S’appuyant sur un récent rapport du cabinet McKinsey, l’ACEA pointe une nouvelle fois du doigt le retard de l’Europe en matière de bornes de recharge.
Si les déploiements des bornes de recharge se sont nettement accélérés au cours des derniers mois, de nombreux efforts restent à faire. Représentante des constructeurs automobiles, l’ACEA pointe une nouvelle fois du doigt le décalage entre réalité/perspectives du marché et infrastructures. Selon l’association, les ventes de voitures branchées ont été multipliées par 10 au cours des cinq dernières années, atteignant 1,7 million d’unités l’an dernier. En parallèle, le nombre de bornes de recharge publiques n’a été multiplié que par 2,5 sur la même période.
Des besoins gargantuesques
Selon une étude publiée par le cabinet McKinsey, 6,8 millions de bornes ouvertes au public seraient nécessaires d’ici à 2030 pour tenir les objectifs de décarbonation de l’UE, dont 1,34 million en France. Un chiffre deux fois supérieur à celui projeté par la Commission européenne dans le cadre de la révision de la directive sur les carburants alternatifs (AFI), en cours de négociation au Parlement et au Conseil européens.
Pour tenir la trajectoire fixée par McKinsey, il faudrait déployer 14 000 nouvelles bornes publiques chaque semaine à travers l’Europe. À date, le rythme hebdomadaire tourne autour de 2 000 unités seulement.
Pour Olivier Zipse, président de l’ACEA et PDG de BMW, le défi est de parvenir à convaincre tous les États membres d’accélérer leurs déploiements. Il s’agirait même de les rendre obligatoires avec des objectifs imposés (et non conseillés comme sur la directive actuelle) à chaque État membre.
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Si toute l’attention est aujourd’hui portée sur le segment des voitures particulières, l’ACEA appelle à anticiper dès maintenant le développement des poids lourds électriques. Tenus à des objectifs de décarbonation ambitieux, les poids lourds auront besoin d’une infrastructure spécifique. Celle-ci reposera sur de nouveaux standards de l’ordre du mégawatt, mais aussi sur un réseau de stations adapté aux besoins des transporteurs.
Selon McKinsey, les camions électriques auront besoin de 279 000 bornes de recharge d’ici à 2030. Alors que 84 % seront directement situées au niveau des pôles logistiques, 36 000 devront être déployées le long des principaux corridors autoroutiers.
Oui il n’y a pas besoin de Mc kinsey pour voir le manque de borne ! il suffit de regarder les bornes en fonctionnement par exemple sur la carte chargmap. En créant un maillage intelligent sur les autoroutes et nationales avec de vrai stations à multiples bornes. Pour les personnes habitant en appartement le problème sera plus compliqué il faut à mon avis évidement équiper les parking d’une prise quant cela est possible et que toutes les grandes surfaces possèdent au moins une douzaine de borne entre 11 & 22 kw et pourquoi pas quelques bornes de de 50 Kw pour faire le « plein » pour la semaine à prix très raisonnable évidement ainsi que que lieux de restauration très fréquentés. ne pas oublier lieux de travail et parking de stationnement longue durée.
il me semble qu’en faisant déjà cela il y aurait un coup de pouce non négligeable.
On aimerait savoir la réaction de l’Europe à cette question? Comment se fait-il que leurs prévisions soient si erronées. Il semble qu’ils ne sont pas les seuls à être en possession de logiciels de prévisions ad hoc.
Vraiment dommage que l’état oblige pas d’avoir sur toute les voitures électriques du 22kw. C’est le minimum a avoir je pense
Tant que les infrastructures de recharge publiques et de proximité resteront aussi sous-developpees, la part des 30 a 35 % d’automobilistes francais qui n’ont aucune possibilité de recharge a domicile (parce qu’ils ne possèdent pas de pkace de parking), qui ont pour la plupart besoin de leur vehicule pour aller travailler, et qui choisiront de changer leur VT par un VE, restera dramatiquement proche de zero. C’est simple, évident… Et pourtant nos politiques ne l’ont toujours pas intégré. Decourageant.
Quand on produit les KW au compte gouttes, on ne peut qu’être frileux à installer des bornes.
