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Le groupe Volkswagen est en proie à des difficultés. Si les livraisons sur les véhicules électriques ont bien augmenté au cours des neuf derniers mois, les commandes sont en baisse de 50 % en Europe. Arno Antlitz, directeur financier de Volkswagen, pointe du doigt un « ralentissement général du marché ».
Mi-octobre, le groupe allemand a révélé ses résultats trimestriels. L’occasion de faire le bilan des neuf premiers mois de l’année. Le constat est mitigé. D’un côté, Volkswagen peut se féliciter d’avoir vendu plus de véhicules électriques que l’année dernière : 531 500 BEV vendus entre janvier et septembre, contre 366 600 sur la même période en 2022. De l’autre, le groupe admet que c’est encore très loin des objectifs fixés. Plus inquiétant encore, les commandes sont en baisse de 50 % sur le marché européen.
À lire aussiVolkswagen recrute un ancien cadre de Tesla et Rivian pour développer une nouvelle génération de logicielsCes prises de commandes sur les neuf premiers mois de l’année déterminent l’avenir à court terme du groupe. Le fait est qu’elles sont tombées à 150 000. Ce qui a évidemment de quoi inquiéter le directeur financier de Volkswagen. L’Europe est actuellement le plus grand marché du groupe sur le segment des véhicules électriques avec 64 % des livraisons depuis le début de l’année. Arno Antlitz attribue la baisse de la demande à la tendance générale du marché.
Même constat pour Hildegard Wortmann, en charge du marketing et des ventes chez Volkswagen. Selon elle, si les prises de commandes sont inférieures aux objectifs ambitieux du groupe, c’est à cause « d’un ralentissement de la demande ». Le groupe se veut néanmoins rassurant. Un porte-parole précise que les problèmes de chaîne d’approvisionnement et de logistique « sont en train d’être résolus ». De quoi raccourcir les délais de livraison sur les véhicules en cours de production.
La baisse des commandes a tout de même obligé Volkswagen à revoir ses prévisions à la baisse pour le début de l’année 2024. Le groupe tablait initialement sur une part de 11 % pour les véhicules électriques. Finalement, cela sera plutôt entre 8 et 10 %. Pour faire face à cette baisse, Volkswagen a même dû annoncer des licenciements au sein de sa plus grosse usine de véhicules électriques. Cela concerne pour le moment 269 salariés de l’usine de Zwickau, mais le sort de 2 000 autres emplois temporaires est toujours incertain.
À lire aussiFaute de ventes suffisantes, Volkswagen réduit la production de modèles électriquesSeule lueur d’espoir en Europe : Volkswagen a commencé à voir les commandes augmenter au cours du troisième trimestre. Le groupe espère que cette tendance se confirmera au cours du quatrième trimestre pour éviter le pire. En Chine, le directeur financier explique que le géant allemand de l’automobile pourrait « perdre des parts de marché dans le secteur des véhicules électriques, jusqu’à ce que les nouveaux modèles fabriqués avec Xpeng ne commencent à être commercialisés ».
Volkswagen a récemment investi au sein de l’entreprise chinoise. L’allemand cherche à s’appuyer sur une entreprise locale. Un investissement de 650 millions d’euros (pour environ 5 % du capital) a dernièrement été officialisé. Selon le constructeur européen, ce partenariat est un moyen de mieux s’implanter sur le plus grand marché du monde. Volkswagen compte aussi « profiter des technologies développées par la jeune pousse chinoise » et notamment utiliser les plateformes fabriquées par Xpeng.
Volkswagen n’est pas le seul groupe automobile à battre de l’aile sur l’électrique. Ford et General Motors ont par exemple annoncé qu’ils allaient retarder des « éléments clés » de leur stratégie d’électrification. General Motors retarde par exemple la production des modèles suivants : l’Equinox, le Silverado RST et le GMC Sierra EV. Ford repousse de son côté son objectif de « 600 000 véhicules électriques à l’année prochaine ». Le contexte économique mondial n’aide pas.
Toutefois, d’autres constructeurs automobiles continuent d’avancer dans la bonne direction. C’est le cas de Hyundai ou Volvo. Deux marques qui s’en tiennent à leurs objectifs initiaux. Les deux constructeurs s’attendent à ce que « la dynamique sur les véhicules électriques se poursuive » et continuent de mettre en œuvre leur plan. L’incertitude actuelle ne devrait être que passagère. Les ventes sur les véhicules électriques vont continuer de prendre de l’ampleur et les marques qui font le plus d’efforts aujourd’hui sont sûrement celles qui en récolteront les fruits.
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