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L’Union Européenne va poursuivre la France en justice parce qu’elle ne respecte pas les normes sur la qualité de l’air. Le pays n’aurait pas pris les mesures qui s’imposent pour remédier à ce problème. Explications.
Comme vous le savez, nos véhicules thermiques émettent des gaz à effet de serre (dont on parle principalement) et aussi des pollutions atmosphériques, majoritairement des oxydes d’azote, oxydes de soufre, Composées Organiques Volatils, HAP (Hydrocarbures Polycycliques Aromatiques) et bien sûr des poussières (fines particules).
Ces particules en suspension dans l’air sont appelés PM 10, PM 2,5. La désignation PM 10 signifie que le diamètre médian de la particule est inférieur à 10 microns (micromètres = µm). Les PM 10 ont été retenus par l’ADEME comme indicateur caractérisant la pollution atmosphérique.
Les PM 2,5 ont un diamètre médian inférieur à 2,5µm. Ces poussières sont donc extrêmement fines, tellement fines qu’elles sont invisibles et qu’il est difficile de se rendre compte lorsqu’on en respire.
Le caractère dangereux de ces poussières est qu’elles pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire. Au fond de nos poumons, elles se déposent sur nos alvéoles. Là, elles vont se comporter comme un gaz, c’est-à-dire suivre tout le circuit de l’air que nous respirons, jusqu’aux échanges avec le sang.
Outre une gène respiratoire et les effets allergène, cela peut induire des effets toxiques (neurotoxicité, immunologie), des lésions au niveau du nez (rhinites, perforations de la cloison nasale, cancer de l’ethmoïde), l’effet fibrogène (silicose, sidérose) et des effets cancérigènes (pulmonaire pour l’amiante, nasale pour le bois…).
Les véhicules thermiques et en particulier les moteurs diesel produisent beaucoup de ses poussières. Les normes de l’Union Européenne en matière de qualité de l’air regardent la concentration en PM10 par m3 d’air. Plus la concentration est forte, plus l’air est pollué. Ces normes ne considèrent que les PM10. En d’autres termes, on ne s’occupe pas des PM 2,5, pourtant potentiellement beaucoup plus dangereuses.
Or la France n’a pas pris de mesures efficaces pour remédier aux problèmes de particules, et ceci dans plusieurs zones du pays. Les valeurs limites ne sont donc pas respectées et l’UE poursuit maintenant le pays pour non respect des normes de qualité de l’air. Une forte amende devra être acquittée par la France, et donc par les contribuables. Ces derniers sont par ailleurs de plus en plus malades à cause de problèmes de qualité d’air (tant d’air intérieur qu’extérieur), ce qui coûte de plus en plus cher à la société, contribuant ainsi au trou de la sécurité sociale.
Pour avoir des chiffres plus précis, voici un article qui apporte des éléments : Actu-Environnement.
Ainsi, nul doute que si rien n’est fait pour limiter la prolifération de ces poussières, le coût directement induit à la société sera majeur. En tant qu’automobiliste, on pourrait choisir de privilégier un moteur essence plutôt qu’un moteur diesel. Mais quid des politiques environnementales ? Le litre de gazole est toujours largement moins cher que le litre d’essence. Enfin, un moteur essence émet plus de CO2 qu’un moteur diesel.
Alors à votre avis, quel est le critère le plus important ? Limiter le CO2 pour limiter les GES (Gaz à Effet de Serre) et éviter le réchauffement climatique ? Ou bien limiter les polluants atmosphériques, et ainsi limiter le trou de la sécurité sociale et les maladies des gens ?
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