L’Europe manque d’ambition, les constructeurs tout autant.
Et on avait besoin de McKinsey payé à prix d’or pour faire ce bilan.
Retard sur les bornes en Europe. Je dirais dans le monde entier.
Quelle pub pour le cabinet McKinsey !
Avec ce que cette étude à du coûter, on pouvait installer quelques milliers de bornes de 😒
«Selon l’association, les ventes de voitures branchées ont été multipliées par 10 au cours des cinq dernières années, atteignant 1,7 million d’unités l’an dernier. En parallèle, le nombre de bornes de recharge publiques n’a été multiplié que par 2,5 sur la même période.»
Argument fallacieux détecté!
Bon hormis si je suis bien d’accords sur le sujet, on ne peut pas utiliser directement le nombre de vente de VE pour justifier l’installation de bornes.
Tout comme pour les thermiques, les électriques non pas besoin d’une borne publique par véhicules. Encore plus vraie pour les VE, vu que beaucoup d’usagers peuvent avoir leur source d’énergie à la maison, ce qui n’est pas le cas du thermique (enfin… pour ceux qui ne mette pas leur huiles de lendemain de fondue bourguignonne dans leur moteur diesel! LOL…).
Donc il faut atteindre un ratio.
Si on prend comme exemple celui des thermiques, il doit y avoir un poil plus de 10.000 stations essences en France, pour 38,2 millions de véhicules en circulation [1].
Soit 0.026%…
Il parait qu’on à atteint les 55.000 bornes de recharges en fin février [2].
Alors quand atteindrons nous un niveau suffisant?
Les questions à se poser sont (entre autres):
L’article met en avant le chiffre de 6.8 millions bornes 2030 pour l’Europe.
L’utilisation est certe différente, et même pour toute l’europe, cela me semble beaucoup quand même.
[1] https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/382-millions-de-voitures-en-circulation-en-france
[2] https://www.largus.fr/actualite-automobile/bornes-de-recharge-la-carte-de-france-des-installations-10783400.html
Du pur Tavares, par son successeur. ACEA, tradition et continuité! Et il fallait bien un cabinet de conseil pour trouver que les constructeurs n’ont rien fait pour construire un réseau. Enfin, si, Ionity, c’est mieux que rien. Alors, que font les états pour offrir en cadeau un joli réseau à tout le monde? Et si EM était président de l’ACEA? Ah non, pas possible. Il ne réclamerait pas la baisse des taxes sur le carburant.
Cela se passe très bien en Norvège pas mal au Pays-Bas où Tesla a ouvert son réseau et cela semble très bien se passer en Suède par exemple.? Quand on veut on peut! Mais il ne faut pas trop compter sur l’ ACEA qui n’a rien fait qd Tavares présidait!
Entre ceux qui ont rédigé ce rapport ( McKinsey),et ceux qui l’ont commandé, à savoir l’ ACEA qui n’est rien d’autre que le représentant officiel des constructeurs traditionalistes (…), il convient de prendre ce rapport avec un minimum de recul, surtout quand on en connaît le but, à savoir prendre prétexte du retard des infrastructures de recharges, afin d’obtenir des dérogations plus longues pour les voitures à pétrole ( et les PHEV en particulier…), de la part de l’Europe et des états !
Donc, attention aux objectifs affichés louables ( + de chargeurs), qui en réalité masquent le lobbying pour obtenir des délais supplémentaires pour la fin des thermiques !
Il est effectivement urgent de déployer une infrastructure de charge cohérente avec l’électrification massive du parc automobile.
Mais c’est aussi le moment d’implémenter les techno « qui vont bien »: plug n charge et surtout V2G. Car ne n’est pas une fois que l’infra sera en place qu’il faudra faire le constat que l’on est incapable de piloter la consommation du parc de VE, et que cela pèse sur le fonctionnement du réseau électrique, alors que l’on pouvait au contraire contribuer à sa stabilisation avec le V2G.
Surtout que le V2G c’est pas nouveau, ça existe depuis plus de 10 ans en Chademo, ça laissait le temps d’y réfléchir.
Selon un récent rapport du cabinet de conseil McKinsey, j’ai cru à un nouveau poisson d’avril