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Les microcars électriques ont la cote. De plus en plus de conducteurs optent pour ces voiturettes pour se déplacer en ville, mais pas que. Avec ou sans permis, la microcar offre une nouvelle vision de la mobilité. Elle est moins encombrante qu’une voiture classique et c’est un avantage non négligeable dans nos centres-villes. Plusieurs marques s’affrontent sur ce segment de plus en plus populaire. Tout le monde connaît la Citroën Ami, mais c’est un autre modèle auquel nous nous intéressons dans cet article. Nous avons échangé avec plusieurs propriétaires de la Microlino, une microcar élégante qui se positionne sur un segment haut de gamme. Chacun de nos interlocuteurs dresse son bilan au volant de cette microcar atypique.
Joëlle est retraitée depuis 3 ans. Elle fait partie des premiers conducteurs du micro modèle en France. « Avant de choisir la Microlino, je pensais beaucoup et même uniquement à la Smart ForTwo », me précise-t-elle. Mais les Smart ont bien changé au cours des dernières années : « les modèles de la marque sont devenus trop volumineux, trop massifs, il faut oublier Smart si on veut une petite voiture ». En 2023, Joëlle se rend sur l’île de Ré et tombe sur une traditionnelle Isetta de BMW en état de marche.
À lire aussiMicrolino Spider : un quadricycle électrique sans toit ni portes« Je ne connaissais pas cette voiture et j’ai eu un véritable coup de cœur. Je voulais en acheter une, mais j’ai rapidement été dissuadée par le prix ». Il s’agit d’un modèle de collection qui se vend aujourd’hui aux alentours des 40 000 euros en France. Sans oublier les éventuels problèmes de disponibilité des pièces. Mais la découverte de cette voiturette a laissé des traces. Joëlle rentre chez elle et active ses recherches pour trouver un véhicule. Elle tombe alors par hasard sur une publicité pour la Microlino.
Joëlle a pris livraison de sa Microlino (L7e) en mars 2024. Il s’agit d’une Dolce Premium avec pack confort équipée d’une batterie de 10,5 kWh dans une teinte « Milano Red » et d’un toit ouvrant. Dans cette configuration, la microcar permet de parcourir 177 km (cycle WLTP). Ce n’est pas énorme, mais largement suffisant pour certains. Vivant dans une petite ville de région parisienne, notre interlocutrice a un usage plutôt urbain de sa Microlino : « dans un rayon de 10 km autour de chez moi », nous précise-t-elle.
La jeune retraitée est ravie de son achat ! « Sa petite taille est exceptionnelle », me dit-elle. Parmi les autres atouts du modèle, Joëlle cite « l’aisance pour se garer en ville, le grand coffre (oui oui, pour de vrai), les deux places assises, le toit ouvrant très facile à manier, la maniabilité dans les ruelles étroites et son look rétro ». Des points faibles ? Oui, il lui manque quand même « un rétroviseur intérieur central » et « une petite caméra de recul », selon Joëlle. Mais ce n’est absolument pas rédhibitoire.
Au-delà des performances, il y a le look ! « Ma voiture se fait remarquer systématiquement, les gens s’arrêtent, me posent des questions, la prennent en photo, mais surtout, elle leur donne le sourire et cela me touche ». Pour Joëlle, cette Microlino est aussi un moyen « un bon moyen de se sociabiliser et d’échanger avec des gens que nous ne connaissons pas ». Elle ajoute que les passants lui demandent de quelle marque il s’agit, où elle est fabriquée, est-ce qu’elle a un coffre, comment elle s’ouvre, son prix, etc.
Parce que oui, la question du prix est essentielle ! La Microlino n’est pas donnée. La marque, basée en Suisse, a fait le choix d’un positionnement plutôt haut de gamme. Dans la même configuration que Joëlle, il faut compter 21 990 €. Mais il faut bien reconnaître qu’en France, l’offre sur les quadricycles lourds (catégorie L7e) n’est pas très étoffée. D’ailleurs, notre jeune retraitée est persuadée que les microcars vont se démocratiser, car selon elle, « le besoin est bien présent ».
