Crédit photo : Tank & Rast

Dans une interview accordée à Automotive News Europe, Michael Hajesch, directeur général de Ionity, a indiqué que le réseau créé par plusieurs constructeurs allemands ne serait sans doute pas rentable avant 8 ou 10 ans.

Reconnaissant que ce délai dépendra de la fréquentation des électromobiliens aux stations, il estime cependant que d’ici 5 ans certaines d’entre elles seraient déjà très rentables.

Autrefois à la direction de BMW i, Michael Hajesch ne s’inquiète pas outre mesure de cette question, comparant les investissement réalisés par Ionity et ceux des constructeurs pour de nouvelles voitures : Ils « investissent des milliards pour sortir de nouveaux modèles, et quand est-ce rentable ? Pas tout de suite ! C’est la même chose pour nous. Nous investissons beaucoup et récupérerons l’argent plus tard. Pas dans deux ans ! ».

Cette rentabilité différée de la recharge avait été évoquée en France en décembre dernier, lors de l’audition publique organisée par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) autour du sujet « Les collectivités locales face au défi du déploiement des infrastructures de recharge des véhicules électriques ». Juliette Antoine-Simon, à la tête d’Izivia (Réseau Corri-Door), chiffrait « entre 5 et 10 recharges par jour » en moyenne pour chacune des bornes d’un maillage pour atteindre la rentabilité, précisant que son évaluation était à modérer en fonction du prix du service.