Remplaçant des trains au diesel, deux rames Coradia iLint fonctionnant à l'hydrogène ont effectué leurs premières rotations. Dotées d'une autonomie de 1000 km, elles circulent depuis lundi sur une ligne régionale du nord-ouest de l'Allemagne.

Fini le ronronnement et le panache noirâtre des rames au gasoil ? La mise en service lundi du tout premier train à hydrogène offre de belles perspectives pour les lignes non-électrifiées. Conçu en France et assemblé en Allemagne, l’Alstom Coradia iLint a effectué son premier service commercial outre-Rhin. Deux rames circulent désormais sur une ligne de 100 km en Basse-Saxe, entre Cuxhaven et Buxtehude via Bremerhaven et Bremervörde.

Pouvant transporter jusqu’à 300 passagers, le Coradia iLint est équipé de piles à combustible générant de l’électricité en combinant de l’hydrogène à l’oxygène de l’air ambiant. Des batteries-tampon lithium-ion alimentent les moteurs et permettent également de récupérer l’énergie du freinage. A l’échappement : ni CO2, ni particules fines, seulement de la vapeur et de l’eau condensée. Les rames présentent aussi l’avantage d’être aussi silencieuses que des trains électriques classiques.

Le Coradia iLint dispose d’une autonomie de 1000 kilomètres par plein d’hydrogène, similaire à un train diesel. Un approvisionnement réalisé via une station mobile installée dans la ville de Bermervörde, le long de la ligne. Selon Alstom, l’iLint « est un peu plus cher à l’achat qu’un train diesel, mais l’exploitation est moins coûteuse ». Le constructeur a signé des lettres d’intention avec quatre Länder et doit déjà livrer un total de 14 rames à la Basse-Saxe. En France, le gouvernement a annoncé vouloir faire circuler des trains à hydrogène d’ici 2022.