L’Allemagne espérait passer un accord avec d’autres pays sur les carburants de synthèse. L’objectif était de l’annoncer au salon IAA de Munich, mais l’Allemagne n’a pas rencontré le succès.
Le ministre des Transports allemand, Volker Wissing, espérait un accord géant sur les e-fuels. Il souhaitait convaincre de nombreux pays de construire des usines de production de ces carburants synthétiques.
Dans une lettre révélée par Politico, Wissing prônait aussi le « partage du savoir-faire » et la « neutralité technologique ». Ce document devait servir de déclaration au moment de l’annonce, visant à ne pas se reposer sur les technologies électriques.
On sait que l’Allemagne s’oppose au tout électrique et veut conserver des voitures à moteur thermique. Pour cela, le pays a même fait réviser lois européennes obligeant les constructeurs à passer au zéro émission en 2035.
La déclaration insistait sur les « opportunités de politique industrielle » que cette décision pourrait apporter. De plus, elle stipulait que cet accord « améliorerait également les possibilités de politique industrielle pour les pays du Sud, car la production de masse bénéficiera de conditions particulièrement favorables dans les régions où les coûts de production de l’électricité éolienne et solaire sont faibles. »
À lire aussi Carburants de synthèse : Stellantis teste sur 28 moteurs différentsSeulement trois pays ont signé la déclaration
Mais le grand projet du ministre allemand ne s’est pas du tout déroulé comme il l’espérait. Finalement, seuls trois pays ont soutenu cette déclaration. La Tchéquie et le Japon l’ont signée, ainsi que le Maroc.
Wissing a donc abandonné ce projet par manque de soutien, mais il a toutefois tenu une conférence de presse avec son homologue tchèque, Martin Kupka. Durant celle-ci, il a expliqué les besoins du marché des carburants de synthèse.
« Un déploiement et une accélération réussis du marché des e-fuels nécessite un soutien politique compréhensif mondial », a-t-il noté.
Un soutien qui tarde à venir pour l’Allemagne, et qui préfigure de luttes politiques à venir. En effet, il sera difficile de défendre l’autorisation de ventes de moteurs thermiques après 2035 si l’industrie des e-fuels n’est pas à la hauteur de l’enjeu.
Cela fait 10 ans qu’ils ont arrêté la recherche des thermiques au profit des électriques. Le bilan CO2 actuel des véhicules est très mauvais a cause de cette raison. L’idée est bonne et faisait parti des nombreuses solutions qu’ils faut leur a disposition de du meilleur de développement dans ce domaine… mais avec 10ans et retard, ils commencent avec une balle dans le pied. Les réactions et résultats sont donc logique.
Penchez vous plutôt sur la voiture H2O, pour qu’on puisse faire le plein au meilleur prix et la laver en même temps ;-)
A pas loin de 100 millions de barils jours, donc un pourcentage important rien que pour le transport, va falloir produire.
Personnellent je ne pense pas qu’il faille enterrer la recherche sur ce point mais pour le réserver à certaines utilisations ou il est parfois difficile d’avoir accès à une source d’alimentation électrique. Se passer totalement du pétrole, peut être, du moteur à combustion interne non.
Il me semble quand même que leur but était de pouvoir continuer à faire rouler leurs grosses berlines surpuissantes et panzers de 2,5 tonnes. Dans ce cas il faut arrêter la casse tout de suite.
E100 & B100 sont neutre carbone pourtant passés à la trappe… pourquoi ?
La difficulté pour les pays hors G7 de basculer à l’électrique en 2030, personne n’en parle, il n’y que le prisme européen.
Comment permettre l’achat d’un véhicule électrique aux petits revenus qui ne peuvent acheter aujourd’hui que de vieux véhicules tellement les prix ont flambés.
Une voiture neuve est aujourd’hui 3 fois plus chère que dans les années 70 en multiple du SMIC !
C’est un truc de riche en Europe, vous pensez au pays en voie de développement ?
On a un problème d’accès, tant que l’on ne résoudra pas cela cette transition est vouée à l’échec au niveau mondial et l’Europe va s’épuiser.
Rappelons la supercherie du efuel qui se base sur une électricité 100% dé carbonée (surtout en Allemagne !) : avec 100 kWh d’électricité, on récupère 10 kWh d’énergie « à la roue ». Rendement +/- 10%. Mais émissions CO2 = 0 vu que électricité 100% dé carbonée.
Pour le VE, avec 100 kWh d’électricité, on récupère +/- 85% d’énergie à la roue sur un VE.
Donc quitte à partir d’une électricité dé carbonée, autant alimenter le VE avec un rendelment 8,5 fois plus important : c’est absolument évident.
Rendement 85% contre 10% : l’affaire est pliée depuis le début.
Même raisonnement sur l’hydrogène : pour la voiture, la solution hydrogène est tellement moins bonne que la batterie qu’il est patent que c’est une voie sans issue. Et bien non, des industriels véreux arrivent à convaincre des politiques sans aucune culture scientifique et mal entourés (c’est ça le principal pb) d’investir des milliards dans des techno sans aucun avenir.
