Dans une interview accordée à Ouest-France, Linda Jackson attribue la même adrénaline novatrice aux 2 hommes charismatiques qu’une centaine d’années sépare.

A la question « Que sera Citroën dans 100 ans ? » posée par la rédaction du quotidien, la directrice générale chez Citroën depuis 2014 a répondu : « Une entreprise qui continuera d’innover, dans l’esprit d’André Citroën. C’était un visionnaire, un peu comme Elon Musk (Patron de Tesla), capable de réinventer un secteur d’activité ».

L’homme de Palo Alto a démontré au grand jour, contre la très grande majorité des constructeurs, que la mobilité électrique est viable et que les voitures branchées peuvent être source d’émotion à la conduite. De son côté, le fondateur de la marque aux chevrons avait eu en son temps l’intuition que l’adoption de l’entraînement par les roues avant (traction) provoquerait un séisme dans le secteur automobile. André Citroën avait lui aussi quasiment tous ses concurrents contre lui.

Autre point qui rassemble les 2 personnages, une grande ouverture d’esprit : batteries d’ordinateurs contre freinage hydraulique (câbles auparavant), Autopilot contre caisse autoporteuse (châssis jusque-là), réseau de superchargeurs contre crédit maison pour l’achat d’un véhicule, avalanche de tweets contre expéditions (croisières jaune et noire) dans des régions cassantes pour la mécanique, engagement pour l’environnement contre effort de guerre volontaire, etc. Et tout cela avec un grand mépris du qu’en-dira-t-on partagé et une aptitude impressionnante à transformer les idées en produits de série.

Il y a un après Tesla Model S dans l’automobile, comme il y a eu un après Traction au milieu des années 1930 !