard si ces véhicules se retrouvent principalement à l’intérieur des aires urbaines françaises, là où ils offrent le meilleur d’eux même.
Conséquence directe : la plupart des conducteurs de véhicules hybrides et électriques ont conscience plus que tous les autres que le monde urbain de demain appartient évidemment aux véhicules zéro émission. Si l’hybride classique en tant que tel n’entre pas dans cette catégorie, l’expérience montre cependant que les émissions à l’échappement en usage urbain sont significativement inférieures à n’importe quelle motorisation thermique classique, ce qui en fait une alternative acceptable pour celles et ceux qui n’ont pas facilement accès à une prise de recharge depuis leur domicile et/ou qui parcourent de grandes distances très régulièrement sur autoroute.
Le zéro émission, nouvelle condition du plaisir de conduite !
Même en version hybride classique, les taxis parisiens au même titre qu’un nombre croissant de professionnels circulant quotidiennement à l’intérieur des grandes villes ont fini par se rendre à l’évidence : l’époque n’est plus au « vroum vroum » ni à celle du 6 en ligne qui chante au fur et à mesure que le compte tour s’envole, elle est à la douceur de fonctionnement, au silence et au zéro émission. Des critères sur lesquels il est très difficile de mettre en défaut les meilleures références hybrides et électriques du marché face à leur homologue thermique.
Exit donc le tout thermique qui pollue partout où il passe. L’époque est plus que jamais au zéro émission là où la qualité de l’air est un combat du quotidien. Les conducteurs d’hybrides et d’électriques ont conscience plus que tous les autres que sur ce point, la technologie peut faire beaucoup. Reste encore à convaincre les inconditionnels du diesel boite manuelle : la France en compte (encore) un très grand nombre…
En ville, l’ennemi, c’est la masse…
Même en maximisant les phases de régénération à la décélération et au freinage, beaucoup d’automobilistes ont déjà pu le constater par eux même : en ville, l’ennemi, c’est la masse. Raison pour laquelle, en usage exclusivement urbain, une vieillissante Citroën C-zéro ou une plus exclusive VW e-up ! demeurent des références du genre, y compris face aux dernières références hybrides et électriques du marché.
Mais c’est surtout en élargissant la réflexion à la catégorie 2 roues que l’évidence saute aux yeux : à raison d’une consommation électrique 10 à 15 fois moins élevée par kilomètre parcouru qu’une voiture électrique, le vélo à assistance électrique s’affiche comme le champion toute catégorie de l’efficacité énergétique dès qu’il s’agit de se déplacer seul en milieu urbain.
C’est pour cette même raison, qu’en ville, un Model X ou un SUV hybride (rechargeable) comme on commence à en voir ici et là dans les grandes villes, constituent des véhicules zéro émission relativement peu efficients, sauf à les comparer à leur homologue full thermique bien évidemment !
… sur autoroute, l’ennemi c’est la vitesse.
plus encore qu’au volant d’un véhicule à moteur thermique, les propriétaires d’hybrides et surtout d’électriques ont conscience que sur autoroute, l’ennemi c’est la vitesse. Même au volant d’une Toyota Prius ou d’une Tesla model S, le constat est invariablement le même : pour éviter que la consommation d’énergie ne s’envole et/ou pour limiter le nombre et la fréquence des ravitaillements, mieux vaut parfois réduire sa vitesse de quelques km/h plutôt que de caler le régulateur à 135 km/h comme la majorité des diésélistes ont l’habitude de le faire.
Un constat plus vrai encore au volant d’un SUV, du fait d’un aérodynamisme généralement moins bon qu’une berline ou qu’un break.
Vive l’efficacité énergétique !
Sans en avoir toujours conscience, le fait est que les automobilistes ayant fait le choix de l’hybride ou de l’électrique sont, parfois malgré eux c’est vrai, de véritables ambassadeurs d’efficacité énergétique.
En ayant compris depuis quelques années déjà que l’embrayage mécanique et les boites de vitesse manuelle sont à classer au rang des pièces de musées appartenant au siècle dernier, les conducteurs de véhicules hybrides et électriques ont en commun le fait d’avoir confiance dans la technologie comme vecteur à part entière de progrès et de solutions pour l’avenir.
A l’exception notable des nostalgiques du manche ou des adeptes de l’auto vroumvroum, rares sont ceux qui envisagent la possibilité de revenir un jour en arrière en faisant à nouveau l’acquisition d’une voiture 100% pétrole.
Vive le futur !
Bonjour, votre exposé est fantastique mais j’aimerai que quelqu’un m’explique. Je suis un « smicard » comme il y en a des milliers en France, ma femme gagne à peine plus que moi et nous avons 2 enfants. Nous n’habitons pas en ville car les logements sont trop chers pour nous. Nous habitons à la campagne à 14 kms de la ville où nous travaillons. La route qui permet de rejoindre la ville est une voie rapide double voie (les vélos sont donc interdit). Nous avons des horaires de travail qui changent sans arrêt et les transports en commun ne peuvent répondre à nos besoins. Nous avons 2 petits véhicules à moteur thermique qui ont plus de 15 ans et que je répare moi même (au niveau budget c’est tout ce que l’on peut acheter et entretenir). Se déplacer pour aller travailler est une nécessité « sociale » même pour les travailleurs « pauvres ». Et oui on peut gagner 2 smic dans un foyer et être pauvre, j’ai pas 15 gosses donc pas grand chose en alloc, et pour les aides c’est jamais pour nous car on gagne déjà trop !