Et pendant ce temps là les communistes Chinois creusent leur sillon depuis 10 ans dans le VE sans se disperser et arrivent en 2023 avec des dizaines de modèles de plus en plus au point.
Non, l’Allemagne n’est pas particulièrement en pointe sur les e-fuels. Porsche l’est, le parti FDP, et particulièrement son chef Christian Lindner, grand collectionneur de 911, l’est, et le ministre des Transports Wissing l’est. Ils ont juste détruit la parole de l’Allemagne au plan UE en revenant sur les accords Parlement-Conseil-Commission de l’automne 2022…
Qu’ils se remettent plutôt au nucléaire.
Ah ! Quel dommage !
Bon, du moment que l’on ne brûle pas le carburant de synthèse dans un moteur à explosion, je n’ai rien contre.
Les carburant synthétiques ont de l’avenir, par exemple comme chauffage dans un véhicule électrique…
Pfff…. ! Bon d’accord, j’arrète.
Qu’en ça brûle, ça enfume…
L’Allemagne et son lobby chimie …. ou comment remettre des usines à gaz quand on peut ( enfin ) s’en passer.
Au final c’est le consommateur qui décidera et franchement faudrait vraiment inventer un truc de fou pour faire mieux que la simplicité de l’électricité.
Si ils veulent faire de la chimie qu’ils cherchent à faire de nouvelle batterie…ça ne sera que là que peut se faire l’évolution/amélioration avant un bon moment.
Les Allemands comme d’habitude font du greenwashing tout en tentant de protéger leur industrie ultra polluante.
Incapable de prendre le virage électrique suffisamment vite, une stratégie de production électrique polluante, chère et sans avenir.
Et bien sûr la peur terrible du voisin français qui a une électricité pas chère.
Le e fuel est à très haut risque: fabrication si je ne m’abuse avec:
En bref cela ressemble à du Green washing industriel pour sauver les usines de moteurs thermiques.
Utilité peut être pour le transport lourd et les avions ? Avec des garde fou législatifs empêchant l’utilisation d’énergie fossile et émission de CO2 pour sa fabrication? Mais il ne me semble pas en avoir entendu parlé….
Les spécialistes de la chose peuvent ils confirmer ceci?
Les carburants de synthèse !!! Un pansement sur une jambe de bois….
A part servir les intérêts de ces constructeurs premium, aucun intérêt !!!
Les voitures continueront à polluer autant !!! Et la fabrication de ce carburant demande des quantités importantes d’eau !!! A l’heure du réchauffement climatique où les canicules et autres sécheresses commencent à nous faire tirer la langue, c’est une hérésie de plus…. en plus, la fabrication de carburant de synthèse dégage du méthane, 20 à 25 fois plus impactant pour le réchauffement !!!! Et cerise sur le gâteau, la production de ce carburant de synthèse demande 5 fois plus d’électricité pour rouler la même distance qu’avec une voiture électrique !!!!
Ça montre une fois de plus que ces constructeurs ne pensent qu’à leurs intérêts et tant pis pour les conséquences…. Ils sont à vomir ….
Au lieu de mettre tout le pognon de ces carburants synthétiques qui ne servent à rien, il feraient mieux de le mettre dans les VE…. A croire qu’ils ont trop de pognons et ne savent plus comment le dépenser !!!!!
le e-fuel est une menace : il pourrait servir de bouée de sauvetage pour les VT neufs après 2035… enfin « pseudo » bouée de sauvetage… donc c’est niet. Les investissements doivent être tournés vers l’électrique, pas seulement les VE mais aussi l’amélioration de la production (décarbonée bien-sûr).
Dommage pour la recherche en UE. Car ne nous leurrons pas, les pays du golfe, eux doivent sûrement y travailler pour remplacer à termes leur industrie. Le procédé de base est connu depuis plus de 80 ans, il faut juste de l’énergie électrique + thermique solaire, de l’eau, du CO² atmosphérique et améliorer les rendements. Je comprends l’intérêt du Maroc, il a tout pour le faire et devenir ainsi, LE fournisseur du continent africain qui ne pourra sûrement pas électrifier tous leurs véhicules. Le carburant liquide est celui qui a la plus forte densité énergétique pour nos transports au long cours.
c’est bête de passer à coté, il y a certainement des usages. Par exemple on pourrait en mettre un peu dans l’essence normale, pour baisser le bilan carbone de tous les vehicules actuels en attendant le passage aux VE abordables avec les progrès des batteries.
« On sait que l’Allemagne s’oppose au tout électrique ».
Ouais, L’Allemagne (avec des fondations comme Rosa Luxembourg et Heinrich Böll) c’est le pays qui s’oppose au nucléaire.
Quand on voit le pétrin dans lequel on se trouve aujourd’hui, c’est pas plus mal qu’on évite de les suivre.
Tiens, le Japon… Parce que le e-fuel sera nécessaire aux « autorechargeables » de Toyota!
Tout l’intérêt du e-fuel était d’avoir une solution pour limiter les émissions de la flotte de véhicules thermiques à la route sans nécessiter de modification technique des moteurs existant.
L’Allemagne a gaché une solution pourtant bonne juste parce qu’elle est incapable de décarboner son électricité.