
Le Royaume-Uni a surpris le monde en avançant à 2030 la date d’interdiction des ventes de voitures essence et diesel, et à 2035 celles des automobiles hybrides.
Comme ses homologues européens, le Royaume-Uni visait 2040 pour que les concessions automobiles passent au zéro émission. La première décision datait de 2017, mais ce passé semble déjà loin. Début 2020, la date de 2035 a été proposée au gouvernement, avec une possibilité d’avancement à 2032. Finalement, le pays va serrer la vis très sérieusement : le gouvernement britannique a dévoilé ce 18 novembre son ambition de passer à 2030 ! Il se proclame ainsi « le plus rapide des pays du G7 à décarboner les véhicules et utilitaires ». Attention, jusqu’à 2035, le pays autorisera encore la vente d’hybrides et d’hybrides rechargeables. Ces véhicules devront toutefois « pouvoir rouler une distance significative » en électrique, non précisée.
Avec 2,3 millions de véhicules vendus en 2019, le Royaume-Uni est le deuxième marché automobile d’Europe, derrière l’Allemagne et devant la France. Il va sans dire qu’il possède une grande influence sur les choix des constructeurs. Cette nouvelle mesure met une nouvelle pression sur la transition vers l’électrique.
L’infrastructure aussi
Cette mesure n’arrive pas sans l’infrastructure de charge, essentielle pour le développement de la mobilité électrique. Le Premier ministre Boris Johnson a promis 1,3 milliard de livres (1,45 milliard d’euros) cette décennie, pour augmenter le nombre de stations et bornes de recharge privées et publiques.
582 millions de livres (650 M€) sont aussi débloquées dans le « Plan pour la Révolution industrielle verte » pour les aides à l’achat. À ceci, le gouvernement ajoute 500 millions £ (558 M€) en 4 ans pour financer la production de batteries.
Le plan mentionne également le développement de l’éolien off-shore, du nucléaire, de l’hydrogène vert ou du vélo. Une consultation étudiera aussi prochainement la fin des ventes de poids lourds au diesel.
Quelqu’un peut-il expliquer pourquoi les dates choisis par les gouvernement sont toujours des multiples de 5? (Si ca n’est que pour sembler arbitraire ou éloigné).
Il serait plus odacieux de fixer 2028 que 2030, les models sont renouvlés tous les 6-8ans et aujourd’hui plus aucun constructeur ne devrait encore rajouter dans les roadmaps la conception d’un thermique pour une sortie dans 5ans.
OK 2030 mais l’inertie restera considérable quand on observe la Norvege où une voiture sur deux vendu est un VE depuis des années mais avec un parc roulant qui reste à plus de 95% en thermique.
Admettons que tous les pays d’Europe suivent , il faudra encore attendre 2060 voir plus pour le parc thermique soit vraiment devenu minoritaire si on en reste la . A coté les véhicules professionnels type camion et camionnette avec les transports en commun n’ont aucune exigence pour abandonner le moteur « qui fume »
L’air de nos villes restera encore longtemps pollué par les véhicules
« Between 2030 and 2035, new cars and vans can be sold if they have the capability to drive a significant distance with zero emissions (for example, plug-in hybrids or full hybrids), and this will be defined through consultation. »
Pour rappel le UK possède la plus grosse usine Européenne de Nissan qui promeut le e-note hybride avec prolongateur thermique. Donc pour eux ce sera 2035 sans problème.
L’annonce de 2030 est également inutile puisque aucun constructeur n’aura encore de 100% thermique. D’ici peut être 2025 tous les moteurs seront à minima mild-hybrid 48v.
Je note cependant qui faudra négocier avec le gouvernement au cas par cas pour avoir le droit de vendre son modèle thermique hybride. Ceux qui auront une usine en UK auront plus de facilité j’imagine…
Reste que 2035 pour la fin du thermique hybride c’est 5 ans en avance pa rapport aux autres pays Européens.
Concernant le diesel dès le mois de janvier 2021 de nombreux modèles vont disparaître (merci euro6d full) et même Psa (roi du diesel) a annoncé la fin du diesel grand public pour 2025 (restera les modèle professionnels, enfin ceux qui ne roule pas en ville ou ce sera interdit)
Parallèlement, l’UK met aussi le paquet sur le développement de son réseau charge rapide.
La France devrait s’en inspirer, mais non…
Honte à nos têtes gouvernantes
Oui, bonne initiative, en relation avec la disparition à venir de la déjà faible industrie automobile britannique. C’est plus facile de mettre des contraintes sur des produits 100% importés. Comme en Norvège.
Sans attendre la réglementation des états, les villes ont un rôle essentiel quand elles interdisent les diesels dans le cadre des ZFE voire interdisent le thermique (je crois 2030 également pour Paris).
Ca a une influence bien au delà des citadins. On se pose plus la question …. quelle sera la valeur de mon véhicule, pourrai je toujours l’utiliser.
La conclusion, faut aller sur du 100% électrique quand c’est tenable (ce qui est le cas d’une majorité de clients quand même avec les autonomies actuelles et surtout dans les 3 ans qui viennent).
Par contre l’hybride rechargeable, souvent plus cher que le 100% électrique est au mieux une transition pour les 3 ans à venir pour certains cas. Mais souvent le blocage est quand même ailleurs….la peur de pas pouvoir se déplacer loin…
je ne comprends pas bien ce qui est dit sur la distance minimale à faire en hybride rechargeable. Car si c’est le cas, autant supprimer les hybrides normales qui ne font que 2 km en 100% électrique à la suite.
Avec le Brexit, ils importeront des automobiles chinoises. C’est bien plus simple pour eux. L’Europe est dans le rapport de force au lieu d’être à l’écoute de ses peuples. L’Allema
C’est sûrement la news la plus importante du mois, voire de 2020 tout court. Le levier réglementaire immense que cette décision sous entends n’est pas à être sous estimé. Vu le nombre de véhicules que le marché anglais représente, ça peut mécaniquement forcer les constructeurs à accélérer le pas de l’électrique et laisser tomber les PHEVs en avance. Surtout, ça peut forcer l’Allemagne et/ou la France a faire de même, et là c’est la fin des haricots pour les constructeurs et leur marges sur les VT/PHEVs.
Avant ces dates lointaines, il y a déjà les inconnues sur le Brexit à gérer pour les constructeurs. Le reste n’est pas vraiment un pb.