Colorado Teardrops dévoile deux nouvelles caravanes équipées de batterie avec, à la clé, de multiples utilisations possibles.
Un certain nombre d’acheteurs intéressés par les voitures électriques sont freinés par les effets du remorquage sur l’autonomie. Et nous sommes bien placés pour affirmer que, en effet, tracter une caravane aiguise sérieusement l’appétit en électrons de sa monture sans émission.
À lire aussi Roadtrip en voitures électriques avec des caravanes : une galère, vraiment ?Une meilleure efficience peut être atteinte en diminuant la masse remorquée et en améliorant son aérodynamisme, ce qu’a choisi de faire l’entreprise américaine Colorado Teardrops, célèbre, comme son nom l’indique, pour ses caravanes en forme de goutte d’eau. Mais elle a annoncé de plus qu’elle allait introduire deux nouveaux modèles à sa gamme, équipés l’un et de l’autre d’une batterie de respectivement 19 et 38 kWh.
La mise à disposition d’une telle capacité supplémentaire ouvre de très nombreuses possibilités : recharger sa voiture électrique en étant perdu dans la pampa ou encore alimenter de l’éclairage, une glacière ou un barbecue pour prolonger longuement ses vacances dans la nature.
Mais l’utilisation de ses caravanes pourra aussi continuer une fois rentré chez soi. Colorado Teardrops affirme en effet que sa caravane avec la batterie de 38 kWh peut, en cas de panne de courant, alimenter une maison moyenne américaine pendant plus d’une journée. À la façon d’un Powerwall de Tesla, elle peut de plus se charger les heures creuses pour restituer l’électricité aux heures pleines ou, si votre domicile est équipé de panneaux solaires, stocker l’électricité générée pour une utilisation ultérieure.
À lire aussi Témoignage – Thierry : « Partir en vacances en caravane avec une voiture électrique, c’est possible ! »Les prix des deux modèles de caravane n’ont pas encore été annoncés, mais le fabricant a opté pour des batteries LFP, plutôt que pour les batteries au lithium-ion que l’on trouve dans la plupart des voitures. Outre le fait qu’elles sont moins chères à fabriquer, la chimie des cellules est également plus sûre pour cette utilisation, selon Colorado Teardrops.
Je conseille d’aller sur solarteameindhoven.nl (c’est en anglais) pour une approche rationnelle du camping-car électro-solaire (Stella Vita 8.8m2 de panneaux en mode roulant, 17.5m2 à l’étape, toit déployé) par de jeunes élèves ingénieurs enthousiastes. Concernant la remorque de Colorado Teardrops, même l’objectif de gain aérodynamique ne sera pas atteint (la descente de pavillon est beaucoup trop raide (il ne faudrait jamais excéder 12-13 degrés, comme sur las « fast-back ») et de ne pas évoquer l’esthétique : Flaminio Bertoni et Raymond Loewy se retournent dans leur tombe…
Je suis consterné: on n’arrête pas le progrès ! Mettre sa batterie sur des roulettes !
Effectivement, tracter une caravane, réduit considérablement le rayon d’action du BEV. Il faut donc compenser la perte d’autonomie par une batterie supplémentaire et des moteurs roues intelligents (qui n’apporteront qu’une assistance de traction) dans la caravane, mais qui vont l’alourdir et dépasser les 750kg. Elle risque de ne plus pouvoir être tractée avec le simple permis B.
Le moyen de faire des caravanes qui prolonge l’autonomie (enfin résument la perte d’autonomie induite par la présence de la caravane) c’est d’avoir un moteur électrique dans la caravane avec assistance et l’électronique nécessaire. Mais ça rajoute du poids, c’est plus complexe. Les constructeurs de caravane développent actuellement des produits.
Sur une teardrop de concept simple, mettre des moteurs dans les roues (ou un seul moteur sur l’essieu) rajouterai du poids, et limiterai donc les VE qui pourront tracter une telle caravane etc…
A moins d’avoir un moteur très léger, c’est donc un peu la quadrature du cercle.
Quid du raccordement électrique, car prolonger l’autonomie, c’est bien, mais devoir attendre que la caravane recharge le VE en utilisant la prise CCS, cela peut certes dépanner, mais c’est pas génial …
Je rapelle, que c’est l’un des aspects, (mais pas le seul) qui » bloque » l’EP-Tender, à savoir l’absence d’autorisation du constructeur de VE, pour y raccorder le dispositif en roulant, faisant de fait perdre la garantie du fabricant sur le VE .