Elle est convaincue que nous allons nous éloigner de « la frénésie autour des grosses voitures et des SUV qui ne sont plus adaptés à la ville ». D’ailleurs, Joëlle montre l’exemple : sa Microlino est son unique véhicule. « Lorsque je voyage, je prends le train et, soit je reste dans la ville que je visite et j’utilise les transports en commun, soit je loue une voiture sur place. J’ai déjà programmé mes prochaines vacances à Nice : nous irons en train et louerons une voiture à destination, ce n’est pas compliqué ».
Petit à petit, la Microlino se fait une place sur le territoire français. Et pas seulement à Paris. Elisabeth, préparatrice de commandes dans un groupe agroalimentaire, vit en Bretagne à 60 km de Rennes. Elle voulait sa Microlino avant même qu’elle ne soit commercialisée : « je suis l’aventure depuis le tout début et dès que le configurateur pour la France a été mis en ligne, j’ai passé ma commande. L’attente a été très longue entre les prémices et sa véritable arrivée en juin 2024 à la maison ».
Elle possède une Microlino en version Competizione dans une teinte « Green London », avec la « grosse » batterie (15 kWh et 228 km d’autonomie annoncés), et un intérieur premium. Elisabeth fait le même constat que Joëlle sur le côté ludique de l’engin et nous dit que c’est avant tout « une voiture qui donne la banane au volant ». Elle apprécie particulièrement « sa tenue de route sans faille, son coffre géant pour son gabarit, sa faible consommation, son éclairage vraiment top la nuit, le toit ouvrant l’été ».
Toutefois, elle met en garde sur le freinage « auquel il faut vraiment s’habituer » et estime qu’une « insonorisation plus performante aurait été la bienvenue (même si cela reste correcte malgré tout) ». Enfin, comme dit plus haut, elle admet que le tarif est haut : « même si j’ai personnellement pu me le permettre et que le prix est dans une certaine mesure justifié parce qu’il s’agit d’un modèle produit en Europe dans de petites quantités, le passage en caisse reste malgré tout très élevé ».
À lire aussiInterview – Microcars électriques : la ville de demain selon le patron de Microlino FranceSi elle adore sa voiture, elle regrette que la marque n’aille pas plus vite dans son maillage du territoire français. Les microcars électriques sont distribuées par le biais de partenariats avec des concessionnaires déjà établis et « on sent bien que les clients Microlino ne sont clairement pas leur priorité », me dit-elle. Mais à l’usage, Elisabeth est comblée : sa Microlino lui permet de se rendre sur son lieu de travail : « pour une utilisation quotidienne à la campagne, elle est vraiment parfaite ».
Aucun problème d’autonomie : Elisabeth fait environ 180-190 km en été et 160 en hiver pour une consommation aux alentours des 8-9 kWh. Sa Microlino est rechargée régulièrement à la maison, à côté de la Tesla Model 3. D’ailleurs, avec cette « voiture du futur », comme l’appellent ses collègues, elle a l’impression de « revivre la curiosité que nous avons connu il y 6 ans avec notre Tesla quand elle est arrivée ». Avant d’ajouter que « le plus drôle reste le moment où on montre comment la porte s’ouvre ».
Dans ce foyer, la Microlino a remplacé une Smart ForTwo thermique. Elisabeth estime qu’à cause de « sa vitesse de recharge trop faible, il est impossible qu’elle devienne un véhicule principal ». Elle ajoute que « ce n’est pas un problème d’autonomie, mais vraiment de puissance de recharge acceptée. C’est bien dommage, car sans cela je n’aurais aucun problème à en faire mon unique voiture. Enfin, à condition d’éviter les grands axes, que je ne prendrai jamais en Microlino car j’estime que c’est trop dangereux ».
Valentin Cimino
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