AccueilArticlesPeugeot e-208 GTI électrique : voilà pourquoi cet ancien propriétaire de 205 GTI l'attend avec impatience

Peugeot e-208 GTI électrique : voilà pourquoi cet ancien propriétaire de 205 GTI l'attend avec impatience

La suite de votre contenu après cette annonce

Peugeot e-208 GTI
Peugeot e-208 GTI

À peine arrivé comme directeur de la marque Peugeot, Alain Favey a promis en mars 2025 : La Peugeot e-208 GTI « arrivera aussi vite que possible ». Associer les trois lettres de « Grand tourisme injection » à un modèle électrique n’est pas du goût de tout le monde. Ayant possédé deux Peugeot 205 GTI, Romuald est, lui, très ouvert à cette idée. Il s’appuie sur son parcours d’automobiliste pour nous en expliquer la raison. Un véritable plaidoyer pour la e-208 indépendamment des versions.

206 kW / 345 Nm

C’est en juin dernier, en marge des 24 Heures du Mans, que le rédacteur d’Automobile Propre Andy David est allé découvrir la sportive branchée du Lion. Alors que la version GT de la Peugeot e-208 embarque un moteur d’une puissance de 115 kW (156 ch), sa déclinaison plus sportive qu’il devrait être possible de commander dès cet automne adopterait le bloc eMotors de 206 kW (280 ch) qui anime les Alfa Romeo Junior Veloce, Lancia Ypsilon HF et Fiat 600e Abarth. Et cela avec un couple bien supérieur : 345 Nm contre 260.

Bien des Internautes sont sceptiques : récupérer pour une électrique le label « GTI » est une idée « pathétique » de « marketeux actuels », une « pile ne peut pas être GTI », le poids empêcherait de retrouver « le tempérament de conduite sportif des GTI des années 80-90 », « probablement moins fun qu’une A290 sur route de montagne », « si c’est sur la base de la 208 actuelle, elle n’aura pas un grand succès », etc.

À l’inverse, plusieurs de nos lecteurs se montrent déjà accueillants : « Belle auto qui je pense aura du succès » ; « Très jolie, très réussie… ». Romuald en fait partie : « Sincèrement, j’y crois à cette e-GTI ». Il avait déjà abandonné une Peugeot 208 essence GT Line « pour la même en version pile électrique ». Il est parfaitement clair pour lui que la Peugeot e-208 est « plus proche de la 205 GTI si on fait abstraction du poids » que la thermique.

L’origine d’une passion

À 46 ans, Romuald se souvient très bien du parcours qui l’a amené jusqu’à la Peugeot 205 GTI : « Quand j’étais petit, je suivais pas mal Cyril Drevet. J’ai vu le passage de la 205 en Groupe B et j’ai alors décidé que Peugeot serait la marque que j’allais suivre. Je me souviens des publicités pour cette citadine, par exemple, celle où le conducteur écrit ‘Garce’ dans le sable avec la voiture » avec comme support musical « Such a shame » de Talk Talk.

À la vingtaine, notre lecteur s’offre sa première 205 GTI : « C’était en mai 2000. J’ai dû m’en séparer au bout d’un an en raison d’un problème sur son moteur 1,6 l. J’ai conservé la seconde entre 18 et 24 mois. C’est vraiment une voiture qui m’a marqué, plus que les Ford Escort RS et Renault Clio Williams qui ont suivi. J’appréciais vraiment bien la 205 GTI, contrairement à l’Escort que je trouvais presque ennuyeuse et la Clio trop lourde ».

Il reconnaît toutefois que ses impressions viennent aussi un peu d’ailleurs : « En raison des publicités la concernant, de ses participations à des rallyes et notamment au Dakar, la Peugeot 205 est un peu ma madeleine de Proust ».

