
Via un appel à projets opéré par l’ADEME, le gouvernement vient de mettre en place une nouvelle aide pour le financement des bornes de recharge publiques.
Ouvert pour une durée de six mois, ce nouvel appel à projets puise sur le budget du Programme d’Investissement d’Avenir et court jusqu’à fin mars 2017. Il concerne tous les acteurs publics – collectivités locales, intercommunalités, syndicats d’énergies, départements ou régions – souhaitant déployer un réseau d’infrastructures de recharges publiques sur leur territoire.
Le stationnement longue durée privilégié
Si les premiers appels à projets de l’ADEME ne précisaient pas la typologie d’implantation, cette nouvelle mouture souhaite mettre l’accent sur le déploiement de bornes de recharge associées à de la location longue durée.
Il s’agit notamment de pouvoir proposer une solution aux propriétaires de véhicules électriques qui n’ont pas forcément la possibilité d’installer une prise, faute de garage ou de lieu de stationnement.
Jusqu’à 50 % de financement
Concrètement, l’ADEME apporte jusqu’à 50 % de financement pour de la recharge dite « normale » (7-22 kW) avec une limite fixée à 3000 € par point de charge. Pour la charge rapide (> 22 kW), le plafond est fixé à 30 % du coût de la borne limité à 12.000 € par borne.
Sont éligibles au financement les frais liés à la fourniture, à l’installation et au raccordement des bornes.
A noter que l’ADEME ne financera pas les projets dont le montant de l’aide demandée est inférieur à 50.000 euros et impose l’installation d’au moins 20 bornes. Pour toucher les financements, les travaux devront être réalisés avant la fin de l’année 2019 et obtenir l’accord préalable des services de l’ADEME.
Critères techniques
D’un point de vue technique, l’ADEME impose un certains nombres de critères. Pour les bornes « normales », les socles T2S ou T2 et la prise domestique sont obligatoires tandis que les bornes rapides devront proposer trois standards : AC, Combo et CHAdeMO.
Côté accessibilité, la collectivité s’engage à offrir au moins deux heures de stationnement gratuit aux usagers et chaque borne devra à minima être équipée d’un lecteur de badge RFID. Si l’opérateur fait le choix d’un service payant, une solution de paiement dématérialisée devra être impérativement proposée. L’itinérance fait également partie des critères obligatoires.
Chaque dispositif devra également intégrer une notion de rotation pour éviter les « voitures ventouses ». Une obligation qui ne s’appliquera qu’aux bornes installées sur les zones d’activité.
« Côté accessibilité, la collectivité s’engage à offrir au moins deux heures de stationnement gratuit aux usagers et chaque borne devra à minima être équipée d’un lecteur de badge RFID. Si l’opérateur fait le choix d’un service payant, une solution de paiement dématérialisée devra être impérativement proposée. L’itinérance fait également partie des critères obligatoires. »
L’ensemble de la démarche est toujours aussi mal ficelé…
Il faut évidemment que la charge devienne payante, la gratuité est incohérente!
L’accès sans badge et sans abonnement doit également être obligatoire pour l’obtention de subventions publiques.
Il est SCANDALEUX que des fonds publics aillent financer des infrastructures privatives. Les cartes RFID et autres systèmes fermés s’apparentent à des démarches incompatibles avec l’ouverture de la mobilité électrique au plus grand nombre.
Nous sommes nombreux ici a dénoncer la nécessité d’avoir nos portefeuilles remplis de cartes RFID pour pouvoir nous déplacer en VE.
Pour régler cela, la solution est simplissime:
– Charge payante et accès libre à tous les utilisateurs (via SMS, NFC, carte RFID « universelle »…)
– Carte RFID privative pour les réseaux offrant des « avantages » aux utilisateurs locaux.
Il est impératif de fixer un tarif national pour le temps d’occupation de la borne et de la consommation soutirée.
Payer 1€ les 5 minutes en 50kW est cohérent mais insensé quant on ne peut soutirer que 2kW (cas du réseau CorriDoor)!
Cela signifie donc qu’il ne faut pas qu’une borne rapide puisse délivrer des faibles puissances sur le même emplacement.
La charge payante sera la seule à permettre l’émergence d’un modèle économique viable avec service de maintenance et les emplois qui en découlent.
Est-ce que quelqu’un s’est posé la question » le réseau électrique actuel (20 kV et 220V) peut-il supporter un nombre important de chargeur? »
recharge dite « normale » (7-22 kW)
Euh, là on est déjà sur recharge accélérée (11 – 22 kW). La recharge normale c’est 3 à 7 kW…
Encore une bonne initiative. C’est clair qu’il y a un gros potentiel pour ceux qui n’ont pas de garage en ville et qui aimeraient une voiture électrique.
Donc c’est par blocs de 20 bornes donc 20 places réservées aux véhicules électriques? Au même endroit ? Ou un même projet de 20 bornes peut être eparpillé à plusieurs endroits?
Peu importe que les bornes soient privées ou publiques, l’important est qu’elles existent et fonctionnent!
Nous sommes bien loin de « FRANCE-RECHARGE », Etablissement public à caractère industriel et commercial, qu’il faudrait créer maintenant, pour installer partout en France, DOM-TOM compris, un véritable service public de la recharge des véhicules électriques. Une fois de plus, « on » fait des annonces et encore des annonces, pour des aides à des initiatives locales, certes louables, mais loin de l’égalité de traitement de tous les territoires.