Sous le feu des critiques quant à ses mauvais choix et à ses hésitations sur l’électrique, Harald Krüger a indiqué qu’il ne briguerait pas un second mandat.

C’est terminé pour le patron de BMW. Devançant la décision du conseil de surveillance du groupe, Harald Krüger a indiqué qu’il ne comptait pas prolonger son contrat qui court jusqu’à fin avril 2020. S’il justifie sa décision par sa volonté de s’ouvrir à de nouveaux horizons professionnels après 27 ans passés au sein du groupe, le futur ex-patron de BMW est sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines.

Arrivé en 2015 pour succéder à Norbert Reithofer, Krüger enregistre son premier échec dès 2016, année durant laquelle le groupe se fait rattraper par Mercedes sur le segment premium. Plus récemment, ce sont les progrès du dirigeant en matière d’électromobilité qui ont été vivement critiqués. Investissant beaucoup moins dans le domaine que ses concurrents, BMW a accumulé le retard et perdu son positionnement pourtant pionnier avec la BMW i3, lancée dès 2013.

Fin juin, Harald Krüger a bien tenté d’accélérer les choses en annonçant le lancement de 25 modèles électrifiés d’ici à 2023, soit 2 ans avant l’objectif initialement présenté dans sa feuille de route. Une décision qui semble arriver bien trop tard.

Reste maintenant à savoir qui prendra la tête de BMW. Alors que le conseil de surveillance du groupe devrait prendre sa décision le 18 juillet prochain, plusieurs candidats sont pressentis au poste. Parmi eux figurent Klaus Fröhlich. En charge du développement de la marque, celui-ci a également fait polémique en estimant qu’il « n’y avait pas de demande sur l’électrique ». Des déclarations qu’il a tenté de nuancer. Lors d’une autre interview, il a déclaré que les déclarations avaient « été raccourcies » par les journalistes. « Une chose est claire : la mobilité électrique viendra » a-t-il ajouté.