La voiture propre est un luxe inabordable pour de nombreuses personnes. Un véhicule léger avec un petit moteur consomme moins. Le poids des voitures ne cesse d’augmenter, où est passé le progrés ?
En fait en matière d’énergie, j’aurais plutôt tendance à considérer les émissions CO2/KWh plutôt que l’énergie en elle-même. J’aime souvent rappeler que la plage déserte de Madagascar avec ses 800 W/m² sans personne pour en profiter ne pose pas de problème de gaspillage d’énergie car c’est une énergie sans émissions. Ce qui compte c’est donc bien les émissions pas l’énergie en elle-même. D’ailleurs heureusement sinon les chutes du fleuve Congo dans les monts de Cristal représenteraient un gaspillage de 60 Gigawatts soit l’équivalent de 60 réacteurs nucléaires, ou encore 1440 millions de KWh par jour, ou 525600 millions de KWh par an, ou à 0,05 €/KWh plus de 26 milliard d’euros par an ; mais personne ne s’en plaint car c’est renouvelable et sans émissions (n’empêche quel gâchis tout de même).
Plutôt d’accord avec l’article. Rouler en électrique (voiture ou vélo) est un choix plus responsable. Merci pour cet article très intéressant !
Bien d’accord avec l’article: l’avenir est a l’électrique.
Surtout en ville, les citadines et les deux roues thermiques sont des hérésies . Au vu des pollutions carbone et sonores.
Le bilan financier est deja plus favorable au VE ( conso, entretien) faites le calcul sur huit ans p ex.
Pour les grands trajets ce n’est pas aussi évident .
La je pense qu’il faut jouer collectif ( TC avec location- de VE- a l’arrivée
Je suis vieux jeu (vieux tout court ?), mais j’aimerais bien que ma Leaf puisse tenir 300 bornes à 130 km/h sur l’autoroute !😆
Ils ont surtout compris qu’en achetant un ve ils gagnent 10000 € et et roulent presque gratuitement…et que c’est surement l’interet principal pour une grande partie de ceux qui ont fait ce choix…
Il y a plusieurs choses que GP n’a toujours pas compris :
– qu’il n’y a pas de corrélation directe entre la consommation et la pollution, il faut intégrer que le catalyseur nécessite certaines conditions pour fonctionner et donc dépolluer,
– qu’en ville pour réduire les nuisances engendrées par la voiture (tous les types y compris VE et hy), la seule solution est d’en réduire le nombre,
– que ceux qui ont compris avant les autres ce sont les piétons et les vélos.
C’est drôle car je prenais moi même ma voiture pour aller au boulot avant et puis j’ai fini par acheter un vélo en bamboo ! J’ai voulu trouver un moyen de transport plus économique et rapide. Depuis que j’ai ma bamboocyclette, je fais un peu de sport tous les jours, je fais des économies d’énergie et je gagne du temps, j’en suis très content et je pense que les parisiens qui se déplacent en voiture devraient penser à cette alternative !
Voilà une série d’affirmations qui n’engagent que leur auteur: mon avis personnel sur ces sujets est que l’hybride n’est qu’un « faux nez » destiné à donner bonne conscience aux pollueurs de tous poils, qu’en ville tout véhicule hors 2 roues et transports en commun devrait être banni, que contrairement à la ville en campagne on ne peut se passer de véhicule et donc que le passage à l’électrique y est prioritaire, et enfin que la plupart du temps on peut éviter l’autoroute: mais tout ceci n’engage que moi bien sur!!!
Une chose est importante : la plupart des électriques ont la même puissance qu’une petite sportive de 0 à 90km/h.
A partir de 90km/h, l’électrique se fait distancée par l’allonge que procure la boite de vitesse.
Sauf qu’une électrique conduite comme une sportive ne consomme « que » 2,5L/100km d’équivalent pétrole.
Vous trouverez cette démonstration ici : https://www.automobile-propre.com/forums/voiture-electrique-general/une-voiture-electrique-consomme-moins-d-essence-t6042.html
Tout en sachant que l’électricité peut être produite localement chez votre (riche) voisin qui a un toit solaire … par exemple.
Vous remarquez donc que les cycles pour produire de l’énergie pour « rouler » ne sont plus austères et éloignées … ils deviennent locaux ou, au moins, restreint à un territoire (la prochaine centrale la plus proche en somme).
Fini le tanker, la raffinerie, la plateforme offshore … les taxes du gouvernement sur le carburant.
On comprend un peu mieux pourquoi le courant électrique augmente invariablement de 5 centimes le kWh par an.