La berline branchée chinoise de luxe vient de démarrer sa carrière en Chine. BYD espère l’imposer rapidement à travers le monde.

Toutes équipées d’une originale batterie LFP (lithium-fer-phosphate) dont les éléments prennent la forme d’une lame facile à remplacer, ce sont déjà 3 versions électriques qui composent d’abord et aujourd’hui la gamme Han.

Avec une autonomie de 605 km selon le cycle mixte NEDC toujours utilisé par BYD, celle d’entrée de gamme est facturée l’équivalent de 28.750 euros. Sa déclinaison Premium est affichée à 32.000 euros. La version haute performance à motricité intégrale, capable d’abattre le 0-100 km/h en 3,9 secondes, culmine à 35.000 euros. C’est la meilleure performance pour une berline électrique construite en Chine.

Aussi en hybride rechargeable

D’un gabarit proche de la Tesla Model S, la Han existe également en hybride rechargeable Dual Mode. Son autonomie totale NEDC est supérieure à 800 km, dont 81 sur la seule capacité de sa batterie. Les automobilistes chinois auront à débourser pour elle l’équivalent de 27.500 euros.

BYD travaille sur cette gamme depuis plus de 10 ans afin d’en faire un concentré de technologies de pointe présentées comme fiables. « Dix ans à aiguiser une épée brillante », souligne Wang Chuanfu, président de BYD Co., Ltd.

Pour exemple, BYD attribue à un révolutionnaire module de commande de moteur Mosfet les performances de la Han. Ces dernières comprennent une distance de freinage réduite à 32,8 mètres pour une vitesse initiale de 100 km/h, et une récupération d’énergie qui se classerait comme la meilleure à l’échelle mondiale.

Avis de l'auteur

Les tarifs chinois affichés pour les différentes versions de la Han sont particulièrement alléchants, bien sûr. En France, ils seront forcément supérieurs avec l’ajout de différentes taxe dont la TVA. En comptant 30% de plus, le modèle haute performance à motricité intégrale s’afficherait à 45.500 euros. Avec sa richesse d’équipements embarqués, il constituerait la meilleure offre en berline électrique haut de gamme.

Quel accueil cette voiture recevra-t-elle en Europe, et en particulier en France ? La clientèle ciblée se détournera-t-elle des Audi, Jaguar, Mercedes, BMW ou Tesla pour une marque qui au mieux, dans l’Hexagone, est reconnue pour ses bus électriques construits dans les environs de Beauvais, dans l’Oise ?

Même si les poids lourds du constructeur chinois s’entourent d’une belle réputation de fiabilité, il faudra sans doute pas mal de temps à la Han pour faire oublier ses origines auprès d’automobilistes qui accordent encore un rôle statutaire à leur voiture.

Du côté des professionnels, en revanche, ce sera vraisemblablement très différent. Les chauffeurs de taxis et de VTC ne mettront sans doute pas longtemps à venir à la Han. Après un petit temps de découverte pour s’assurer de sa fiabilité, les premiers à l’adopter pourraient bien devenir les meilleurs « commerciaux » de la marque chinoise.

Pour l’instant, BYD n’a pas annoncé son calendrier pour l’introduction de sa berline haut de gamme en Europe. Une question de mois, très vraisemblablement.