Associé aux stations de distribution de carburant du groupe Ferrandi, Nissan s’apprête à déployer un réseau de 14 bornes rapides sur le territoire Corse. Objectif : impulser le marché du véhicule électrique sur l’Ile de Beauté en levant le frein du manque d’infrastructures.
Après Auchan ou Ikea, Nissan étend ses partenariats autour de la charge en Corse où il vient d’officialiser un partenariat avec le groupe Ferrandi, acteur majeur de la distribution de carburant sur l’île désireux d’étendre ses domaines de compétence au ravitaillement des véhicules 100 % électriques.
Un réseau de 14 bornes rapides
Inaugurée ce mardi 13 septembre à Bastia, la borne rapide Nissan est la quatrième opérationnelle au sein du réseau Ferrandi après celles d’Ajaccio, de Propriano et d’Aléria. D’ici à l’été 2017, 14 bornes seront ouvertes au sein des stations Ferrandi avec une répartition homogène à travers le territoire corse.
Concrètement, les bornes sont offertes par Nissan tandis que le groupe Ferrandi prend à sa charge les coûts liés au raccordement et à l’énergie.
Un tarif raisonnable
Partenariat Nissan oblige, les propriétaires de Leaf et de e-NV200 pourront accéder aux bornes rapide du groupe Ferrandi gratuitement grâce au Zero Emission Charge Pass. Les propriétaires de véhicules électriques d’autres marques devront quant à eux s’acquitter d’une recharge payante.
Le montant reste toutefois raisonnable avec un droit d’entrée « fixe » de 2.5 € auquel vient s’ajouter un tarif de 7 centimes/minute de charge, soit un coût global de l’ordre de 5 € pour une recharge de 30 minutes. Les bornes sont compatibles avec la solution Kiwhi Pass et les clients pourront directement acheter une carte dans les stations équipées.
Vi-standards, les bornes déployées par Nissan sont fournies par son partenaire DBT-CEV et proposent de la charge en CHAdeMO et en AC. Certains regretteront que le connecteur Combo ne soit pas de la partie mais, aucune législation ne s’imposant sur le domaine privé (hors éventuelles subventions publiques), Nissan reste libre de choisir les standards qu’il propose.
Implantées sur des stations de distribution de carburant existantes, les bornes de recharge du groupe Ferrandi bénéficient également d’un ensemble de services pratiques : café, restaurant, sanitaires etc…
Impulser le marché
Alors que moins d’une cinquantaine de véhicules électriques ont été immatriculés en Corse depuis le début de l’année, Nissan souhaite donner une impulsion sur le territoire en levant le frein lié au manque d’infrastructures de recharge.
Une fois les 14 bornes rapides installées dans le réseau Ferrandi, les propriétaires de véhicules électriques auront accès à une solution de charge au moins tous les 70 km sur l’Ile de Beauté. Reste maintenant aux concessionnaires, tant Nissan que les autres, de mettre en avant ce réseau pour vendre leurs modèles 100 % électriques.
Pour Nissan, l’ambition est également politique. Territoire insulaire pourtant propice au développement de l’électro-mobilité, la Corse est aujourd’hui très mal équipée en bornes de recharge. Avec ce premier réseau, l’idée est de sensibiliser les pouvoirs publics sur ce déploiement nécessaire.
« La présence des élus lors de l’inauguration, et notamment le Maire de Bastia, Pierre Savelli, était un très bon point » note Brice Fabry, Directeur Véhicules électriques de Nissan West Europe.
Promouvoir l’électro-tourisme en Corse
N’en déplaise aux Corses parfois peu enclins à voir les métropolitains envahir leur île, la présence de ce premier réseau, associé aux deux stations déjà opérationnelles de DrivEco, risque d’attirer plus d’un électro-mobiliste sur l’Ile de Beauté. Une initiative qui devrait également séduire les propriétaires de Tesla Model S et de Tesla Model X qui ne bénéficient pas encore de superchargeurs en Corse.
Quant à imaginer, au même titre que l’offre auto-train avec la SNCF, des tarifs préférentiels accordés aux véhicules électriques sur la traversée en ferry vers l’Ile de Beauté, il n’y a sans doute qu’un pas chez Nissan… A suivre !
Vidéo
Retrouvez ci-dessous notre reportage vidéo avec l’interview de Paul Bertrand, Directeur Commercial du Groupe Ferrandi, et de Brice Fabry, Directeur Véhicules Electriques de Nissan West Europe.
