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Une étude commandée par ADA dresse un bilan contrasté de la location électrique en France : si les jeunes urbains adoptent volontiers le véhicule zéro émission et que l’essai convainc une majorité d’utilisateurs, de fortes réticences persistent encore, entre peur de l’autonomie et méconnaissance des réseaux de recharge. Le vrai frein à lever n’est peut-être pas technique… mais psychologique.
Alors que la voiture électrique s’installe progressivement dans les usages du quotidien, son adoption en location courte durée reste contrastée. Une nouvelle étude commandée par le loueur ADA dresse un état des lieux nuancé : si l’électrique séduit de plus en plus, notamment chez les jeunes urbains, les freins et idées reçues restent encore profondément ancrés.
Pour les Français qui louent une voiture, les priorités sont claires : le prix domine largement.
Selon l’étude :
Même logique pour améliorer l’expérience : 32 % aimeraient d’abord des tarifs plus attractifs. Une offre jugée plus écologique n’arrive qu’à 14 %, avant-dernière position. Le respect de l’environnement n’est donc pas un moteur, au sens propre comme au figuré, dans la location automobile.
L’étude montre un décalage générationnel net : les 22-40 ans représentent 51 % des locataires de véhicules électriques, alors qu’ils ne sont que 37 % des locataires globaux. À l’inverse, les plus de 50 ans ne sont que 19 % à louer un VE, malgré leur poids important dans la clientèle totale (37 %).
Avant d’acheter une voiture électrique, louez la !Sur le plan géographique, l’Île-de-France confirme son rôle de locomotive : elle regroupe 26 % des locations de VE, contre 22 % des locations tous types confondus. Un résultat cohérent avec une meilleure disponibilité des bornes de recharge.
Parmi les personnes ayant déjà tenté l’expérience électrique, les motivations sont révélatrices : 35 % louent un VE avant tout par envie d’essayer, 31 % pour réduire leur empreinte carbone et les autres invoquent principalement le confort ou le silence. Autrement dit, le premier contact avec l’électrique se fait davantage par expérimentation que par engagement écologique.
L’étude révèle un point très encourageant pour le secteur pour les 41 % des répondants qui ont déjà loué un VE : 68 % souhaitent renouveler l’expérience. Preuve que l’essai convainc, malgré la persistance de certains freins. Cependant, la population se divise encore parmi ceux qui n’ont loué que des thermiques : 31 % n’ont pas encore essayé d’électrique, mais souhaitent le faire, tandis que 28 % ne veulent pas franchir le pas.
Ces 28 % de réfractaires avancent plusieurs raisons : 52 % craignent une autonomie insuffisante, 50 % redoutent un temps de recharge trop long, 37 % jugent le réseau de bornes trop limité, 33 % le trouvent trop complexe.
Pourtant, ces inquiétudes ne correspondent plus vraiment à la réalité : les VE actuels offrent largement assez d’autonomie pour la majorité des déplacements liés à la location courte durée (trajets urbains, week-end, déménagement, déplacement professionnel), la France compte désormais près de 180 000 points de recharge publics (chiffres Avere-France, septembre 2025), et les réseaux de recharge rapide continuent de se développer à grande vitesse.
L’étude ADA montre que la location électrique n’est plus une niche, mais une pratique en transition. Nuance ! Elle attire une clientèle jeune, urbaine, curieuse et c’est un public qui, une fois l’expérience tentée, adopte volontiers l’électrique. Reste que les prix, la méconnaissance et des freins psychologiques persistants continuent de freiner sa démocratisation.
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