De la 208 essence à l’électrique

Dès qu’elle a été commercialisée, Romuald s’est intéressé à la Peugeot 208 : « J’ai été le premier à la recevoir dans mon département en Normandie et probablement le seul pendant quelque temps à en avoir une. Je l’avais choisie avec une motorisation essence en version GT Line. Je suis allé la récupérer à la concession tout juste avant les fermetures imposées en raison du Covid. Même si elle n’était pas la plus performante avec ses 100 ch de puissance, je lui trouvais déjà quelque chose de sportif. Sortir d’une gare de péage avec elle était bluffant ».

À lire aussi
Témoignage : Paris-Toulon par autoroute en Volkswagen ID.7 Tourer aussi rapidement qu’en thermique

Un équipement a particulièrement séduit l’automobiliste quadragénaire : « C’est son petit volant qui explique sa grande maniabilité en ville. Ça change pas mal par rapport aux autres voitures. D’une certaine manière, elle m’a déjà rappelé mes 205. En particulier la forme à l’arrière où l’on pouvait retrouver l’incrustation indiquant le modèle, comme par exemple ‘Junior’ ».

Le hasard va offrir à l’automobiliste normand une raison de s’intéresser à l’électrique : « Alors que j’avais amené au garage ma 208 essence pour un entretien programmé, on m’a prêté une e-208 pour la matinée. Là, j’ai ressenti quelque chose. Bien sûr, elle était plus lourde avec la batterie de traction, mais ça ne se ressentait absolument pas à la conduite. Enfin presque, parce que dans les ronds-points et virages, elle vire bien à plat ».

« Cette voiture me donne le smile »

L’essai s’est finalement transformé en achat : « J’ai décidé tout de suite d’en acheter une. À ma femme, j’ai simplement dit : ‘J’en veux une’. Au retour à la concession, j’ai expliqué à mon conseiller que je voulais changer ma GT Line essence pour la même en version pile électrique. Cette e-208 était pour moi plus proche de la 205 GTI que le modèle essence si on fait abstraction du poids. J’aime cette sensation qu’elle procure lors des accélérations, alors que ce n’est pourtant pas une sportive ».

Il nous avoue : « Je n’ai pas pensé aux économies que j’allais faire à l’usage, ni à l’écologie, même si je suis pour, mais seulement au plaisir de conduire. Au quotidien, cette voiture me donne le smile, son toucher de route est vraiment top. Tout en respectant les limitations de vitesse, mes déplacements de 350 km avec la e-208 entre le Calvados et Paris sur les routes départementales et les nationales sont de vraies parties de plaisir, par temps sec comme sous la pluie ».

Peugeot 205 GTI
Peugeot 205 GTI

L’esprit GTI est encore plus présent avec la version électrique : « En fait, c’est un tout. À nouveau, il y a ce petit volant qui fait beaucoup dans le ressenti de la conduite, mais aussi les 136 ch. Il y a vraiment déjà quelque chose de GTI dans la 208 électrique actuelle. Depuis 2021, c’est ma voiture de tous les jours. Son compteur dépasse déjà les 77 000 km ».

Ce qu’il faudrait faire évoluer

Romuald a évolué dans sa façon de la conduire : « J’ai souvent roulé en mode Sport, mais, maintenant, je suis en Éco. Je ne pense que du bien de la conduite de cette voiture. En revanche, les pneus se mangent latéralement assez rapidement. J’ai dessus depuis octobre dernier des Goodyear EfficientGrip adaptés aux électriques. C’est mon troisième jeu, le premier ayant été remplacé après être passé par un creux peu visible qui m’a crevé 2 roues. Je n’ai rien trouvé de plus endurant sur Internet. Pourtant, les pneus de Formule E tiennent très bien ».

Un autre équipement ne lui convient pas, et il n’est pas le seul à l’éprouver : « C’est le système d’infodivertissement et le combiné d’instrumentation. Ils sont nuls de chez nul. De l’essence à l’électrique, on a la même chose à part quelques petites adaptations. Peugeot aurait dû exploiter les solutions Google plutôt que de vouloir développer un système maison pas convaincant. C’est un travail à laisser à des spécialistes, ce que Stellantis a prévu maintenant de faire, il me semble ».

