
Poursuivant la mise en oeuvre son plan de 11 milliards de dollars dédié à l’électrification, l’américain Ford annonce un nouveau site de production aux Etats-Unis.
Au total, le constructeur américain prévoit d’investir plus de 850 millions de dollars pour adapter son usine de Flat Rock. Basée dans le Michigan, celle-ci assure aujourd’hui la fabrication des Ford Mustang et Lincoln Continental. Les investissements annoncés entraineront la création de 900 emplois supplémentaires d’ici 2023. Ils viendront s’ajouter aux 3400 personnes déjà employées sur le site.
Si elle n’a pas donné de précision quant au modèle qu’elle compte assembler à Flat Rock, la marque indique que les véhicules qui y seront produits seront basés sur la prochaine génération de la plateforme électrique modulaire du groupe. Peut-être en reprenant les éléments de la plateforme MEB de Volkswagen si les deux constructeurs parviennent à concrétiser un accord. Les travaux entrepris permettront également de débuter la production de voitures autonomes à compter de 2021.
Un site dont la mise en route n’interviendra qu’après celle de l’usine de Cuautitlan, au Mexique, qui débutera l’assemblage du premier SUV 100 % électrique de la marque en 2020.
Pour Ford, l’annonce de ce nouveau site nord-américain s’inscrit dans le cadre de son programme d’électrification. Doté d’un budget de 11 milliards de dollars, celui-ci prévoit le lancement de 40 véhicules électrifiés, dont 16 totalement électriques.
Apparemment, rien n’est bouclé puisqu’on apprend sur un autre site, que la négociation avec VW pour l’utilisation de la plateforme MEB butte … pour l’instant (probablement sur une histoire de gros sous…) !
Donc rien de définitif, Ford n’ayant pas développé de plateforme possible à l’élec, exception faite de celle du dernier pick-up (polyvalente) mais non utilisable pour un VE « léger » .
Il restera de toute façon, comme pour GM, le problème entier de la batterie, et du coût et des volumes possibles avec LG Chem , ou d’autres fournisseurs .
Manifestement, c’st toute la limite entre ceux qui croient vraiment aux VE (en quantité), et qui acceptent d’investir (ou de co-investir) dans des usines pour les batteries, sachant qu’elles représentent entre 25 et 33 % de la valeur totale d’un VE, et les autres qui dépendent des fournisseurs, pensant que le marché n’est pas « mur » .