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L’idylle entre Tesla et Elon Musk est-elle sur le point de prendre fin ? C’est de plus en plus probable. Dernier allié du milliardaire, le conseil d’administration de la firme d’Austin semble enfin enclin à le mettre dehors. Selon des sources anonymes, des cabinets de recrutement ont été contactés dans l’objectif de trouver son remplaçant.
Depuis ses débuts à la tête de Tesla, Elon Musk a bénéficié d’un soutien quasi inconditionnel de la part du conseil d’administration. Ce dernier a validé sans broncher une rémunération de 55 milliards de dollars, cautionné des décisions controversées et gardé le silence malgré les nombreuses polémiques liées à la personnalité de son PDG.
Lorsqu’en 2023, Musk a menacé de ne pas développer l’intelligence artificielle chez Tesla sans une part supplémentaire de l’entreprise, aucun administrateur ne s’est opposé. Pas plus qu’en avril 2024, lorsqu’il a limogé sans préavis toute l’équipe responsable du réseau de recharge. C’est un secret de polichinelle : Elon fait ce qu’il veut chez Tesla.
Mais les choses sont peut-être sur le point de changer. Dans un article publié le 30 avril 2025, le Wall Street Journal affirme que le conseil d’administration aurait discrètement engagé une procédure de succession. Plusieurs cabinets spécialisés auraient été sollicités afin d’identifier des profils aptes à reprendre les rênes de l’entreprise.
Une initiative qui, si elle se confirmait, marquerait une rupture majeure avec la ligne suivie jusqu’alors. En interne, les signes de tension se multiplient. Eliah Gilfenbaum, un cadre californien de Tesla, aurait confié à ses équipes qu’il devenait de plus en plus difficile de recruter des talents, en raison directe de l’image d’Elon Musk.
À lire aussiSauver l’entreprise ou l’action Tesla, il va falloir choisir : que faire d’Elon Musk ?Il aurait été licencié peu après, selon des informations du Wall Street Journal. Ce climat délétère semble également inquiéter les investisseurs. JB Straubel, co-fondateur de Tesla et membre du conseil d’administration, aurait rencontré plusieurs d’entre eux ces dernières semaines pour les rassurer sur la stabilité de l’entreprise.
Le désengagement progressif d’Elon Musk vis-à-vis de Tesla est un autre facteur de crispation. À la tête de SpaceX, Neuralink, The Boring Company ou encore de X, Musk cumule les casquettes (au sens propre comme au figuré). Des membres du conseil d’administration ont même reconnu en privé que le PDG n’était « plus dedans ».
Il ne serait pas « aussi bien préparé qu’auparavant lors des réunions stratégiques », et il aurait besoin désormais être « davantage informé » sur l’état réel de l’entreprise. En avril, ils lui ont demandé de passer plus de temps chez Tesla… et de le déclarer publiquement. Ce qu’il a fait il y a quelques jours en promettant de s’éloigner de Trump.
Fait troublant : toujours selon le Wall Street Journal, Elon Musk aurait confié à un proche, au printemps 2024, qu’il ne souhaitait plus diriger Tesla. Son hésitation tiendrait à la difficulté de trouver quelqu’un capable de porter sa vision futuriste de l’entreprise, mêlant automobile, robotique, automatisation et intelligence artificielle.
Musk a tenté de rassurer les marchés lors de la dernière conférence téléphonique sur les résultats de Tesla. Il a promis de réduire son temps de travail consacré au DOGE, une entité qu’il co-dirige au sein de l’administration Trump. Objectif : se recentrer sur Tesla. Il a toutefois précisé qu’il continuerait à y consacrer « un jour ou deux par semaine ».
Si le conseil d’administration passe aujourd’hui à l’action, c’est aussi parce que l’image publique de Musk pèse lourdement sur celle de Tesla. Ses prises de position politiques, ses sorties polémiques et sa proximité avec le président américain ont suscité des appels au boycott de la marque. Beaucoup de clients ne veulent plus acheter Tesla à cause de lui.
Changer de PDG dans une entreprise aussi « incarnée » que Tesla n’a rien d’anodin. Aux yeux de nombreux investisseurs, Musk reste l’architecte (le prophète ?) de la réussite de la marque. Son départ pourrait également causer un effondrement en bourse. Mais l’idée selon laquelle il pourrait être devenu un obstacle à sa croissance fait son chemin.
À lire aussiElon Musk a-t-il raté son pari avec le Tesla Cybertruck ?Le fait même que le conseil d’administration entame un processus de succession, même prudent, montre que le tabou Musk est en train de tomber. La fin d’un règne de plus de quinze ans se dessine peut-être. Reste à savoir si le principal intéressé acceptera de lâcher le volant… ou s’il faudra le lui arracher.
Quoi qu’il en soit, Tesla a démenti les propos rapportés par le WSJ. La marque américaine estime que « c’est absolument faux » et que « le PDG de Tesla est Elon Musk et le conseil d’administration a pleinement confiance en sa capacité à poursuivre la mise en œuvre du plan de croissance ambitieux qui a été défini ». Affaire à suivre.
Earlier today, there was a media report erroneously claiming that the Tesla Board had contacted recruitment firms to initiate a CEO search at the company. This is absolutely false (and this was communicated to the media before the report was published). The CEO of Tesla is
— Tesla (@Tesla) 2025-05-01T05:23:33.000Z
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