Rien aucune borne ces derniers mois installés en corse.
Ponte leccia ? Bonifacio ? St Florent ? Porto vecchio ? Ile rousse et calvi ?
Promis : oui
Présent : non
Bonne politique électrique mais très en retard sur le planning indiqué aussi : porto vecchio solenzara bonifacio ponte leccia st florent calvi ile rousse RIEN À CE JOUR 23.12.2017
Une borne rapide installée à Esso PIANA en corse du sud depuis 5 mois par groupe ferrandi , un comble depuis 5 mois pas de fonctionnement pas de possibilités de se brancher : il y a t il quelqun qui pilote le dossier, c’est scandaleux aucune autre prise à 100km ?? Borne installée, branchée, et rien ne fonctionne. Demande donc après 5 mois d’attente on ne peut rester ainsi aux responsables de discuter, faire le nécessaire pour cette borne afin qu’elle soit opérationnelle.
Une question importante à laquelle je n’ai pas vu de réponse (malgré le houleux débat sur l’origine de l’énergie primaire nécessaire à la production d’électricité en Corse): ces bornes sont elles (ou seront-elles) accessibles et utilisables 24h/24 et 7J/7 ?
» les bornes déployées par Nissan sont fournies par son partenaire DBT-CEV et proposent de la charge en Combo, en CHAdeMO et en AC « , çà fait un peu PEUR… / ?!
ells vont vraiment BIEN fonctionner dans les 3 standards ?
une certaine expérience passée à montrer que DBT ne maitrisait pas bien la coté AC(/ZOE)…
Politique incompréhensible de Nissan. Ils participent au déploiement de bornes partout, mais verrouillent l’accès aux mêmes bornes dans leurs concession… Comme celle de Chambourcy qui a un cadenas !!!
Bravo au groupe FERRANDI (et à NISSAN aussi bien entendu).
Encore un exemple de société qui passe hardiment de l’ancienne économie « tout fossile », à la nouvelle.
A l’exemple de LAFON, le fabricant bordelais de pompes à essence qui s’est lancé dans la fabrication de bornes électriques pour VE.
En leur souhaitant à tous un franc succès
Très bien pour la Corse.
Enfin je dirais (fin de l’opération mi 2017).
Merci Nissan et Ferrandi.
Tristandard car obligatoire jusqu’en 2024.
Maintenant, au delà des coûts, par anticipation auraient-ils pu installer une station 150 kW à l’instar de ce qu’a fait GoFast en Suisse près du Gothard…Mais à Bastia ou Ajaccio ? Ou les 2
Excellente nouvelle!
Maintenant (enfin dans qques mois), la question ne sera plus « comment rouler en VE en Corse? », mais plutôt « comment rejoindre en VE le ferry pour la Corse? » :-)
Voilà une excellente initiative de la part d’un constructeur, s’inspirer de TESLA.
Bravo à ses deux partenaires et au soleil Corse. Ils n’ont pas de pétrole mais le soleil. ils ont eux compris que cela pouvait se stocker avec le photovoltaique. Une raison de plus pour favoriser un tourisme propre avec des automobiles propre et une production électrique renouvelable et pas cher.
Le premier distributeur de pétrole en France qui a enfin compris que leur avenir c’est d’avoir d’autres service que le pétrole justement.
Une belle leçon que nous donnent les Corses.
Actuellement le kWh corse présente un bilan carbone de 594 g CO2eq du fait de l’utilisation de centrales thermiques et de l’utilisation d’électricité italienne (dérivation de l’alimentation de la Sardaigne).
La Corse est particulièrement bien adaptée à l’utilisation des voitures électriques : les vitesses moyennes sont faibles ( ce qui a pour effet d’augmenter l’autonomie) , les distances relativement courtes ( AJACCIO/BASTIA 150 km), du soleil pour faire des recharges photovoltaïques. Avec ces quelques bornes de recharge, vous pouvez faire le tour de l’île ou la traverser.
Nissan qui finance des borne combo!!!
Je pense que c’est juste par obligation.
À quand la même chose en métropole avec Total? Et pourquoi ne pas appliquer le même principe de facturation sur les bornes Auchan? Ça permettrait d’éviter qu’elles soient systématiquement squattées par des Zoé. Il serait judicieux de faire payer les Nissan aussi, car seul leur nombre plus réduit les rend moins gênantes. Pour leur laisser quand même un avantage, il suffirait de supprimer l’un des deux termes de la facturation. Les grands voyages seraient à nouveau possible, car actuellement c’est mort.