Dernière chose à améliorer : « Ce serait bien que les conseillers commerciaux soient mieux formés à l’électrique et montrent qu’ils veulent en vendre. On dirait qu’ils n’ont pas d’intérêt à la faire ». Ceci n’empêche pas l’ancien policier de ressentir « un plaisir de conduite incalculable » au volant de sa Peugeot 208 électrique : « C’est un vrai kart pour moi. J’avais envie d’essayer une Ford Puma électrique ou une Mustang Mach-E, mais j’ai peur d’être déçu ».

« Il y a un hype dessus »

C’est cette expérience en Peugeot 205 et 208 qui permet à Romuald d’être très à l’aise avec la future Peugeot e-208 GTI : « Quand ils ont dit qu’ils allaient sortir ce modèle, ça ne m’a vraiment pas choqué. Avec une 208 GTI électrique étudiée pour le plaisir de conduire, je pense qu’ils vont réussir. Des personnes qui me connaissent m’en ont parlé : ‘Est-ce qu’elle t’intéresse ? Est-ce que tu vas l’acheter ?’. Il y a une hype dessus ».

À lire aussi
Témoignage : Sylvain a fait confiance à l’occasion en fin de garantie pour sa première voiture électrique

Et simplement l’essayer ? « Je voulais essayer la Peugeot 408 PSE, mais je ne l’ai pas fait. Pareil avec la 308 GTI. Mais, là, cette e-208 GTI, dès qu’elle arrive chez mon concessionnaire qui est à côté de chez moi et avec lequel je m’entends bien, j’irai la découvrir. En revanche, je n’ai pas vraiment idée de ce que je trouverais. Une thermique, oui, j’aurais imaginé des améliorations à partir de la base de l’ancienne ».

On l’a dit, afin de conserver au maximum la motricité, ce modèle sportif devrait embarquer un différentiel mécanique à glissement limité Torsen : « Pour davantage de sportivité, ce système permettrait de passer davantage de couple aux roues. Ce serait pas mal oui, mais de quel genre sera-t-il ? Mécanique ? Électrique ? La direction : sera-t-elle bien du type steer-by-wire comme on peut le lire ici ou là ? ».

Et un dispositif de bruitage du moteur à la façon de la Hyundai Ioniq 5 N qui joue aussi sur la sensation de conduite ? « Là, franchement, je n’ai pas d’avis. J’ai cependant très envie d’essayer ce modèle pour avoir une idée de ce que ça donne. J’aime entendre le bruit du moteur sur une thermique, et j’aime ne pas l’entendre sur une électrique. Mais, si ça peut accompagner ceux qui ont besoin de ce son, alors pourquoi pas ? Je serais curieux de découvrir la sonorité que Stellantis pourrait lui donner  ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Romuald pour son accueil et son témoignage que nous avons sollicité.

Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.

Avis de l'auteur

Qui s'intéressait au milieu des années 1980 à l'automobile se souvient sans doute du phénomène qu'a été la Peugeot 205 GTI à sa sortie. Elle a su séduire bien des jeunes automobilistes, hommes et femmes, formant une alternative très crédible à la Golf GTI. Avec sa dernière lettre faisant référence à l'injection des moteurs thermiques, le sigle « GTI » est-il aberrant pour qualifier une voiture électrique au caractère sportif ? J'ai également posé cette question à mon propre fils qui utilise aujourd'hui au quotidien une Citroën BX GTI. Lui aussi estime que cette distinction désigne avant tout un esprit et une certaine sportivité. Personnellement, j'ai un peu plus de mal avec cette reprise et aurais préféré la création d'un label plus électrique, comme GTE ou GSE hélas déjà exploités pour des modèles hybrides rechargeables (Golf GTE)  ou essence (Opel Commodore GSE). Mais ce ne sont finalement que des désignations poussées par le marketing. Autant prendre du recul et laisser à des électromobilistes comme Romuald la liberté d'apprécier cette reprise.

Philippe SCHWOERER

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce

Peugeot e-208 électrique

362 à 398 km
Citadines
Électrique
Réservez votre essai

Nos guides