AccueilArticlesPourquoi cette GT électrique française ne verra peut-être jamais le jour ?

Pourquoi cette GT électrique française ne verra peut-être jamais le jour ?

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Dévoilée pour la première fois en 2021, la Beltoise eTechnology BT01 semblait promise à un bel avenir. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu pour cette société originaire de Haute-Saintonge, en Charente-Maritime. Une procédure de redressement judiciaire a été ordonnée le 3 juillet dernier. Voici ce qu’il faut savoir.

Débuts salués, débouchés incertains

C’est en 2016 que la société Beltoise eTechnology voit le jour à La Genétouze, dans les anciens locaux de l’équipementier Delphi. À sa tête, Julien Beltoise, fils de Jean-Pierre Beltoise, ancien pilote de Formule 1. Avec ce projet, l’objectif est clair : concevoir et produire en France une GT 100 % électrique destinée aux circuits. Le prototype BT01, homologué pour la piste et présenté comme un véhicule zéro émission, a rapidement suscité l’intérêt. Philippe avait d’ailleurs couvert ce lancement pour Automobile Propre.

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Malgré une fiche technique prometteuse et des essais positifs, la BT01 n’a pas réussi à convaincre les investisseurs. Le journal Sud Ouest a expliqué les soucis du projet dans une édition du 31 juillet.

Après la fabrication du prototype sur fonds propres, Julien Beltoise espérait réunir entre 3 et 5 millions d’euros pour lancer une production plus importante. Mais aucune des pistes envisagées, y compris celle avec une grande marque française de cosmétique, n’a abouti. En parallèle, les efforts pour répondre à des appels d’offres publics se sont révélés insuffisants.

BT01 de Beltoise eTechnology

Ultime sursis avant liquidation

Le modèle économique reposait sur une industrialisation locale, avec un volume annuel de 150 à 200 véhicules vendus entre 180 000 et 250 000 euros l’unité. Mais sans commandes fermes, l’entreprise fait actuellement face à une impasse financière. Le 18 avril 2025, elle a cessé ses paiements. Cette situation a précipité son placement en redressement judiciaire. Une période d’observation de six mois a été ouverte. Si aucun plan de continuation n’est présenté d’ici là, la liquidation judiciaire deviendra inévitable.

Trois pistes commerciales sont encore actives, mais les marges de manœuvre se réduisent. En coulisses, l’équipe garde espoir, mais le temps presse. Le rêve d’une GT française 100 % électrique pourrait bien s’éteindre avant même d’avoir franchi la ligne de départ.

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