Les entreprises de location de véhicules ont tout juste amorcé leur électrification et souhaitent l’accélérer. Mais cela ne pourra se faire sans aides de la part du gouvernement.

La colossale transition du marché de l’automobile vers l’hybride et l’électrique s’est déjà amorcée. Dans certains secteurs, elle peine toutefois à se matérialiser, souvent faute de budget.

C’est le cas pour les locations de véhicules, puisque les sociétés du secteur ont demandé des aides pour rentabiliser les achats de voitures électrifiées. C’est lors d’une conférence du Conseil national des professions automobiles (CNPA) qu’ils ont proposé l’idée d’un « chèque location électrique ».

Ils voient en un tel dispositif la possibilité de « permettre à de nombreux Français d’essayer le véhicule électrique ». Mais outre cette volonté, il s’agit surtout d’un besoin d’assainir l’électrification des flottes sur le plan comptable.

C’est ce qu’a expliqué Jean-Philippe Doyen, président de Sixt en France et des loueurs auprès du CNPA. « On n’a pas encore trouvé le moyen de rendre la location d’un véhicule électrique complètement rentable », précise-t-il. « Nos clients sont en grande partie des itinérants qui rencontrent un certain nombre de freins à l’usage. Et les gares et les aéroports sont encore notoirement sous-équipés en bornes » a-t-il souligné.

L’enjeu est colossal, car la filière dans son ensemble achète 200 000 voitures chaque année en France, soit 12 % du marché. Pour le moment, la flotte complète des loueurs comporte 22 % de voitures hybrides et seulement 4 % de voitures électriques.

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